Les débuts de l'Etablissement de Carlsbourg

En octobre 1844, dans un char tiré par des chevaux, six Frères en robes noires et rabats blancs font leur entrée à Carlsbourg. Ils sont accueillis par le curé du village qui leur remet la clé du Château. Au début rien n'est aménagé. Les Frères doivent loger à l'auberge Moline.A l’ouverture des cours en novembre, 35 élèves sont présents. Il sont logés sous les combles. Les salles du Château, fort peu adaptées aux besoins scolaires, sont converties en classes, tant bien que mal.Dans cette Ardenne rude et pauvre, l'endroit est isolé et difficile d'accès. C'est encore le temps des diligences. Et même quand arrivent les premières voies ferrées en 1858, il faut encore marcher cinq heures, par tous les temps, pour atteindre les deux gares les plus proches, Poix et Libramont...Dans une publicité de 1863, on apprend que la pension coûtait 512 francs par trimestre et l'abonnement au médecin 5 francs par année. En outre, la maison fournissait le bois de lit, la paillasse et le rideau, mais pas de matelas! Pour être admis il fallait présenter un certificat de vaccination et une attestation délivrée... par le curé de sa paroisse d'origine.Source: Carlsbourg, E. Chardome, 1954


Et le puits autour duquel s'est construit le village... Cela me rappelle avoir lu qu'à Carlsbourg une légende veut qu'à l'instant où Monsieur le Curé Dupuis remettait aux Frères qui arrivaient les clés du Château, "des cloches précipitées au puits du Mousty, lors des sacrilèges déprédations de 1793, aient fait entendre en leur honneur des tintements d'allégresse dans les entrailles du sol. C'était le 7 octobre 1844" (Carlsbourg, E. Chardome) Y aurait-il donc toujours des cloches enfuies sous la place du Mousty ? 

                                                                                Résumés par Martine Jacques

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