L’histoire de Devilca remonte à 1927, lorsque la société Devillez & Camion, active à Bouillon dans la quincaillerie et le travail du métal, décide d’ouvrir une succursale à Paliseul. L’usine s’installe rue de l’Industrie (aussi appelée rue de l’Usine), sur un vaste terrain de plus de 6 hectares.
En 1974, une fusion avec la Ferronnerie Bouillonnaise donne naissance à Devilca FB. L’entreprise se spécialise alors dans la chaudronnerie de précision, les traitements de surface et la fabrication de pièces métalliques destinées à l’industrie.
Au fil des décennies, Devilca devient un acteur industriel important en Ardenne.
La dépendance quasi totale à Caterpillar assurera la prospérité de Devilca… mais causera aussi sa perte.
En décembre 2013, Caterpillar cesse brutalement ses commandes, préférant délocaliser une partie de la production en Europe de l’Est.
Sans possibilité de diversification rapide, Devilca dépose le bilan et se déclare en faillite le 24 mars 2014.
Environ 65 à 68 travailleurs perdent leur emploi, ce qui marque un choc pour la commune et toute la région.
Après la faillite, les bâtiments restent vides. Le site, immense, s’étend sur 67 000 m² et devient rapidement une friche industrielle.
Dès 1996, des pollutions avaient été identifiées (métaux lourds, huiles minérales, cyanures, amiante). Celles-ci compliquent toute réaffectation et font de Devilca un Site à Réaménager (SAR) reconnu par la Région wallonne en 2018.
La gestion du dossier est reprise par la commune de Paliseul, en collaboration avec Idélux et la SPAQUE.
Un budget d’environ 8 millions d’euros est débloqué grâce à des fonds européens (FEDER) et régionaux (Plan de Relance de la Wallonie).Le calendrier prévu :
Les premiers travaux visibles sont donc attendus au printemps 2026, avec l’objectif de rendre le terrain sain et réutilisable pour de nouveaux projets économiques ou collectifs.
Pour beaucoup d’anciens ouvriers, Devilca symbolise :
Aujourd’hui, le site Devilca reste inscrit dans la mémoire collective de Paliseul : il représente à la fois l’âge industriel du village et l’espoir d’une reconversion future après la dépollution.