Cette rubrique concerne toutes vos histoires, anecdotes et légendes entendues sur votre village et ses alentours En attendant vos nombreux témoignages par Mail ou sur la page Facebook Un tout Grand Remerciement pour vos témoignages et votre intérêt apporté aux groupes consacrés à Paliseul, Carlsbourg, Opont les Abbys et toute l'entité de la commune Rejoignez-nous sur les pages Facebook de Paliseul d'Antan https://www.facebook.com/groups/573811999768229/ de Saussure Carlsbourg d'Antan https://www.facebook.com/groups/2153854474942678/ Et Opont d'Antan https://www.facebook.com/groups/628992344651513
Saussure Carlsbourg Alias Rézette FrédéricDesigner Senior
La Bataille du 22 août 1914. Tellement de tués ce jour là, soldats comme habitants. Bataille gagnée par les français et le 23 les allemands reprennent le terrain. Fuite de mon père vers la France âgé de 18 ans avec quelques autres jeunes et le bourgmestre direction Paris et quelques semaines plus tard réintégrés l'armée belge à la côte de la mer du nord.
Jocelyne Rosenbaum
Mon grand père,Henry Piron et le grand pére de Louis Marie Piron, ont ramassé les cadavres le 24-08-1914.ils les enterrai dans le terrain triangulaire entre les deux routes 200 mètres plus loin que mon étable. Suite à la bataille de Maissin,(à Moiny)(Ils chargeai les cadavres dans un tombereau....)
Françoise Mohy (Gérard Piron)
Et Saussure devint Carlsbourg... Les premières traces de l'existence de Saussure apparaissent avec Godefroy de Bouillon. Au 11ème siècle, on raconte que le jeune Godefroy est miraculeusement guéri près d'un buisson de saule fleuri. Les colons accourent, c'est la naissance de Saussure. Dans les siècles qui suivent, le village devient une seigneurie du duché de Bouillon. Plusieurs familles illustres se succèdent à sa tête. Au 18ème siècle la seigneurie passe aux mains de Charles-Godefroy de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon. Les habitants aiment beaucoup leur duc. Ils le supplient de bien vouloir accorder au village la faveur de porter un de ses noms de baptême. C'est ainsi qu'en 1757 Saussure devient Carlsbourg. Pour quelle raison le prince français choisit-il, plutôt que Charlesbourg, le nom de Carlsbourg? La pudeur? La modestie? On ne le saura jamais... Source: F.Hutin "Carlsbourg autrefois Saussure" 1894
Martine Jacques
On la voit de la route... En 1887 a lieu la pose et la bénédiction de la première pierre de la nouvelle chapelle. La pierre est transportée en procession solennelle de l'ancienne chapelle vers la nouvelle, maçonnée à l'angle du chœur, de façon à être visible de la rue, et marquée d'une croix et du millésime 1887. Dans le livre du Frère Macédone, "un creux de la pierre renferme le procès-verbal de l’inauguration, des médailles et des monnaies portant la même date"... Source: Carlsbourg autrefois Saussure, 1894
Martine Jacques
Château des Abbys - Beth (Opont) - XVIIIème siècle. Cette ancienne propriété des abbayes de Stavelot et de Saint-Hubert (sous la souveraineté du duché de Bouillon) est déjà mentionnée dans une charte en 1268. Le château des Abbys (ou Abys), avec son grand parc et ses étangs, est acheté en 1874 par des «Visitandines» venues de Coblence, en Allemagne (ordre créé en 1610 à Annecy par François de Sales et Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal), afin de le transformer en couvent. La chapelle est bénite en 1885. Au début du XXème siècle, une cinquantaine de religieuses occupaient le château, qu’elles ont rénové de fond en comble. Les élèves, des jeunes filles de diverses nationalités, appartenaient principalement à des familles aisées. Au cours de la Grande guerre, le château servira d’hôpital de campagne, où plus de 300 soldats français seront soignés. Durant la bataille de Maissin, où de violents combats ont eu lieu, les 22 et 23 août 1914, dans le cadre de la contre-offensive de l'armée française contre l'armée allemande, une initiative des sœurs Visitandines (d'origine allemande, rappelons-le) a contribué à préserver les villages de la commune d'Opont des représailles et des atrocités allemandes commises en de nombreux endroits impliqués dans cette contre-offensive. En 1915, on trouve ce cimetière de soldats français au pensionnat "Les Abbayes" (comme l’appelaient les allemands) - (Photo extraite de l’ouvrage "Heldengräber in süd Belgien"). Et au cours de la seconde guerre mondiale, alors que la mère supérieure était une baronne allemande, le couvent servit de base pour les maquisards. La communauté étant transférée à Carlsbourg en 1958, la demeure devint la propriété (10 hectares) de l'entrepreneur Delbrassine, avant d'être achetée et transformée en août1984 en centre d’accueil et de vacances pour enfants par l’ASBL «Les Glaïeuls». L’association a bénéficié de l’aide de la Communauté Française, la Loterie et l’Opération 48 81 00… et d’une grande équipe de déménageurs improvisés : l’équipe de football de Carlsbourg ! La nouvelle vie de ces enfants, déménagées de leur villa de Saint-Idesbald dans les Ardennes, peut commencer… Des origines de l'ancien manoir subsistent encore la tour-porche datée de 1777, une tour carrée ardoisée à trois niveaux et une haute tour circulaire en grès. Le château possède un colombier rarissime. A voir : le cimetière des sœurs visitandines des Abbys, où reposent 80 religieuses inhumées entre 1890 et 1958.
Francis Roufosse
La Libération Les Américains à Carlsbourg En 1944, j'avais 19 ans. Ma famille habitait Carlsbourg, en face de l'institut des frères. Depuis le mois de mai 1944, cette école servait de lazaret à l'armée allemande. Plus de 900 blessés y ont séjourné. Le 30août, ces blessés sont évacués vers Namur. C'est le moment où les troupes allemandes refluent les routes. Le 1er septembre, une colonne de la Wehrmacht traverse le village en direction de Dinant. Six avions anglais la repèrent, piquent sur elle et la mitraillent/ trois maisons brûlent à l'entrée du village. Ce jour-là, les infirmières, les docteurs et tout le personnel du lazaret partent. Il ne reste plus aucun Allemand dans Carlsbourg. On attend les Américains avec impatience. Le 6 septembre, le Frère Victor frappa à notre porte, il avait les bras chargés de fleurs. Le jardinier qui l'accompagnait portait une boite remplie de bouquets. Le frère me dit: "Viens vite, les Américains sont là, on va les fleurir." Je ressentis une joie si forte que je restai sans parole. Une jeep passa, le drapeau étoilé déployé, mais elle ne s'arrêta pas. Tout de suite, un camion arriva. j'avais retrouvé ma voix et je l'acclamais. Le camion s'arrêta, deux soldats américains sautèrent du camion et je m'avançai vers eux et leur offris les fleurs. Ils m'embrassèrent; un des deux me prit dans ces bras et me posa dans le camion. Je continuai à distribuer les fleurs. C'était une scène surréaliste. Ces soldats américains avaient le visage fatigué, poussiéreux. Ils n'avaient pas le look des vainqueurs. Ils m'embrassaient, me souriaient gentiment, mais à qui pensaient-ils? A la sœur, à la fiancé, à l'épouse, aux enfants restés là-bas dans leur pays? Chaque soldat m'offrit du chocolat, des cigarettes, des boîtes de fromage fondu, du pâté de viande, du beurre de cacahuète et des chewing-gum. Je n'avais pas assez de mes mains pour garder tous ces cadeaux. Un soldat sortit de sa poche un grand carré de soie blanche qui servait à fabriquer les parachutes et il emballa tout dedans. Un dernier "Au Revoir". Le camion partit emportant avec lui ma joie. L guerre n'était pas terminée et qui savait si ces jeunes gens venus de si loin retrouveraient un jour leur pays, leur famille? Leur vie s'est peut-être achevée chez nous, dans les derniers combats contre l'ennemi encore présent dans les villages voisins ou dans la forêt enneigée lors de la bataille des Ardennes. Il n'y aura jamais de réponse.
Marie-Hélène Denis
Voici l'histoire de la création du club des jeune de Merny. J'ai joint la photo du char. Sur le site de "vue sur Paliseul" j'ai fait des commentaire historique sur mes photos. Un char réalisé par la jeunesse de Merny en 1974 pour les festivités "Le Saussure" de Carlsbourg. Char à l'occasion duquel il fut décider de créer un club des jeunes. Sont présent sur ce char Roland Bourguignon (en avant plan) Gérard Daco (au milieu) Jeanninne Falmagne (à l'extrême) , Edith Wanlin (en face) et votre serviteur (derrière Roland). Le conducteur du tracteur était Michel Bourguignon. Le local du club des jeunes fut installé dans les anciennes remises de l'école communale de Merny. Des travaux ont été effectués par les jeunes avec la collaboration de Jean Deloitte.
Guy Falmagne
Merny qui souvent laissé de côté et qui pourtant au même titre que le Paliseul actuel Est un village construit l’ hors de l'épidémie de peste noire ( 12ème et 13ème siècle ) qui fit évacué le hameau de Bergimont Pour éviter la peste, monsieur Merny est venu s'installer avec sa famille en amont du village. On situe l endroit près du pont. Où coule le ru.
Lauryan Ansay et Guy Falmagne
En 1699, les seigneurs de Naômé prélevaient encore des dîmes sur les terres appelées "La Basse Cour du Framont" ou "Basse Cour de Saint-Hubert". "La Basse cour" c'est le nom du château de ce lieu. Bâti autrefois plus haut que le château moderne et du côté opposé de la route, dont il est distant aujourd'hui de 200 mètres environ, ce château fut pendant longtemps la résidence des seigneurs de Framont. C'est là que se rendait la justice ... d'où le nom de la basse-cour ... Il reste peu de vestiges de l'ancien château : les fondations des murs de la cour sont cependant très apparents. Il y a 60 ans, on connaissait encore quelques vestiges des murs à 200 mètres de la route de Paliseul à Maissin, du côté opposé au château de Framont sur la rive droite du "Ruisselet des bois". À peu de distance, Pierre du Harroy est seigneur de Framont en 1575, tandis que Nicola-François de Poitiers, chanoine à la cathédrale de Liège se titre "Baron de Framont" en 1661. Didier de Sandron, procureur général à la cour de Bouillon, Seigneur de Framont, apparaît dans un acte au sujet de ses bois en 1622, puis en 1678, et enfin en 1706 lorsqu'il teste en faveur des enfants de François de Trux. (T.t.VI. p908,909,911 - L. CLAUDE. La seigneurie de Naômé ... A. Coelho, Lisbonne, 1981, p54, 229).
L. Claude
Prémices de l'abbé Edmond Claude. Il célèbre sa première messe accompagné de l'abbé Henry Thiry, tout deux de Opont, le 1er août 1943.
Raymonde Collard Denis
Plus précisément le 6 juin 1955, à 20h30, lors de l'étude du soir. Le foyer de départ était situé sous la scène du théâtre. 134 pompiers en intervention, soit les brigades de Paliseul, Neufchâteau, Bouillon, Gedinne, Bertrix, Dinant et Namur. Plus de 20 lances déployées, alimentées par les eaux du bassin, de l'étang et de ... la laiterie. L'incendie ne fut considéré comme maitrisé que le lendemain vers 11h30.
Dominique Jacques
Le Bois du Prince à Carlsbourg Le baron de Rougrave, seigneur de Saussure, avait prié le duc de Bouillon de lui concéder une parcelle de 45 arpents (1 arpent équivalait +/- 50a) de bois située dans la forêt du Defoy, afin de l'adjoindre à sa seigneurie de Saussure. C'est ainsi qu'en 1714 la parcelle devint le "Fief du Petit-Bois" attaché à la seigneurie de Saussure. Entre autres compensations, le seigneur de Saussure était tenu de payer l'impôt et d'utiliser le domaine en bon père de famille, expressément pour le chauffage de sa maison de Saussure. Avec le temps, le nom du lieu-dit devint le "Bois du Prince"...
Martine Jacques
La chapelle de l'Institut St-Joseph (1888-1967) Construite en 1860, la chapelle devient vite trop petite pour le nombre d'élèves. En 1888, elle est convertie en salle de réunion pour les fêtes et les remises de prix, et une nouvelle chapelle est inaugurée. Cette nouvelle chapelle est construite dans le style ogival primaire du XIIIème siècle. Elle a les proportions et le cachet d'une église. Des Frères dessinateurs et peintres viennent de Reims! pour garnir la voûte et les murs d'une riche décoration polychrome. La chapelle verra passer des générations d'élèves avant de disparaître dans l'incendie criminel de 1967. Auparavant, à l'emplacement de cette chapelle se trouvait la ferme du couple Georges Willemet et Marguerite Calef. Celle-ci avait été rachetée par le Frère Mémoire dès 1864, et les occupants avaient pu bâtir une nouvelle maison juste en face sur le terrain mis à leur disposition par l'Etablissement. Il s'agit de la ferme Alaime, une fille Willemet ayant épousé un Alaime, originaire d'un village voisin. Source: Carlsbourg, un siècle d'enseignement agricole
Martine Jacques
IL A CHANGE LE NOM DE SAUSSURE EN CARLSBOURG... Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne , né le 11 juillet 1706 à Paris et décédé le 24 octobre 1771 au château de Montalet (Issou), fut duc de Bouillon de 1730 à 1771. Il est le fils d'Emmanuel-Théodose de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon (1668-1730), et de Marie Armande de La Trémoille (1677-1717). Sa mère est morte en 1717 et son père s'est remarié. Au total, Charles Godefroy aurait trois demi-frères et sœurs de son père, trois autres mariages. En tant que fils cadet, il ne devait pas succéder au Duché de Bouillon, qui était entre les mains de sa famille depuis 1594. Parmi ses frères et sœurs, il y avait Armande (1697-1717), princesse d'Epinoy (épouse de Louis de Melun), son autre soeur à part entière Marie Hortense Victoire (1704-1741) mariée à Charles Armand René de La Trémoille. Sa demi-soeur Anne Marie Louise épouse Charles de Rohan, célèbre général et ami de Louis XV. Sa plus jeune soeur, Marie Sophie Charlotte (1729-1763), épousa le prince de Craon. Ses frères aînés Godefroy Maurice (1702–1705) et Frédéric Maurice (1702–1723) sont décédés avant leur père. Son père mourut finalement en avril 1730 et Charles Godefroy devint ensuite le duc souverain de Bouillon. Il épousa la veuve de son frère, Maria Karolina Sobieska, la petite-fille de Jean III Sobieski, en 1723. Elle était la soeur aînée de Clementina Sobieski, épouse de James Francis Edward Stuart. Ils ont eu deux enfants, un fils et une fille. Leur fille unique, Marie Louise Henriette et Jeanne de La Tour d’auvergne, était une célèbre aventurière, guillotinée en 1793. Il commença une liaison avec sa belle-mère, la séduisante Louise Henriette Françoise de Lorraine, vers 1744. Il avait un an de plus qu'elle. Il est grand chambellan de France de 1728 à 1747 sous Louis XV. Il est un des rares joueurs d'échecs à avoir remporté une partie contre le Turc mécanique de Johann Wolfgang von Kempelen.
Dany Pierson
En mai 1944 les Allemands réquisitionnent le collège pour y installer un hôpital. De grandes croix rouges sont peintes sur les toits. Source: Carlsbourg mon village
Martine Jacques
Martine Jacques : 1878 est bien la date mentionnée sur la stèle et il est bien question de la Section Agricole, et maintenant quel est le rapport avec la grotte? 🙂 Dominique Jacques : Encore une énigme: on portera plus crédit à une stèle qu'à un article de presse. Ceci dit E. Burgraff est connu pour sa rigueur journalistique. Il faudrait pouvoir identifier sa source documentaire en 1993... Martine Jacques : Si je comprends correctement mes sources, il y avait avant une école agricole mise sur pied par le Frère directeur Milliany. C'est aussi lui qui a fait édifier la première ferme-modèle qui abrite aujourd'hui l'école primaire. Mais fin 1879, le Frère Milliany est remplacé à la tête de l'Etablissement par le Frère Madir. Et l'école qu'il avait mise sur pied ne survit pas à son départ. Martine Jacques : Par contre, le Frère Milliany et les élèves de son éphémère Ecole agricole ont laissé un monument remarquable: la grotte de Notre-Dame de Lourdes 🙂
Martine Jacques
Journal de mon oncle Alexandre Falmagne à l'exode en 1940 du 10 mai au 5 juin. Mes grands-parents, ma mère et sa sœur qui devint ma marraine,ne rentrèrent à Paliseul que le 4 juillet. Plus tard, mon oncle entra dans le maquis. À noter qu'il ne fut jamais inspecteur, il débuta comme facteur à Paliseul, puis monta en grade pour finir avec le grade de percepteur notamment Namur1 et Bruxelles 1
Christian Hanchir
Chemin près de la gare qui va vers le bois d'Hardeau. Il s'agit de l'ancienne carrière de pierres qui se trouve toujours au lieu-dit "Petit Hottray" 😉 La Gare de Carlsbourg y a été construite et mise en service en 1888. En direction du Bois d'Hardeau, la carrière est à gauche Il reste encore beaucoup de pierres recouvertes maintenant par les herbes, probablement jusqu'à la Mère-Eau ici en contrebas... Zoom sur les pierres de la carrière, la pierre du pays, qui a servi à la construction du pont vers 1878
Martine Jacques
A Fays-les-Veneurs, les ruines d'un château presqu'oublié Devant la "cours", à l'entrée sud de Fays, se dressent les ruines d'un ancien château habité depuis trois quarts de siècle par la famille de Mlle Yvonne Grofils, précédemment par les Gallant, disparu à la révolution française. Alors qu'il était aussi un bâtiment de ferme, les dépendances entourant la cours centrale étaient louées à des ouvriers qui travaillaient aux ardoisières de Fays, de la Cornette, de la Géripont. Egalement à des bucherons. Des pauvres qui l'époque habitaient un Château.
Helgé
Frère Milliany, précurseur de l'Agricole à Carlsbourg Si notre Section agricole commence officiellement en 1886, cette naissance est l'aboutissement de plusieurs initiatives, heureuses ou malheureuses. La plus marquante est sans doute celle du Frère directeur Milliany. Dès son arrivée en1876, il met tout en œuvre pour fonder l'Ecole agricole, à l'emplacement de la chapelle actuelle. En complément il fait construire une ferme-modèle en face de l'Etablissement. Malheureusement son rêve arrive trop tôt, les mentalités ne sont pas prêtes, les cultivateurs n'y croient pas. De plus, cette année-là le nombre d'inscriptions chutent. Le Frère Milliany est remplacé par le Frère Madir. Et l'Ecole agricole qu'il avait commencé à créer, une des premières du Royaume, ne survit pas à son départ. Si le Frère Millinay ne reste que peu de temps à la tête de l'Etablissement, son passage est gravé dans l'histoire. C'est à lui qu'on doit la construction de la grotte de Notre-Dame de Lourdes. Et aussi la création de l'Association des Anciens Elèves, association qui donnera naissance à la Revue de Carlsbourg. Source: "Carlsbourg, 1886-1986 un siècle d'enseignement agricole"
Martrine Jacques
Maissin. La ferme et le chalet La Mambore de Mr Thomas Braun, juriste, avocat à la Cour d'Appel de Bruxelles, ancien bâtonnier, poête et citoyen d'honneur de Maissin (architecte Blomme et entrepreneur Louis Bossart de Libin). Dès son enfance il fait des séjours en Ardenne et, adulte, établit sa seconde résidence à Maissin. Une voirie de la commune de Maissin, section de Paliseul lui est dédiée, l'avenue Bâtonnier Thomas Braun. Étudiant à l'université de Louvain, il contribua à populariser la calotte, coiffe des étudiants catholiques inspirée du folklore estudiantin allemand. Il épousa en premières noces Marguerite Van Mons (1876-1919) et ensuite Hélène Moeller (1886-1988). En 1932 Thomas Braun représenta les autorités civiles et religieuses de Maissin à Le Trehou (Bretagne) pour entreprendre le transfert du calvaire villageois vers le cimetière franco-allemand de Maissin. Un vitrail de l'église villageoise Saint-Hadelin, de Maissin est dédié à la mémoire de Marguerite van Mons Un autre à celle de l'abbé Hubert Braun, (1911-1973), fils de Thomas et de Marguerite van Mons. Le 22 avril 1939, il fut élu au fauteuil 23 de l'Académie royale de langue et de littérature françaises, mais il n'y fut reçu qu'en 1946, une fois la guerre terminée. Il siégea aussi à l'Académie luxembourgeoise. L'actrice Maureen Dor est une descendante de Thomas Braun au quatrième degré.
Pierre Fourneau
La Malle Postale M-H Denis La malle était un petit car d'une douzaine de places qui effectuait le transport de colis et de voyageurs entre la gare de Carlsbourg et Poupehan, en passant par Vivy et Rochehaut. René Delvenne, de Poupehan, en assura l'exploitation jusqu'en 1950. Celle-ci fut ensuite reprise par Paul Frerlet, de Corbion, mais elle ne continua pas longtemps, l'automobile devenant le principal moyen de transport. "Carlsbourg mon village" Dominique Jacques Le terme de malle postale est impropre. Il s'agit ici d'une ligne publique d'autobus organisée par la défunte SNCV (Société Nationale des Chemins de Fer Vicinaux) qui en déterminait l'itinéraire et l'horaire. La ligne était réalisée par un 'fermier' - ou firme affermée contractuellement - mettant à disposition de l'organisme public le matériel et le personnel de conduite, contre une rémunération au kilomètre. Ces firmes privées existent toujours à l'heure actuelle, avec d'ailleurs en province de Luxembourg une prédominance privée (60 % contre 40 %), mais pour le voyageur, il s'agira toujours du TEC, que son transport soit effectué en régie ou en affermage. Quant au thème qui nous occupe, le mot "malle" en tant que tel a sans doute été conservé dans le parler collectif en dérivé des malles postales de l'époque. Celle de la Semois était célèbre. Un des grands spécialistes wallons en la matière était feu Luc Jadot, bourgmestre de Hamois, qui possédait un musée personnel et une somme documentaire importante en la matière. Certaines cartes postales représentant des malles-postes peuvent atteindre plusieurs centaines d'euros. Pour revenir sur le cas présent, la liaison Poupehan-Carlsbourg était bien un service public SNCV, répertorié dès 1925. (ambiance d'époque de la malle-poste Paliseul-Bouillon... Camille Lemonnier, circa 1885) " "A la descente de Paliseul, une malle-poste attend le voyageur. Quand la charge est complète et que colis et passagers se sont empilés dans le caisson et sur l’impériale, un coup de fouet prend en flanc les deux bidets, et cahin-caha, au drelin-drelin des sonnailles, l’attelage enfile la longue chaussée poudreuse qui, de bosse en bosse et de rampe en rampe, entre des plaines violacées de bruyères, des étendues de genêts plus hauts que des hommes et de sombres chênaies embroussaillées de taillis, mène à Bouillon. A mesure qu’on approche, la déclivité de la côte s’accentue, la route décrit des sinuosités plus rapides, des masses rocheuses s’étagent à droite et à gauche comme les gardiens du défilé, et tout à coup le grincement des roues contre le frein grandit dans l’encaissement d’une rue étranglée entre deux files de murs et de mai sons, bâtis en grès, trapus, patinés par l’averse et le temps. On est dans la ville. Aux rez-de-chaussée se succèdent de petites boutiques ajourées de vitrines à carreaux menus, des échoppes de taillandier, de ferronnier, de boisselier, de noirs couloirs ouverts sur des intérieurs délabrés, quelquefois un escalier en pierre de trois ou quatre marches, le tout culotté d’une brunissure de jambon fumé ; puis la rue débouche sur une place, se divise en deux branches dont l’une monte vers La Chapelle et l’autre passe le pont, s’en fonce dans les quartiers de la rive gauche; et une large échancrure s’ouvre, dans le creux de laquelle se blottit en amont, sous les feuillages, au bord de l’eau, un fouillis de toits et de pignons, dominé par les grands profils abrupts du château, au haut de l’énorme roche qui à droite bouche le ciel. En aval, les parois de l’entonnoir se resserrent, avec un coude brusque par où disparaît la rivière, dans une solitude qui commence tout de suite après les dernières maisons ; et, repliée sur elle-même, en une longue courbe qui la fait remonter vers son cours supérieur, elle tourne autour de la ville et va baigner l’autre versant du promontoire couronné par les donjons et les remparts de la vieille forteresse. A l’abri des grands vents dans son puits de montagnes, Bouillon, le glorieux duché du douzième siècle, aujourd’hui déchu à la médiocrité d’une vie sommeillante et casanière, s’enveloppe de silence et de mélancolie, à travers le lourd manteau d’ombres que les cimes environnantes lui coulent aux épaules, comme un drap mortuaire aux grands plis immobiles. A peine une rumeur d’industrie, le battement des marteaux sur le fer s’entend dans la quiétude assoupie de ses quais ; le meuglement des bœufs qui deux fois le jour traversent la rue pour mouler aux pâturages ou regagner l’étable domine, avec les sons de la corne du pâtre, tous les autres bruits ; et toute fois, à des intervalles réguliers, une sonnerie de trompette, venue de l’école régimentaire, se répercute en éclats cuivrés par les rocs, puis va mourir dans les espaces sourds, après avoir éveillé les échos de la citadelle.
M-H Denis - Dominique Jacques - Camille Lemonnier
En cette semaine de météo pluvieuse, on s'en voudrait de ne pas citer le score relevé par l'Institut Royal Météorologique en date du 8 juillet 1975. Sur cette seule journée, le pluviomètre situé dans le parc du Collège enregistra en effet à la suite d'un "orage accompagné de grêlons imposants" 89,5 mm de précipitations. Un 'score' honorable, quand on sait que l'IRM considère comme 'Evénement remarquable' tout relevé dépassant 60 mm. Il s'agit - semble-t-il - du record carlsbourgeois, puisque c'est la seule mention pour ce qui nous concerne entre 1901 et 2014 🧐 On passera la main à un prof de math érudit qui calculera le ratio entre la surface de récolte du pluviomètre et celle du village de Carlsbourg, pour traduire en équivalent piscine (et pourquoi pas notre belle piscine locale ? ) la quantité d'eau qui a dû être absorbée par le sol du village à cette occasion. 😁
Dominique Jacques
Pierre Fourneau: Scierie (Roset) moulin de Charlepont à Maissin, les Allemands y mirent le feu après y avoir entassés les cadavres de leurs camarades tombés à cet endroit le 22 août 1914. Jocelyne Rosenbaum: Oui pont de charlepont Maissin certaine et oui le feu a été mis à la scierie par les Allemands pour brûler les cadavres de leurs compatriotes le 22 aout 1914 avant leur replis qui ne dura pas longtemps avant leur retour au village et au départ des français battus.
Pierre Fourneau - Jocelyne Rosenbaum
"Durant la guerre 1940-1945, les aides aux plus démunis se multiplièrent. Dès 1941, à l'initiative de Ferdinand Baetmans et sous le patronage du 'Secours d'Hiver' local, des interventions sont apportées au profit de l'oeuvre du 'Colis du Prisonnier'. Une trentaine d'hommes des villages de Carlsbourg et Merny étaient en captivité en Allemagne. Plus tard, les sinistrés de la région de Bastogne recevraient aussi une assistance. La compagnie théâtrale 'Les Bons Amis' fut créée par les jeunes de Carlsbourg et de Merny afin de financer tous ces gestes d'entraide. Cette dramatique rassemblaient des enfants, des étudiants, des jeunes filles, des hommes et des femmes des deux villages." "La jeunesse de Merny était guidée par madame Tincler. Elle présenta plusieurs spectacles. On se souvient encore de la pièce : La Panthère, avec Maria et Noémie Deloitte, Yvonne Charrette, Gisèle Hazard, Renée Denoncin, Irma Arnould… Les enfants et les filles de Carlsbourg étaient dirigés par les religieuses de l'école communale." "Les autres acteurs du village, sous la houlette de Charles Quoilin, étaient fort nombreux. Au risque d'en oublier, nous en citerons quelques-uns : Clément Jacquet, Joseph et Henri Moline, André Jacques, Edmond Goosse, Joseph Jacques, Joseph Lambert, Jean Comès, Fernand Denis, Félix Ponsard, Louis Poulachon, Jean Deloitte de Merny et beaucoup d'autres… Comédies, drames, intermèdes en français et en wallon sont présentés avec grand succès devant un nombreux public de Carlsbourg et des villages environnants. On se rappelle encore de quelques titres parmi des dizaines de représentations : Le Mystère du Cadran Bleu, Tempête sur la Manche, Le Roi des oubliettes, Le moulin du Chat Qui Fume, Michel Strogoff, Les frères Mathonet, L'affaire du Courrier de Lyon, Yvonnic, Le Chevalier du Pape, Le drapeau du 1er Grenadiers, L'ombre mystérieuse,..." "Les jeunes et les dames de Carlsbourg comme Denise Rézette, Gaby et Marie Depierreux, Ida Noël, Alice et Maria Goosse, Renée Rézette, Anne-Marie Jacques, Marie Denis, Ilonka, Madeleine Jacques, Yvonne Noiret, Hélène Comès, Lucie Sibret, Rose Boulanger,... et nous en oubions sans doute beaucoup, interprétèrent avec talent : La chambre mauve, Marie des gosses, Les nénuphars blancs, La chanteuse des rues, Nous marions Eugène et plusieurs autres pièces fort applaudies." "Nous sommes en pleine guerre. Le début des spectacles est fixé à 18 heures (heure allemande) avec l'accord de la Kommandantur. Le couvre-feu doit être respecté. Les réfractaires craignent l'arrestation car il y a des patrouilles et des contrôles d'identité. Les pièces de théâtre se jouaient dans l'ancienne salle du collège (le building actuel). Un incendie la ravagera en juin 1955." (Jean PAJOT, dans "Carlsbourg : Histoire en mouvements", p. 11-12) Lien à copier dans la barre d'adresse https://m.facebook.com/groups/2153854474942678?view=permalink&id=2403361153325341
Dany Pierson
(Pour donner un éclairage plus direct, je mets en ligne le témoignage de mon papa André Jacques. Il avait terminé son Ecole Normale en 43, vivait au village en se cachant comme réfractaire, et depuis novembre 43, participait ponctuellement aux activités de la Résistance à Oisy) "Ce 1er septembre 1944 il fait très beau. Je monte chez le camarade Camille Noiret. On cause à la cuisine, et voilà que descend une colonne de la Wehrmarcht. Pas de quoi avoir peur. Mais soudain vient se superposer au bruit des tanks un vacarme assourdissant. les blindés s'arrêtent. Les soldats s'égaient autour des véhicules, et par la fenêtre, nous en voyons certains se précipiter dans le fossé en face, sous la haie. 8 chasseurs anglais passent à très basse altitude, mitraillant tout ce qu'ils peuvent. La tête de colonne est au bas du village, au niveau du Cimetière, tandis que les derniers véhicules ne sont pas encore passés devant chez Noiret, et sont donc tout en haut du village... Maman a d'ailleurs 4 soldats allemands qui font irruption chez elle pour s'abriter dans la maison." (pm il s'agit donc de la maison de Mathilde Douret, située en face de celle de chez Denoncin, toujours existante et rénovée, encadrée par celles des enfants André Jacques-Lambot et Anne-Marie Bodet-Jacques ) "Dans la maison où nous sommes, les Noiret ont pris la précaution de creuser sur l'arrière un abri, juste assez grand et profond pour y entasser en s'accroupissant la famille entière. Le toit est fait de branches, recouvertes de mottes de terre et de gazon. Jeanne, les jeunes et moi nous y précipitons, suivis par 2 ou 3 soldats qui nous avaient vus. A demi protégés par la maison, les soldats n'entrent pas dans l'abri, mais déchargent leurs armes tant bien que mal sur le carrousel des Spitfire, Dieu merci sans les atteindre. Les explosions se succèdent, sur un fond de staccato des mitraillettes" (...) "Bientôt le bruit des avions s'éloigne, puis cesse. Les soldats regagnent les véhicules non touchés et la colonne ne tarde pas à se remettre en route. Nous nous extrayons de notre abri et n'en croyons pas nos yeux. Horreur: les 2 maisons Istace et Chaidron, juste à côté de celle des Noiret, sont la proie des flammes. Un peu plus loin, en face, celle de Georges Rézette également. En explosant, un char a mis le feu aux 3 habitations. Que faire, sinon regarder les bâtiments s'envoler en flammes et fumée ? Personne ne pouvait intervenir..." (...) "Plus bas au niveau du village, les soldats allemands s'étaient regroupés au Lazaret du Collège, qui déménagea d'ailleurs complètement le lendemain" (peut-être certains pourront-il identifier maison concernée et personnages de cette photo, malheureusement de mauvaise qualité...)
André Jacques par Dominique Jacques
Lorsque les religieuses sont parties, le monastère a été acheté par l'ancien Gouverneur Brasseur et Delbrassine, gros entrepreneur en travaux routiers originaire du Hainaut. Le monastère et la jolie chapelle de style gothique ont été démolis à l'exception de 2 tours. Tous les objets religieux et de valeur sont devenus propriété des acheteurs. Certains objets sont réapparus lors d'une vente publique (faillite de Brasseur, je crois ?) et donc dispersés. Le banc de communion de la chapelle et 1 ou 2 statues sont restés dans le nouveau bâtiment construit par Delbrassinne. Ce bâtiment a été vendu plus tard et est devenu le home "Les Glaieuls". Sur la photo, on aperçoit le clocher de la chapelle. A l'arrière il y avait une ferme.
Raymonde Collard Denis
La vie avant 1914 Un tour de cochons. (Altercation entre les gens des Hayons et les Habitants de Fays) En 1694, le village de Les Hayons acquiert une parfaite neutralité. Cet état de fait va durer jusqu’en 1793; période durant laquelle les habitants ne seront soumis à aucun paiement de droits ni à aucune corvée, que ce soit en espèces ou en nature (voir sous-rubrique « des Gaulois à nos jours »). Pourtant, en 1747, la longue trêve connue par ce petit Eldorado va être troublée, non pas par la Guerre de la vache, qu’on avait déjà connue jadis, mais par un troupeau de cochons. Les habitants de Fays-les-Veneurs s’étaient emparés de ce troupeau sur une partie du territoire dont les Hayonnais contestaient la propriété. Les gens des Hayons, en guise de représailles, enlevèrent donc plusieurs habitants de Fays et les menèrent, manu militari, dans les prisons de Sedan. Heureusement, il se trouvait là un certain Monsieur de Creil, intendant de Metz, et qui était un homme honnête et de bon sens. Il fit relaxer les otages en contrepartie de la restitution des cochons à « ceux des Hayons »; à charge de donner caution en attendant la décision du juge. Loi relative aux fers… venant du village des Hayons. Le numéro 4 de la revue du Cercle d’Histoire de Bouillon nous offre le texte intégral d’une loi du 28 juillet 1791 relative à notre village et qui témoigne, une fois de plus, de l’importante activité des Forges du Maka. Cette loi décrète un droit de passage sur les fers et fers usinés entre le village des Hayons (duché de Bouillon) et le royaume de France; et ceci dans les deux sens. Sera toutefois exemptée la même quantité de vieux fers entrant que celle de fers platinés sortant. En voici le texte original: LOI Relative aux Fers & autres objets venant du Village des Hayons, Principauté de Sédan, Donnée à Paris, le 28 juillet 1791. LOUIS, par la grâce de Dieu & par la Loi conftitutionnelle de l’Etat, ROI DES FRANCOIS; A tous préfents & à venir; SALUT. L’Affemblée Nationale a décrété, & Nous voulons & ordonnons ce qui fuit : Décret de l’Affemblée Nationale, du 23 Juillet 1791. L’ASSEMBLEE NATIONALE, après avoir entendu le rapport de fon comité d’Agriculture & de commerce, décrète que les fers & autres objets qui pafferont du village des Hayons, fitué à trois lieues des frontières de la ci-devant principauté de Sédan, dans l’enceinte des barrières, & tout ce qui fortira du royaume pour ledit village, feront foumis aux droits et prohibitions réglés par la loi du quinze mars dernier, fans rien préjuger relativement à la fouveraineté fur ledit village Permet cependant de faire fortir en exemption de droits, jufqu’au premier janvier mil fept cent quatre-vingt-treize, pour les fabriques dudit village, une quantité de vieux fers proportionnée à celle des fers platinés qui feront apportés defdites fabriques dans le royaume Mandons et ordonnons à tous les Tribunaux; Corps adminiftratifs & Municipalités, que les préfents ils faffent tranfcrire fur leurs regiftres; lire, publier & afficher dans leurs refforts & départements refpectifs, & exécuter comme loi du Royaume. En foi de quoi le fceau de l’Etat a été appofé à fes préfentes. A Paris, le vingt-huit juillet mil fept cent quatre-vingt-onze. En vertu des Décrets des 21 & 25 juin dernier : Pour le Roi. Signé, M. L. F. DU PORT. Certifié conforme à l’original. Signé, M. L. F. DU PORT. VU par le Directoire du Département de l’Ifère, la Loi ci-deffus. Oui le Procureur-Général-Syndic. LE DIRECTOIRE ordonne que ladite Loi sera tranfcrite fur les Regiftres du département, & fur ceux des Diftricts et Municipalités; imprimée, lue, publiée, affichée & exécutée dans toutes les Villes, paroiffes & Communautés du Département. A Grenoble, le fix Septembre mil fept cent quatre-vingt-onze. Signés, PUIS, Vice-Préfident, GAUTIER, Procureur-Général-Syndic. DUPORT, Secretaire.
Daniel Schons
Trois maisons détruites à Carlsbourg Le 1er septembre 1944, une troupe de la Wehrmacht traverse le village en direction de Dinant. Les avions anglais la repèrent et tirent: trois habitations brûlent. Ce sont les maisons des familles Chaidron, Istace et Rézette, situées aux numéros 24, 26 et 27 de la Grand Rue. A côté et en face de l'école communale. Heureusement pas de victime, les habitations seront reconstruites. C'est dans l'une d'elles qui se trouve actuellement notre boulangerie... Source: Carlsbourg mon village et merci à Clément Mohy Michel Pierson Mon grand-père (Léon Pierson) était forgeron. Sa forge ce trouvait 2 maisons + haut que les bâtiments incendiés, à côté de chez Jules Jacqumin. Mon père avait 10 ans à l'époque. il en a 86 aujourd'hui. Parfois il évoque encore cette journée de 1944 qui assurément l'a marquée pour toute sa vie. Dany Pierson Pour compléter le récit de Michel, j'ajouterai que notre père raconte qu'il était assis tranquillement sur le seuil de la porte lorsque l'attaque a commencé. La main puissante de notre grand-père l'a saisi par le col pour le mettre à l'abri à l'intérieur de la maison. C'est ainsi que nous sommes là pour en parler. 😊
Michel Pierson et Dany Pierson
Les Américains à Carlsbourg En 1944, j’avais 19 ans. Ma famille habitait Carlsbourg, en face de l’Institut des Frères. Depuis le mois de mai 1944, cette école servait de lazaret à l’Armée allemande. Plus de 900 blessés y ont séjourné. Le 30 août, ces blessés sont évacués vers Reims et Namur. C’est le moment où les troupes allemandes refluent sur les routes. Le 1erseptembre, une colonne de la Wehrmacht traverse le village en direction de Dinant. Six avions anglais la repèrent, piquent sur elle et la mitraillent: trois maisons brûlent à l’entrée du village. Ce jour-là, les infirmières, les docteurs et tout le personnel du lazaret partent. Il ne reste plus aucun Allemand dans Carlsbourg. On attend les Américains avec impatience. Le 6 septembre, le frère Victor frappa à notre porte, il avait les bras chargés de fleurs. Le jardinier qui l’accompagnait portait une boîte remplie de bouquets. Le frère me dit: «Viens vite, les Américains sont là, on va les fleurir». Je ressentis une joie si forte que je restai sans parole.Une Jeep passa, le drapeau étoilé déployé, mais elle ne s’arrêta pas. Tout de suite, un camion arriva. J’avais retrouvé ma voix et je l’acclamais. Le camion s’arrêta, 2 soldats américains sautèrent du camion et je m’avançai vers eux et leur offris les fleurs. Ils m’embrassèrent; un des deux me prit dans ses bras et me posa dans le camion. Je continuai à distribuer les fleurs. C’était une scène surréaliste. Ces soldats américains avaient le visage fatigué, poussiéreux. Ils n’avaient pas le look des vainqueurs. Ils m’embrassaient, me souriaient gentiment, mais à qui pensaient-ils? A la sœur, à la fiancée, à l’épouse, aux enfants restés là-bas dans leur pays? Chaque soldat m’offrit du chocolat, des cigarettes, des boîtes de fromage fondu, du pâté de viande, du beurre de cacahuète et des chewing-gum. Je n’avais pas assez de mes mains pour garder tous ces cadeaux. Un soldat sortit de sa poche un grand carré de soie blanche qui servait à fabriquer les parachutes et il emballa tout dedans. Un dernier «au revoir». Le camion partit emportant avec lui toute ma joie. La guerre n’était pas terminée et qui savait si ces jeunes gens venus de si loin retrouveraient un jour leur pays, leur famille? Leur vie s’est peut-être achevée chez nous, dans les derniers combats contre l’ennemi encore présent dans les villages voisins ou dans la forêt enneigée lors de la bataille des Ardennes. Il n’y aura jamais de réponse.
Marie Graas-Denis
7 septembre 1944 -Souvenir de la libération de Paliseul par les troupes américaines. Soixanteans déjà, et pourtant le souvenir de cette libération est resté bien présent chez tous ceux qui ont vécu cet événement, même si le temps l'a quelque peu estompé ! Le gamin de quatre ans et demi que j'étais à cette époque n'a conservé que peu d'éléments de cette journée mémorable, mais il a gardé en mémoire le récit que ses aînés lui en ont fait. Le mercredi 6 septembre, à la tombée de la nuit, un tank américain, encadré de quelques autos blindées et jeeps, remonte la rue du Chaffour. Sans entrer au cœurdu village où doivent encore stationner quelques troupes allemandes harcelées depuis quelques mois, ce détachement reprend la direction de Bouillon. Cette brève incursion, annonciatrice de l'arrivée prochaine des troupes libératrices, ne passe pas inaperçue et bien vite cette nouvelle se propage au sein de la population. Les Américains sont là ! La plupart des Paliseulois, l'oreille collée à leur poste de T.S.F, étaient bien au courant de l'avancée des forces alliées, et ces heureuses informations étaient répercutées par des villageois en contact avec les groupes de résistance régionaux. Mais malgré tous ces bruits qui entretenaient un immense espoir de libération prochaine, les Paliseulois n'osaient trop y croire ! Le lendemain, nos libérateurs sont bien là, et la population tout entière descendue dans les rues pavoisées de drapeaux ovationne ces soldats. Tout est à la fête ! Embrassades, poignées de main, danses, rien n'est oublié, même le débouchage d'une bonne bouteille. Dans l'actuelle rue Paul Verlaine, le convoi militaire s'est arrêté pour goûter à cette euphorie et profiter de quelque repos avant la poursuite de sa marche triomphale. Chocolats, biscuits et cigarettes sont largement distribués ! Appuyés au rebord de la fenêtre du rez-de-chaussée de notre maison, ma sœur aînée et moi-même suivons avec beaucoup d'attention et de curiosité l'effervescence qui entoure l'accueil des soldats américains. Ce ne sont que rires, accolades et autres manifestations joyeuses: tout le village veut participer à la fête et oublier les souffrances et meurtrissures subies depuis quatre ans. Soudain un sifflement strident suivi d'une puissante déflagration ... un obus vient s'écraser dans les proches environs de l'église, ratant de peu sa cible, le clocher où aurait pu être installé un poste d'observation. Prises de panique, quelques personnes dont ma mère portant mon petit frère dans ses bras, courent s'abriter dans les caves voûtées du café Maissin, situé face au porche de l'église. Les autres, insouciantes du danger auquel elles étaient exposées, restent dans la rue, s'interrogeant sur la provenance de ce tir. C'est à ce moment qu'un second projectile s'écrase sur la boulangerie de M. Arsène Istace, contiguë à notre habitation. Dans un nuage de poussière, soldats et civils paniqués courent dans tous les sens. Aux cris des blessés se mêlent les ordres militaires. Projeté par terre par la déflagration, au milieu des gravats et des meubles renversés, je suis atteint superficiellement par des éclats de verre au bras gauche et à la jambe droite. Le calme revenu, les corps des victimes sont relevés. Trois soldats américains et deux civils : Mme Genon et M. Victor Collignon. Avec les autres blessés, je suis amené à l'infirmerie militaire pour recevoir les soins appropriés. Quels ne furent pas ma surprise et mon ébahissement de découvrir que l'infirmier qui me soignait était un soldat noir ! Longtemps, l'image de cette rencontre avec un homme de couleur resta gravée dans ma mémoire.
Jean Istace
Septembre 1944 –Offagne En 44, j’avais huit ans... je relaterai ci-dessous une anecdote dont je me souviens clairement mais que je voudrais replacer dans un cadre un peu plus large. Pour ce faire, j’ai consulté trois personnes qui ont pu m’y aider: l’une née en 1930, l’autre en 1931, la 3een 1932.Le 7 septembre 1944 dans l’après-midi Combats sévères à la sortie de Paliseul, route d’Offagne, près du «Sacré-Cœur». Cinq tanks allemands se font pulvériser par les lance-flammes américains. Deux parviennent à s’échapper en direction de Sart-Jéhonville, prenant position sur la route d’Anloy. Après quelques heures de combat, deux auto-chenilles de la Croix-Rouge allemande déchargent à l’entrée d’Assenois, dans la maison Ansay, située juste à l’entrée venant de Jéhonville, une quarantaine de blessés dont certains hurlent de douleur: on va scier sans anesthésie... Pas de plâtre! Monsieur A.P., 22 ans, est requis pour scier des planches qui serviront d’attelles. A la requête des médecins, il sciera des planches à la demande et selon la mesure exigée, jusqu’à 4 h du matin, ce, pendant que des dizaines de chevaux piétinent à Blanche-Oreille(!) puis lèvent le camp en direction de Libramont. Le 8 septembre 1944 Après quelques tirs allemands provenant de Biscayeen direction des Américains avançant de Paliseul à Périjé–tirs trop courts car les objets retrouvés au Pré Sainte-Catherineen attestent –les soldats allemands refluent vers Offagne. Certains arrivent à se poster derrière la Grotte Notre-Dame de Lourdesoù ilsont creusé une tranchée pour surveiller le repli de leurs camarades à la bifurcation de Sart-Jéhonville. Trois d’entre eux descendront dans Offagne vers 15 h30: un mitrailleur chargé de son arme et deux servants portant les projectiles. Quant à moi, qui sors probablement de l’école à 11 h, j’aperçois au pied de la croix (qui n’est plus là, à l’angle de l’actuelle maison Nemery-Philippe) le premier Noir de ma vie et aussi le 1erfantassin américain, fusil prêt à faire feu, épiant de droite et de gauche,refoulant énergiquement Suzanne L. qui veut se lancer à son cou pour l’embrasser!... Après s’être surveillés les uns et les autres toute la journée, Américains et Allemands se talonnent: ces derniers repliés dans notre cuisine ont pointé leurs jumelles en direction de la borne 62 actuelle, château d’eau sur la crête, route de Jéhonville et se sont aperçus que les Américains y étaient et allaient descendre vers le village –d’où le poste de mitrailleurs à la Grotte Notre-Dame de Lourdespour protéger le retrait, terminé vers 15 h30. Les Allemands quittent Offagne par la route d’Assenois... Nous sommes libérés...Deux soldats allemands recrus de fatigue dorment... et se rendent: l’un dans la maison Thiry, l’autre chez Pigeon. Ils sont faits prisonniers. Quel âge ont-ils? Sont-ils des gamins comme celui qui, hier à Assenois, pleurait appuyé sur une cloison d’écurie et qui, au passage d’un gradé, se plante au garde-à-vous les yeux rougis?
Bernard Dury
Sept 44 - Dans un village de la zone entre Paliseul et Bouillon J'avais à peine trois ans et n'étais probablement pas plus haut que trois pommes. La guerre, pour moi ne signifiait pas grand-chose, à part que ma petite tête avait sans doute déjà enregistré quelques affreux récits: mon oncle tué le 10 mai40 dans un âpre combat contre l'envahisseur, maman gravement blessée de trois balles par un avion ennemi alors que comme bien d'autres personnes du village, elle s'enfuyait sur les routes de France...et sans doute encore d'autres terribles épisodes que l'on devait souvent conter autour de moi. Lorsqu'en septembre 44, les troupes allemandes refluaient de France vers l'Allemagne, de nombreux convois devaient sûrement emprunter la Nationale venant de Sedan par Bouillon vers Libramont ou autres destinations. Un certain soir, une colonne en déroute a envahi notre petit village et sans doute réquisitionné pas mal de choses. Mes parents tenaient à cette époque une petite ferme comme la plupart des habitants: un cheval, quelques vaches, veaux, cochons, lapins, couvée....Un blindé allemand (pour moi, il était énorme) s'est alors arrêté devant la grange et papa a été contraint d'en ouvrir les grands battants pour laisser entrer le véhicule recouvert d'un filet de camouflage et de quelques branchages....(là, mon esprit n'est pas très sûr des détails). Je suppose que les soldats voulaient être à l'abri de tous regards et passer une nuit plus ou moins tranquille dans le fenil bien garni. La nuit s'est passée sans incident et le lendemain matin, la troupe s'est remise en route très tôt pour fuir les Alliés qui approchaient et leur collaient aux bottes. Mon père est alors monté sur le fenil pour y chercher du foin destiné à nourrir les bêtes qui se trouvaient à l'étable. Je me souviens qu' en ce temps-là, on utilisait un "havet" ou un grand crochet pour tirer le foin qui avait été rentré en vrac et soigneusement tassé à la fenaison. Papa a-t-il ou non planté son outil une, deux ou plusieurs fois, je ne le sais...mais à ce moment-là, un soldat Allemand est sorti du tas de foin où il s'était soigneusement caché en criant et en levant les bras pour se rendre....Je vous laisse à deviner la surprise et la frayeur de mon père qui a alors obligé le soldat à descendre sous la menace de sa fourchequi devait pas mal trembler à mon avis. Ayant entendu du bruit, le petit bout que j'étais alors s'est empressé d'aller voir ce qui se passait...A ma grande surprise, je vis arriver dans l'étable qui jouxtait la grange un grand gaillard avec les mains sur la tête suivi de mon père qui le tenait en respect au bout de sa terrible fourche. Etrangement, ce militaire a alors fouillé ses poches et m'a tendu un rouleau de bonbons, (à ce qu'il me semble encore aujourd'hui, cela devait être des espèces de grosses pastilles blanches comme des bonbons à la menthe). Papa a emmené l'homme à la cuisine où ils ont plus ou moins essayé de se comprendre. L'Allemand baragouinait quelque peu le français...il voulait se rendre, avait horreur de la guerre et n'acceptait absolument plus de se battre Mes parents lui ont sans doute offert un petit quelque chose pour se restaurer frugalement et l'homme, en confiance, s'est mis à pleurer....il n'était plus tout jeune, pour moi, petit gosse, il avait même l'air vieux, et il a montré les photos de sa femme et de ses enfants qu'il désespérait de revoir un jour vivants. C'est là que la guerre affreuse se terminait pour lui, il s'était caché dans le foin pour ne plus combattre et dans la pagaille et la panique de la déroute et l'empressement compréhensible du départ très matinal, ses compatriotes ne s'étaient peut-être même pas aperçus de son absence. Quelque temps plus tard, des hommes de l'AS (à ce que je crois) ou d'autres personnes du village, ont emmené le prisonnier vers le carrefour de Menuchenet pour le remettre aux forces américaines qui talonnaient vraiment les Allemands et qui occupaient déjà ce carrefour stratégique. Je n'ai plus jamais entendu parler de ce soldat et ne sais absolument pas ce qu'il est devenu......
GB
Libération de Plainevaux en septembre 1944 Tout a commencé la nuit du 6 au 7 septembre 1944. Les jours précédents tout était calme dans le village depuis les mitraillages du 1erseptembre à Almache (convoi allemand), à Carlsbourg (convoi allemand) et le départ des Allemands de la Croix Blanche où ils avaient installé une station radar. Je fus réveillé en sursaut cette nuit-là (du 6 au 7 septembre) vers 3 –4 heures du matin. J'entendais le bruit d'un convoi. Effectivement, par la fenêtre ouverte de ma chambre à coucher à la maison de mes parents, j'aperçois les lueurs occultées de nombreux véhicules débouchant de Menuchenet. Je crie à mes parents: "Je crois que les Américains arrivent de Menuchenet", et je m'habille et descend rapidement en bas. Au moment où je veux ouvrir la porte d'entrée, stupeur! un coup de crosse de fusil frappe la porte et en même temps un cri: "offen" ! Pas de doute, cesont des Allemands. Et j'ouvre la porte –autre moment de stupeur –un soldat en uniforme kaki (c'était un membre de l'organisation Todt) me braque son revolver sur la poitrine en criant: "Terrorist...". Je réponds:"Nein terroriste". Entretemps, ma mère s'était levée; mais déjà le soldat, suivi d'autres, s'était approché du buffet de la cuisine, une bouteille de vin en main. Il sort des verres du buffet et dit à ma mère: "Vin...Mama...". Les verres sont-ils posés sur la table qu'un soldat gris (qui m'a semblé être un "feldwebel") pénètre aussi chez nous. Il est suivi d'autres soldats. D'un vigoureux coup de poing sur notre table il chasse les membres de l'organisation Todt. Il exige d'ouvrir les portes de grange et fait entrer un petit camion dont les occupants sont vraisemblablement des troupes de transmission (présence de différents éléments de téléphone de campagne). Le feldwebel passera la nuit dans le fenil, dans un trou pratiqué depuis quelques jours pour extraire le foin nécessaire aux chevaux. Les 2 ou 3 autres soldats trouveront place dans l'étable sur des bottes de foin. A l'extérieur, j'aperçois Eugène Robert qui m'appelle et m'invite à l'entrée de la cuisine où couchés à même le pavé 3 ou 4 soldats allemands dorment exténués. Sur la grand-route qui va vers Menuchenet (route existant avant la création de l'autoroute actuelle) un convoi de blindés tigre ou panthèremonte vers le carrefour tandis que d'autres blindés se dirigent dans l'autre sens. Les dernières heures de cette nuit se passèrent dans le calme. Le lendemain matin, mon père s'approcha du soldat téléphoniste qui dans sa camionnette à la grange réparait un appareil. Ce soldat parlait assez bien le français et avait fait comprendre à mon père qu'il en avait assez de la guerre. Peude temps après, le feldwebel et les deux soldats vinrent déjeuner dans la cuisine. C'est alors que mon père s'adressa au vieux: "Où allez-vous aujourd'hui?", mais le feldwebel coupa sèchement: "Monsieur, nous ne partons pas aujourd'hui". Au dehors, quelques véhicules militaires se déplaçaient: peu de trafic cependant sur la grand-route. Mais on se rendait bien compte que si la fin de la retraite était proche, il y avait encore des troupes allemandes au-delà de Menuchenet. Le temps était gris, il se mit à pleuvoir; puis la pluie devint battante, c'était presque une tempête. La fin de la matinée approchait. Nous avons dîné comme d'habitude; les soldats allemands allaient à leur tour prendre leur repas quand soudain quelques violentes détonations retentirent. Le feldwebel s'écria: "Panzer"! et tous, immédiatement, quittèrent la table et que la plupart des soldats cantonnés dans notre quartier partirent... Je quittai notre maison par l'arrière et c'est ainsi que je me rendis compte que quelques panzers tapis dans les fossés de la grand-route attendaient prêts à intervenir. Je rentrai précipitamment et de nombreux voisins inquiets à la suite des détonations vinrent se réfugier dans la cave bétonnée de la nouvelle maison construite en 1938 (actuellement lamaison de Pierre Nicolas). Il y avait notamment avec ma famille, Angelo Fadani et sa dame, Léona, femme de Ferdinand Pierlot et ses enfants, Hector Dupuis et sa femme. Je faisais la navette entre la cave et le grenier de la maison où par l'une des fenêtres je pouvais apercevoir clairement ce qui se passait Devant le bois, lieu-dit situé à l'entrée du carrefour de Menuchenet et de la forêt. La pluie avait pratiquement cessé. Soudain j'aperçus là-bas à l'entrée du bois, une animation intense. Deux ou trois petits canons étaient en position du côté droit. Les soldats qui les servaient s'étaient camouflés à l'aide de gerbes d'avoines qu'ils avaient empruntées aux moyettes plantées dans le champ contigu. Les canons entrèrent en action mais le feu ne durapas longtemps; on voyait néanmoins les flammes s'échapper de la gueule des canons et on entendait, bien sûr, le bruit des détonations ce qui ne rassurait pas les familles installées dans la cave. J'allais régulièrement rendre des nouvelles de ce qui se passait à l'entrée du bois. Et bientôt ce fut la retraite. Des véhicules militaires repassèrent sur la grand-route. Puis repassèrent à pied, un groupe de soldats nettement fatigués, probablement une vingtaine; ils s'arrêtèrent au carrefour de Plainevaux(je les observais secrètement de ma fenêtre; certains traînaient leur fusil derrière eux. Soudain, très probablement un sous-officier déjà âgé et de grande taille, porteur d'un caban au lieu d'une capote, de ses deux bras rejeta vers l'arrière son caban et avec une réelle audace, observa à la jumelle, ce qui se passait à Menuchenet.. Effectivement, entre les grands arbres (dont la forêt a été amputée pour la construction de la voie rapide), à l'orée du bois, je vis de mon observatoire des soldats qui s'échelonnaient et circulaient à cet endroit. Puis je fus attiré par un autre événement: de la fenêtre du grenier, j'aperçois soudain, sans me rendre compte de quel côté elle était venue, une chenillette allemande montée par deux hommes. Rapidement elle pirouette sur place devant la grange de Gabriel Nollevaux et va pénétrer dans cette porte de grange fermée à reculons. Le propriétaire arrivera à temps pour ouvrir; l'un des soldats sort l'air énervé, scrutant tout autour de lui, puis il s'empare de la brosse à laver de M. Sellette et s'empresse de faire disparaître les traces des chenilles sur le sol devant la grange. Mais le conducteur a déjà entrepris de remettre le moteur en route et les deux soldats sur leur chenillette quittent ce lieu et rapidement se dirigent vers notre grange: j’arriverai trop tard pour ouvrir, mais ô surprise, la barre transversale a cédé et la porte de la grange s’est ouverte. La chenillette ne resta dans la grange qu’un petit instant, puis traversa la chaussée et vint s’encastrer entre le calvaire et la maison d’Eugène Robert. Un des soldats portait le traditionnel ruban de cartouches. Le père Robert, à l’intérieur de la cuisine, observait secrètement mes deux gaillards. Puis la chenillette s’avança à nouveau vers le chemin; c’est à ce moment que environ 200 mètres plus bas, Arthur Denis, qui était dur d’oreille sortit de sa maison. Un des soldats lui criait mais en vain «kwatir Monsieur» (ce qui signifiait dans le langage du soldat allemand: se mettre à l’abri; en patois, nous dirions «s’acwati», peut-être en avait-il retenu une bribe?). La chenillette remonta vers la grand-route, mais semble-t-il pour gagner du temps, coupe court et traverse le verger «Bertrand» en défonçant la haie. La brèche sera visible longtemps. Eh bien, ce furent les derniers soldats allemands qui quittèrent le village. Les Américains en vue! Prudemment les gens sortent des maisons. On regarde, on se rassemble, on parle, on se rassure. Tous les regards se portent vers Menuchenet. On scrute la forêt. D’autres personnes et notamment Georges Nemery de Bellevaux (frère de Julien), Gustave Gillet, le bourgmestre faisant fonction Martiny et peut-être d’autres se seraient engagés par le chemin de «la Combrue» dans la pâture de Gustave Nemery et observaient à leur tour Menuchenet, près du hangar. Entre temps chez Ferdinand Pierlot (en face de chez moi) les dames et demoiselles commencent à préparer des bouquets de fleurs. Soudain, cela bouge du côté de Menuchenet. En effet, de chaquecôté de la grand-route, sur les accotements gauche et droit et en file indienne deux groupes de soldats s’avancent (une vingtaine en tout). Au centre de la route, s’avançant au rythme des militaires un curieux engin, inconnu pour nous: c’était une Jeep... Longtemps on observe ces soldats. Sont-ils allemands? De loin, pas facile de voir la couleur des uniformes. L’un de nous s’écrie soudain: ce sont encore des Allemands! Et l’on précipite les bouquets de fleurs dans la cave... Puis l’escouade approchant, on se rend compte cette fois qu’il s’agit bien de soldats américains. Tout le monde s’avance avec prudence vers la grand-route avec, bien sûr, les bouquets que l’on a rafistolés. Et nous observons avec curiosité comment ces soldats s’approchent de la première maison du village, en l’occurrence, l’habitation de Julien Guillaume. La maison est vide, la famille étant partie en un lieu moins exposé. L’un des soldats s’avança tronc baissé et le doigt sur la gâchette vers la porte d’entrée, l’autre contourna la demeure et s’approcha de la porte de l’étable. Les premiers contacts sont chaleureux: on leur serre les mains, les femmes et jeunes filles offrent les fleurs. Mais nos libérateurs nous font comprendre que l’endroit est dangereux. Nous sommes à découvert et c’est à cet instant qu’un obus sifflera dans la direction des «Prés Gyais». Tout le monde s’enfuira et se mettra à l’abri. Les soldats continueront leur route. D’autres s’installeront au lieu «la queue de Levé» près du petit pont. Ils y passeront la nuit. On peut dire que notre village passera sa première nuit de libération dans le «no man’s land».
Emile Perot
Maisonnette offerte aux familles en 1915 à Maissin dont la leur avait brûlé pendant la bataille du 22 août 1914. Celle ci de mes grands-parents Crasset Dom existe toujours.
Jocelyne Rosenbaum
Apparemment les 'maquisards' carlsbourgeois eurent comme attaches le camp d'Orchimont, les bords de la Semois alentours, puis à "la relocalisation d'Orchimont à l'école de Oisy, quelques jours avant l'arrivée des américains". Seul fait marquant, on releva un parachutage d'armes aux environs de Vivy. Duquel les carlsbourgeois concernés ramenèrent fusil, mitraillette ou ... parachutes, le tout soigneusement caché dans les maisons. Pour l'anecdote, la toile des dits parachutes fut transformée "en jolie blouse blanche, ou en jupe pour la fiancée"... On imagine la fierté des demoiselles concernées en la circonstance. Au risque de décevoir certains, il semble que les américains n'aient jamais accordé grand intérêt à notre résistance locale, sans doute en raison de son faible effectif. A Oisy, "considérant que des groupes locaux comme les nôtres ne pouvaient que la gêner, l'armée américaine laissa nos locaux s'inscrire comme volontaires pour rejoindre le front... plus tard..." (souvenirs André Jacques) Martine Jacques Merci à Dominique pour ce souvenir familial et pour cette belle référence. On y découvre un peu de ce que les villageois ont vécu pendant la guerre, du patriotisme et même de l'héroïsme de certains. On apprend aussi que le "Camp des Houpettes" n'est pas un lieu-dit de Carlsbourg, mais bien le nom secret donné alors au camp des résistants qui se trouvait dans les bois près de la Chapelle d'Oisy (Bièvre) et dont faisait partie Camille Noiret.
Souvenirs André Jacques par Dominique Jacques
Inondé une partie de Maissin !!! C'était à la fin des «Sixties». On avait imaginé de construire un barrage d'une capacité de cent millions de m3 par an, en aval du pont des Barbouillons (Daverdisse). Haut d'une quarantaine de mètres, il devait, en se remplissant, inonder le village de Lesse, une partie de Daverdisse et une partie de Maissin. Les habitants s y opposaient.
Julia Godard (Godart) victime civile à Maissin le 22 Août 1914 "Plusieurs personnes moururent tragiquement pendant la journée du 22 Août 1914 à Maissin. Julie GODART, 24 ans, parvint à fuir de sa maison en feu, incendiée par les Allemands. En sautant par la fenêtre, elle réussit à se réfugier en face de chez Janson et c’est là qu’elle fut atteinte, sur l’heure de midi, par une balle qui avait traversé la fenêtre. Sa sœur Anne fut aussi blessée au bras."
Marc Jacquemin
Mon grand-père maternel Édouard Henry décoré par Jean Bertrand. Mon grand-père a été prisonnier de 1940-1945 en Allemagne. Il a été porte-drapeau jusqu'à son décès en mars 1988.
Brigitte Brigitte Etienne
Cérémonies de reconnaissance en 1994
Pierre Fernand Crasset-mauviel
« ILA à Recogne, c’était la cathédrale de lait. Qui a coûté des millions. Mais qui n’avait pas un litre de lait. Ils n’avaient rien, rien du tout. Et ils commençaient à faire de la publicité, que c’était tellement plus facile pour le fermier de livrer son lait et de racheter de la poudre » Témoignage oral de Fernand Lanotte, ancien directeur de la laiterie de Carlsbourg et ancien président de l’Union de l’Industrie Laitière belge, cité dans le cadre d'une 'Histoire des laiteries coopératives wallonnes' réalisée par l'UCLouvain en 2020
De Fernand Lanotte par Dominique Jacques
Ce carslbourgeois est mort à Rennes le 18 juillet 1917. Dans la série des anciens combattants de Carlsbourg initiée par Martine Jacques , évoquons René Hanchir, volontaire de guerre, soldat de 2ème classe au 8ème de Ligne et rattaché auprès de la Compagnie des Subsistants du Havre. René est décédé de ses blessures à l'hôpital à Rennes le 18/7/1917 à 10h15. Localisée en Bretagne, Rennes était une 'ville de l'arrière' considérée comme la plus importante ville de garnison du Grand Ouest en 14-18. René est enterré au Cimetière de l'Est dans cette même localité, presqu'anonyme parmi bien d'autres, avec les couleurs belges affichées sur la croix blanche de sa tombe (crédit photo Lasaygues). La rue de liaison entre la gare de Carlsbourg et le centre de Merny porte son nom. 🎖
Dominique Jacques
L'hiver 1942 a été particulièrement enneigé et glacial. A certains endroits la neige accumulée par les congeres atteignait 2m. Il a commencé à neiger le 15 février et la neige a fondu lentement jusqu'en avril avec le soleil de printemps. Témoignage de mes parents car je suis née en février de cette année.
Raymonde Collard Denis
L’archiviste général du Royaume Joseph Cuvelier a publié en 1923 dans le Bulletin officiel du TCB une intéressante monographie basée sur la découverte d’un manuscrit dans les Archives de Florence. Ce document s’est avéré être la relation officielle de voyages effectués entre 1667 et 1669 par le grand-duc de Toscane, Cosme III de Médicis, dans différents pays du nord de l'Europe (Angleterre, Hollande, Pays-Bas). Nous nous intéresserons à un périple commencé le 19 juillet 1669 lors duquel Cosme de Médicis, se trouvant à Aix-la-Chapelle, se mit en route vers la France en traversant pour partie notre pays. Pour cheminer sûrement, Cosme « s’était fait escorter par un grand nombre de fantassins l’accompagnant à travers un pays montueux et boisé ». Après Limbourg, Dolhain et le Spa des bals mondains, le convoi s’ébranla dans la matinée du 24 juillet pour s’enfoncer dans l’Ardenne profonde, et rejoignit par des routes assez mauvaises le château de Barvaux-en-Condroz. « A son arrivée, Son Altesse fut saluée par la décharge de quelques pièces d'artillerie servant à la garnison. Elle rendit visite à quelques dames parentes du baron, qui s'étaient préparées à recevoir le duc. Elles furent probablement quelque peu désillusionnées en apprenant que, selon la coutume, le duc désira manger seul dans sa chambre, et elles durent se contenter de quelques gentilshommes de la suite, qui firent d'ailleurs honneur aux préparatifs considérables qui avaient été faits. Ils se divertirent longtemps à table, où, en compagnie des seigneurs du pays, ils burent démesurément » ! Le 25, le duc assista à la messe matinale de Barvaux, puis se remit en route vers Rochefort, place passablement fortifiée, parce que formant la frontière du duché de Bouillon. Après y avoir dîné, le duc continua son voyage vers Paliseul où il arriva en fin d’après-midi. Ce « misérable village était tellement dépourvu de commodité que tous les gens de la suite furent contraints de passer la nuit sur la paille. C'est à peine si l'on y découvrit une chambre convenable pour y étendre le lit de Son Altesse… » Le matin du 26, le duc continua son périple en bordure de la « fameuse forêt d'Ardenne et arriva pour dîner à Bouillon, château-fort situé sur une éminence qu'avoisine la Smoy (Semois) »… Si l’on en croit le compagnon de voyage et auteur du texte, nul doute que cette nuit du 25 juillet 1669 passée dans notre village a laissé un souvenir impérissable à ce grand-duc austère et bigot. La morale de l’histoire est qu’on ne peut pas tout avoir où que l’on aille, fut-on Grand-Duc. C’est ce que durent se dire nos ancêtres, en voyant tous ces beaux seigneurs entassés pour la nuit sur la paille des granges paliseuloises…
Dominique Jacques
Mon père René Pierson (86 ans) m’a raconté une vieille anecdote datant de la guerre. Elle semble s’être perdue dans les dédales de l’histoire du village, sans doute parce qu’il reste peu de contemporains et encore moins qui s'en souviennent. C’était en 1944. Un avion anglais avait pris en chasse un avion allemand dans le ciel de Carlsbourg. L’allemand essayait par tous les moyens de sortir du champ de tir de l’anglais en tournoyant dans toutes les directions et en changeant d’altitude, mais l’anglais ne le lâchait pas, tirant toutes ses munitions. Mon père dit : « C’était même beau à voir !». Finalement, l’allemand a été touché et son avion s’est écrasé. Mon père et son frère Fernand ont alors couru dans la direction de la fumée. Seul Albert Mohy (des Socquettes) est arrivé avant eux. Il avait déjà tiré le corps du pilote hors de la carlingue qui brûlait et explosait de tous côtés. L’avion est tombé à la sortie du Defoy, près de St Eloi, juste avant les champs sur la droite de la route, près d’un talus. On n’a jamais pu identifier le corps du pilote. Le haut de son visage était arraché. Il avait les mains très fines m’a dit mon père, à tel point, qu’on n’a jamais su s’il s’agissait d’un homme ou d'une femme.
René Pierson par Michel Pierson
La guerre franco-allemande de 1870 opposa la France à une coalition d'États allemands dirigée par la Prusse. La bataille décisive eut lieu à une trentaine de kilomètres de chez nous. Le 1er septembre 1870, SEDAN vit la confrontation ultime entre l'armée française (120.000 hommes et 560 canons) commandée par Napoléon III, et l'armée prussienne pilotée par Guillaume Ier (200.000 hommes et 780 canons). Cette bataille inégale en combattants et en qualité logistique se solda par la victoire décisive de la Prusse, Napoléon lll étant lui-même fait prisonnier. En journée, pilonné par l’artillerie ennemie, le vieux SEDAN flambe en plusieurs endroits, et les tirs font des ravages dans les rangs français en déroute. Une «effroyable catastrophe dont la France a failli mourir», dira Zola. Pourquoi ce rappel ? Refluant vers des endroits plus hospitaliers, les soldats qui avaient échappé à la mort ou à la captivité trouvèrent asile sur le sol hospitalier de la Belgique. Citons d’Arsac : « Non loin de la frontière, à CARLSBOURG, était une maison de Frères… C'était l'hôtellerie désignée par la Providence pour donner à nos malheureux soldats les premiers soins. Ils arrivaient là découragés, malades, mourant de fatigue et de faim, et portant surtout au cœur des blessures plus vives que celles que la mitraille avait pu leur faire : la patrie était vaincue, tombée dans l'abîme… Les Frères suffirent à cette tâche, pour laquelle des anges mêmes semblaient nécessaires. Leur robe seule rappelle à nos soldats ces années aimées de leur enfance. La fortune a changé, la charité est immuable. Ce sont toujours les chers Frères, la paix dans le regard, le sourire aux lèvres, qui les accueillent comme des amis retrouvés, dans la maison de CARLSBOURG (où) l'on (vit) une fois de plus pourquoi l'Eglise est dite universelle… » Dans le Monde, Armand Ravelet dira : « Il y a dans les congrégations religieuses une sève puissante de vertus chrétiennes dont le public ne soupçonne pas l'existence. En voyant passer dans la rue ces visages placides confondus au milieu de la foule, on ne devine pas ce qu'ils recouvrent de lumière et de flamme, et un regard léger n'aperçoit pas la pureté que laissent en ces traits les passions disparues. Mais il se trouve que ces rudes enveloppes renferment des trésors ». Illustration proposée par d’Arsac : « Un colonel remercie les Frères de Carlsbourg du bon accueil fait aux officiers français après le désastre de Sedan ».
Dominique Jacques
Depuis 4 heures du matin le 1er septembre, les habitants de Bouillon perçoivent clairement le bruit de la canonnade. Le matin se lève sur un ciel splendide et une matinée de début d’automne qui aurait dû être calme. Les grondements de l'artillerie ressemblent à des roulements de tonnerre ininterrompus. La sonorité varie selon le calibre des pièces, et produit des échos tantôt brefs et secs, tantôt plus creux et prolongés. Le crépitement des mitrailleuses rend ce vacarme encore plus effrayant. La poudre produit des nuages de vapeurs grises et bleuâtres qui s'élèvent dans le ciel clair et s’effilochent par-dessus bois et montagnes vers la Belgique. Vers 16 heures, ce bruit de fond qu’on devine même depuis Carlsbourg commence à faiblir : le drame touche à sa fin. Le soleil baigne de ses rayons une terre détrempée de sang. Le bilan est lourd : les pertes françaises sont de 3.000 tués, 14.000 blessés et 21.000 disparus, contre 9.000 tués ou blessés du côté allemand. 83.000 soldats français sont faits prisonniers, tandis que des milliers d’autres s’enfuient. C’est ainsi qu’après dix à onze lieues de marche à travers bois et collines, plus de 1.100 soldats arrivent à la nuit en vue de Carlsbourg (soit bien plus que la population du village !). La lune bien présente éclaire d’une lumière pâle des groupes de soldats hagards et épuisés qui s’agglutinent progressivement autour du Collège des Frères. Ils n'ont pris aucune nourriture depuis le début de la bataille, et sont épuisés par la faim, la soif, les fatigues des jours précédents et l’horreur des massacres. La lueur des flambeaux montre un triste spectacle : vêtements en charpie, pieds nus pour certains, la plupart sans argent ou ressources, blessures multiples, ils traînent à leur suite des charrettes remplies de blessés graves et de moribonds, et curieusement quelques caissons de munitions et plusieurs bouches à feu. Tous, officiers et soldats, excitent la compassion. Un mouvement d’entraide générale s’est créé, avec des médecins, infirmières improvisées et bénévoles des villages avoisinants venus en renfort des Frères, dans une effervescence nocturne jamais connue à Carlsbourg. (récit librement raconté depuis d’Arsac et témoignages d’époque ; crédit illustration Burckardt 1870)
Dominique Jacques
Puisqu'on est dans les souvenirs de guerre... Cela me rappelle la lettre de Léon Grandjean de Bellefontaine, ancien élève de l'Ecole normale de Carlsbourg. Léon fut tué d'une balle en pleine tête le 29 septembre 1918, à l'âge de 24 ans, au cours de l'attaque de Stadenberg. Deux jours avant sa mort, il écrivait à ses parents. "Mes chers et bien-aimés parents, J'ai fait la sainte communion ce matin aux tranchées de Merckem. Tout est calme encore, le soleil se lève radieux... un soleil d'Austerlitz, prodrome de la victoire certaine. Tout respire l'attaque imminente; peut-être se produira-t-elle cette nuit à l'aube! Nous avons l'insigne honneur d'attaquer; on ira gaiement, avec le sourire aux lèvres. Quel sera mon sort! Enigme poignante. Mon sort, je l'ai confié au Bon Dieu ce matin. Si vous recevez cette lettre, c'est que votre fils aura fait son devoir, c'est qu'il aura donné son sang pour vous, pour la Belgique martyre. Ne vous attristez pas, vous n'aurez fait que payer votre dette à la Patrie; et ce ne sera pas trop d'avoir donné un fils à cette chère Patrie. Soyez plutôt joyeux! Dites-vous que votre fils Léon s'est battu comme un brave, avec un fusil et une longue baïonnette, qu'il a fait son devoir chrétiennement et qu'il est mort en soldat du Christ de la plus belle des morts. Au revoir... pour ne pas dire adieu... Papa, Maman, Xavier, Louis, Jules et Marie... l'offrande de ma vie n'aura pas été inutile. Pas de pleurs, Léon" Léon Grandjean était instituteur. Lorsque la guerre éclata en 1914, il s'était engagé aussitôt, sans avoir revu ses parents. Son père lui avait écrit: "La Patrie a besoin de vous, partez et donnez-nous le plus souvent possible de vos nouvelles. Vous voulez faire votre devoir, faites-le et faites-le jusqu'au bout".
Martine Jacques
8 février 1917. 104 ans nous séparent de cette communication publiée dans le n°241 du journal "Informations belges" dont le siège éditorial se trouvait au Havre. Elle nous rappelle que l'Institut des Frères de Carlsbourg a lui aussi été durement touché par les méfaits de l'occupant. On n'ose imaginer la scène de ces dizaines d'adolescents arrachés à leur internat pour être expédiés comme du bétail en Allemagne.
Dominique Jacques
Martine Jacques: La Revue de Carlsbourg de juillet 1919 fait état, parmi les élèves et anciens élèves, de 7 personnes massacrées par les soldats allemands et de 51 victimes tombées au champ d'honneur. Dominique Jacques: Une pensée spéciale pour les 2 fils du village tombés sur le champ de bataille, ainsi d'ailleurs que les 2 paliseulois. Isabelle Wilmet: Léon DETHAEY a été blessé le 28/05/1916 très tôt le matin par une balle de fusil dans le ventre à Ramskapelle. Il a été evacué à l'hôpital militaire belge "l'Océan" à De Panne ou il est décédé vers 4 heures 10. Il a été enterré au cimetière militaire d'Adinkerke. En septembre 1921 son corps a été exhumé et réinhumé à Carlsbourg.
Martine et Dominique Jacques - Isabelle Wilmet
En lien avec mes posts illustrant les déportations d’élèves du Collège de Carlsbourg par les allemands en 1917, Martine Jacques (que je remercie) nous rappelle que la Revue de Carlsbourg de juillet 1919 fait état, parmi les élèves et anciens élèves, de 7 personnes massacrées par les soldats allemands et de 51 victimes tombées au champ d'honneur. Parmi eux, 2 paliseulois, 2 carlsbourgeois et 1 maissinois. Une pensée spéciale pour ces 5 fils de notre entité tombés sur le champ de bataille en défendant nos libertés. 🎖❤
Dominique Jacques
En lien avec mes posts illustrant les déportations d’élèves du Collège de Carlsbourg par les allemands en 1917, Martine Jacques (que je remercie) nous rappelle que la Revue de Carlsbourg de juillet 1919 fait état, parmi les élèves et anciens élèves, de 7 personnes massacrées par les soldats allemands et de 51 victimes tombées au champ d'honneur. Parmi eux, 2 paliseulois, 2 carlsbourgeois et 1 maissinois. Une pensée spéciale pour ces 5 fils de notre entité tombés sur le champ de bataille en défendant nos libertés. 🎖❤
Dominiques Jacques
Histoire des cloches à Opont : Avant la guerre de 1940/45, le clocher de l'église renfermait deux cloches, dont l'une de 650kg, achetée par la paroisse en 1873, qui donnait le son le plus grave. La seconde, enlevée par les allemands durant la guerre n'a jamais été retrouvée. Elle s'appelait "Marie". L'armée allemande a enlevé beaucoup de cloches en France, en Hollande, en Belgique pour fondre le métal et fabriquer des canons et autres armes de guerre. Certaines ont été retrouvées intactes après la guerre et restituées aux paroisses et aux communes. En 1950, la commune de Opont décide d'acheter une nouvelle cloche à la fonderie de Tellin, pour remplacer "Marie ". Elle s'appelle "Nathalie" et pèse 325kg. Son parrain, Lucien Collard (bourgmestre),sa marraine, Nathalie Collard (soeur bourgmestre). Elle fut bénite solennellement par le Doyen Courtois de Bertrix le dimanche 19 mars 1950. Cette inscription en latin est gravée dans la cloche: "Tempore belli rapta. Deo laudem renova. Clamare gestio ". En 1951, une troisième cloche, plus petite, au son plus aigu, appelée "Angele" , est bénite solennellement par l'Aumônier Mouraux du collège de Carlsbourg, le dimanche 5 août 1951. Son parrain, Gaston Pierre (époux d'Anais Florent) et sa marraine, Angele Pierre, sa tante et soeur de son père. L'inscription suivante est gravée sur "Angele": "Laudo Deum verum, plebem voco, congrego clerum. Defunctos ploro, pestum fugo, festa decoro ". Cette troisième cloche sonnait aux fêtes et cérémonies solennelles. A l'occasion de la bénédiction et du baptême des cloches, la marraine distribuait des dragées aux paroissiens et, si mes souvenirs sont bons, le parrain jetait des pièces à la volée, que s'empressaient de ramasser les enfants.
Raymonde Collard Denis
La pandémie actuelle n'est pas sans en rappeler une autre dont nos villages furent victimes il y a plusieurs siècles. La superbe chapelle Saint-Roch (1636) fut à cette époque l'endroit où se concentrait toute l'énergie spirituelle locale de nos ancêtres demandant la protection du Saint afin d'échapper à une mort presqu'inéluctable. "Une effroyable épidémie de peste a sévi dans la région au début du XVIIe siècle. Saint Roch était souvent invoqué pour éloigner ce fléau. Des chapelles étaient érigées en son honneur en remerciement lorsque la contagion s’éloignait. La légende de Saint Roch et son chien : Saint Roch est né en 1349 à Montpellier. A sa majorité, il distribua tous ses biens aux pauvres et partit en pèlerinage pour Rome. Il s’arrêta en plusieurs villes d’Italie atteintes par la peste noire et obtint de nombreuses guérisons. Malheureusement, il attrapa lui aussi la maladie. Il se retira alors dans une forêt pour ne pas infecter les autres. Seul un chien d’un seigneur voisin lui rendait visite et lui apportait chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Intrigué par le manège de son chien, le seigneur le suivit et découvrit Roch au fond de sa retraite. Il le secourut et, ainsi, Roch recouvra la santé." texte introductif d'un article publié par le très estimé Cercle historique "Ardenne wallonne" de Givet qui présentait les chapelles Saint-Roch locales: Chooz (1621) , Fumay (1662), Givet (1628 et 1635), Hargnies (1735) et Vireux Wallerand (1637)
Dominique Jacques
Une biographie de Redouté rédigée en 1873 par André De Vos nous apprend que c'est dès 13 ans que le jeune Pierre-Joseph quitta sa famille, n'emportant avec lui pour toute fortune que sa palette et ses pinceaux, mais aussi la ferme volonté d'exceller dans son art en parcourant la Flandre et la Hollande. A 16 ans, il rejoignait le peintre André au château de Carlsbourg pour l'aider dans ses travaux de rénovation locaux. Qui aurait une illustration des oeuvres de Redouté toujours présentes au Collège ? (info source: Liège, Belgique horticole in Special Collection 1929 of Smithsonian Institution)
Dominique Jacques
La guerre franco-allemande de 1870 opposa la France à une coalition d'États allemands dirigée par la Prusse. La bataille décisive eut lieu à une trentaine de kilomètres de chez nous. Le 1er septembre 1870, SEDAN vit la confrontation ultime entre l'armée française (120.000 hommes et 560 canons) commandée par Napoléon III, et l'armée prussienne pilotée par Guillaume Ier (200.000 hommes et 780 canons). Cette bataille inégale en combattants et en qualité logistique se solda par la victoire décisive de la Prusse, Napoléon lll étant lui-même fait prisonnier. En journée, pilonné par l’artillerie ennemie, le vieux SEDAN flambe en plusieurs endroits, et les tirs font des ravages dans les rangs français en déroute. Une «effroyable catastrophe dont la France a failli mourir», dira Zola. Pourquoi ce rappel ? Refluant vers des endroits plus hospitaliers, les soldats qui avaient échappé à la mort ou à la captivité trouvèrent asile sur le sol hospitalier de la Belgique. Citons d’Arsac : « Non loin de la frontière, à CARLSBOURG, était une maison de Frères… C'était l'hôtellerie désignée par la Providence pour donner à nos malheureux soldats les premiers soins. Ils arrivaient là découragés, malades, mourant de fatigue et de faim, et portant surtout au cœur des blessures plus vives que celles que la mitraille avait pu leur faire : la patrie était vaincue, tombée dans l'abîme… Les Frères suffirent à cette tâche, pour laquelle des anges mêmes semblaient nécessaires. Leur robe seule rappelle à nos soldats ces années aimées de leur enfance. La fortune a changé, la charité est immuable. Ce sont toujours les chers Frères, la paix dans le regard, le sourire aux lèvres, qui les accueillent comme des amis retrouvés, dans la maison de CARLSBOURG (où) l'on (vit) une fois de plus pourquoi l'Eglise est dite universelle… » Dans le Monde, Armand Ravelet dira : « Il y a dans les congrégations religieuses une sève puissante de vertus chrétiennes dont le public ne soupçonne pas l'existence. En voyant passer dans la rue ces visages placides confondus au milieu de la foule, on ne devine pas ce qu'ils recouvrent de lumière et de flamme, et un regard léger n'aperçoit pas la pureté que laissent en ces traits les passions disparues. Mais il se trouve que ces rudes enveloppes renferment des trésors ». Illustration proposée par d’Arsac : « Un colonel remercie les Frères de Carlsbourg du bon accueil fait aux officiers français après le désastre de Sedan ».
Dominique Jacques
Depuis 4 heures du matin le 1er septembre, les habitants de Bouillon perçoivent clairement le bruit de la canonnade. Le matin se lève sur un ciel splendide et une matinée de début d’automne qui aurait dû être calme. Les grondements de l'artillerie ressemblent à des roulements de tonnerre ininterrompus. La sonorité varie selon le calibre des pièces, et produit des échos tantôt brefs et secs, tantôt plus creux et prolongés. Le crépitement des mitrailleuses rend ce vacarme encore plus effrayant. La poudre produit des nuages de vapeurs grises et bleuâtres qui s'élèvent dans le ciel clair et s’effilochent par-dessus bois et montagnes vers la Belgique. Vers 16 heures, ce bruit de fond qu’on devine même depuis Carlsbourg commence à faiblir : le drame touche à sa fin. Le soleil baigne de ses rayons une terre détrempée de sang. Le bilan est lourd : les pertes françaises sont de 3.000 tués, 14.000 blessés et 21.000 disparus, contre 9.000 tués ou blessés du côté allemand. 83.000 soldats français sont faits prisonniers, tandis que des milliers d’autres s’enfuient. C’est ainsi qu’après dix à onze lieues de marche à travers bois et collines, plus de 1.100 soldats arrivent à la nuit en vue de Carlsbourg (soit bien plus que la population du village !). La lune bien présente éclaire d’une lumière pâle des groupes de soldats hagards et épuisés qui s’agglutinent progressivement autour du Collège des Frères. Ils n'ont pris aucune nourriture depuis le début de la bataille, et sont épuisés par la faim, la soif, les fatigues des jours précédents et l’horreur des massacres. La lueur des flambeaux montre un triste spectacle : vêtements en charpie, pieds nus pour certains, la plupart sans argent ou ressources, blessures multiples, ils traînent à leur suite des charrettes remplies de blessés graves et de moribonds, et curieusement quelques caissons de munitions et plusieurs bouches à feu. Tous, officiers et soldats, excitent la compassion. Un mouvement d’entraide générale s’est créé, avec des médecins, infirmières improvisées et bénévoles des villages avoisinants venus en renfort des Frères, dans une effervescence nocturne jamais connue à Carlsbourg. (récit librement raconté depuis d’Arsac et témoignages d’époque ; crédit illustration Burckardt 1870)
Dominique Jacques
1870 (suite) Le 19 juillet 1870, l’Empire français déclare la guerre au royaume de Prusse. Non impliquée dans le conflit, la Belgique s’alarme de la situation, supposant qu’une attaque à travers notre territoire national par l’un ou l’autre des belligérants serait un des premiers actes stratégiques du conflit. En août, l’armée belge installe son quartier général à Bure, et positionne des avant-postes et des camps militaires de repli dans la zone frontalière. Paliseul voit ainsi s’installer chez lui le 1er bataillon du 3e Chasseurs à pieds. Le général belge Séraphin Thiébauld (1811-1879 ; ministre de la Guerre entre 1873 et 1878) supervise l’ensemble avec son Etat-major. Des patrouilles et des postes avancés surveillent la frontière, et sont donc aux premières loges lors de la bataille de Sedan. Le 1er septembre 1870 en fin de journée, les postes-frontières sont submergés par l’afflux des français en déroute. Près de 6.000 fuyards pénètrent ainsi en territoire belge ! Contrairement aux ordres reçus, les soldats belges laissent entrer les français, tout en ayant soin de refouler les allemands susceptibles de les poursuivre. L’on posera sur les hommes de cet exode l’étiquette des ‘Perceurs de Sedan’. Carlsbourg est un point de convergence : d’éperdue et dispersée, une importante partie de l'échappée se concentre finalement sur un minuscule village. Thiébault se rend immédiatement sur place avec son staff, et entreprend la tâche de gérer l’accueil des français en fuite, qu’il considère immédiatement comme des frères d’armes. Dans le Collège se réfugient des ‘camarades’ de toutes sortes : turcos, zouaves, francs-tireurs, dragons, lanciers, artilleurs ou soldats du génie et de la ligne. Imaginons cette effervescence… Autour de lui, les Frères et les villageois s’activent : soins aux blessés, réconfort moral, dortoirs improvisés où s’étendre pour prendre un peu de repos. La fraternité humaine s’exprime dans ce qu’elle a de plus beau entre tous ces hommes qui ne se connaissaient pas le matin même. Bonté, confiance, estime et gratitude : c’est tous ces sentiments mêlés que l’on retrouve à chaque endroit du grand Collège. Au dehors, le Frère directeur a fait allumer un grand feu dans la cour, afin que les fugitifs puissent se réchauffer. Réfectoires et salles d’étude sont aménagés afin que les hommes puissent manger et retrouver des forces. Professeurs / domestiques / bénévoles / quelque 25 élèves instituteurs restés à l'établissement / + le jury sensé faire passer leurs examens à ces derniers s’improvisent garçons de table, et servent les amis français avec empathie et leur adressent des paroles de réconfort. Tout ce que les frères possèdent comme vivres est mis à disposition. Pain, viande, fromage, fruits, conserves, bière et vin : tout est distribué avec une charité sans pareille. Il est environ 23 heures, et le Collège bourdonne comme une ruche accueillante. Pensez donc : un repas nocturne improvisé pour 1.100 convives ! Après ce souper improvisé, le Frère Directeur fait servir du café, attention qui suscite les bravos émus des amis français. Les officiers français, une bonne quarantaine, sont introduits dans un salon privé dans la partie principale du Collège, en compagnie de l'état-major belge qui sympathise immédiatement. Plus loin, tous les locaux pouvant servir de dortoirs sont ouverts à ceux qui ont besoin de repos. Dans une autre aile encore, les malades et les blessés reçoivent les soins urgents nécessaires réclamés par leur état. Comme rien ne devait être oublié, les chevaux rescapés sont aussi lâchés dans le parc afin qu’ils puissent se dédommager sur les vertes pelouses des manques de rations des jours précédents. Tard dans la nuit, dans une grande envolée lyrique, tandis que le café arrive sur les tables, M. Van Hasselt, président du Jury des élèves instituteurs, s'écrie : « Il faut servir des cigares et du tabac à tous ces Messieurs. » Il donne immédiatement tout ce qui est à sa disposition. Les normaliens, l'aumônier, le Frère directeur font de même. Et de son côté, le Frère économe envoie acheter dans les boutiques de Carlsbourg les provisions qui s'y trouvent : chaque soldat a son cigare ou sa part de tabac. L'enthousiasme est général. D’Arsac raconte : « En des temps plus heureux, on eût pris pour une fête cette réunion au milieu de la nuit. Les cœurs s'ouvraient; l'étreinte de la douleur perdait de son énergie ; on sentait ses nœuds qui se relâchaient ; la poitrine, longtemps serrée et presque étouffée, s'élargissait pour respirer. Ce mélange d'hommes, réunis par le malheur et l'affection, présentait un spectacle saisissant. Les uns criaient : « Vive la Belgique ! » D'autres : « Vive le vénérable de la Salle! Vive le frère Philippe! Vivent les Frères des Écoles chrétiennes! » Les Belges répondaient: « Vive la France ! Vive son armée qui a succombé, sous le nombre seulement! » Le frère Mémoire prend la parole, et dit en termes chaleureux combien il est fier de se trouver entouré d'officiers et de soldats français : « Je m'honore, dit-il, en prenant part aux revers qui frappent la France et son armée, dont la gloire est écrite dans toutes les contrées de l'univers. Comme tous les Belges, j'aime la France. Je désire qu'elle garde toujours le rang que lui a assigné la Providence, dans l'intérêt de la civilisation et de l'humanité. Je lui souhaite la tranquillité et le bonheur que je rêve pour mon propre pays. » Un colonel français se leve. D’une voix brisée mais pénétrante, il remercie l’Etat-major belge et les Frères de Carlsbourg de l'affection et de l'intérêt dont lui et les siens étaient l'objet. Il parle de la France et de ses malheurs dans un langage qui arrache des larmes de tous les yeux. Mais il fallait se séparer. Rappelons que les français étaient en situation délicate en Belgique. Même fugitifs, ils étaient susceptibles d’être considérés comme des envahisseurs, et devaient à ce titre être refoulés. Le frère Mémoire obtint du général Thiébauld la permission de garder à coucher les officiers français, les malades, les blessés et tous ceux dont l'état réclamait des soins particuliers. Les autres furent conduits durant la nuit au camp de Paliseul et dans les villages voisins (Fays-les-Veneurs, Framont, Maissin, Nollevaux, Offagne, Our et Opont). La tristesse des français faisait peine à voir, loin de leur patrie pour laquelle il ne pouvaient plus rien, et obligés de mettre un terme à une amitié profonde vis-à-vis de personnes qu’il leur fallait immédiatement quitter, et probablement ne jamais revoir. Thiébauld eut une mission pénible à remplir : faire signer aux officiers français la promesse de se tenir comme prisonniers à la disposition du Gouvernement jusqu'à ce que leur sort fût décidé politiquement. Il s’en acquitta ému, avec dignité, obéissant aux lois de son pays. Mais dans son regard et dans sa voix, on devinait facilement les vrais sentiments de son âme. Ceux qui assistèrent à cette scène en garderont le souvenir. Dans l’obligation de quitter Carlsbourg dès le 2 septembre, les français furent encore épaulés par le Frère directeur qui mit plusieurs voitures à la disposition des moins valides. Divers témoignages écrits de reconnaissance pour la généreuse hospitalité furent rédigés, émanant de colonels, médecins, chefs d'escadron, capitaines, majors et autres. Le Frère directeur lui-même accompagna le convoi français au camp de Paliseul. Dès qu'il fut aperçu, les infortunés qu'il avait hospitalisés la veille se pressèrent autour de lui. On lui serrait les mains; on l'embrassaient. Les turcos criaient: « Bono marabout! Bono marabout! » et exprimaient par des gestes significatifs leur reconnaissance. Des milliers de curieux assistaient à cette réception touchante. Le Frère directeur souriait, et on devinait que sous sa robe de bure, battait le cœur chaud d'un vaillant citoyen. Le retour à Carlsbourg fut une répétition de la veille. Le 2 septembre arrivèrent encore à Carlsbourg plusieurs centaines de soldats égarés dans les bois, épuisés de fatigue et de faim. Prévoyants, les Frères avaient pris toutes les mesures nécessaires pour leur venir en aide. Ce second détachement fut accueilli comme le premier. L'économe avait pu reconstituer vivres et provisions, ainsi que des rafraîchissements. Rien ne fit défaut à cette seconde vague de fugitifs. Plusieurs témoignages de gratitude subsistent, qu’il serait long de reproduire ici. (à suivre ; récit librement raconté depuis d’Arsac et témoignages d’époque ; crédit photo Patrick Demer)
Dominique Jacques
1870 (suite) Un espion de Sedan meurt à Paliseul ! La petite histoire a parfois tout son intérêt, et cet épisode est peu connu. Au moment où débuta l'invasion des Prussiens, un pauvre hère vivant de la vente de peaux de lapins trouva l'occasion de gagner quelque argent. On nous le décrit comme ‘abruti par la boisson et la débauche’, ce qui rejoint en toute logique l’image qu’on se fait du mauvais dans les justes histoires. Il se fait que notre homme avait organisé côté français une bande d'espionnage dont il s’était nommé chef. Il la dirigea avec une exécrable habileté, négociant sans scrupule ses renseignements avec les 2 parties ennemies. Les Français le paient 4,50 francs par jour, tandis que les Prussiens allongent 25 francs pour la même prestation. Faisant le négoce de ses peaux, notre homme est libre de circuler dans les 2 camps, mais c'est à la Prusse qu'il est dévoué corps et âme. De Reims à Sedan, il renseigne les prussiens sur la marche des soldats français, ce qui permet à l'ennemi de les suivre à la trace. Mais à Sedan, la trahison est découverte et l'espion s'avoue coupable. Espérant que notre homme dénonce ses complices, les officiers français retardent son exécution, et on se borne à le lier pieds et mains à l'affût d'un canon. Le 1er septembre, les événements se précipitent. Les soldats qui gardent le traître arrivent à gagner la frontière belge en emportant l’espion ficelé sur une charrette. Il arrive à Carlsbourg dans un état pitoyable : tête et corps n'avaient cessé de rebondir à cause des pierres de la route. L’homme était horriblement meurtri, et son corps n'était plus qu'une plaie. A Carlsbourg, on le coucha sur la paille, et les médecins ne lui donnèrent plus que quelques heures à vivre. En fin de visite, un capitaine français s'adressant au général belge demanda : - Général, nous permettez-vous de faire exécuter notre prisonnier ? - Capitaine, répondit noblement Séraphin Thiébauld, en Belgique, la justice a seule le droit de faire justice ! Sauvé pour quelques heures, l’espion français fut conduit à Paliseul. Il y expira dans une grange le soir du 2 septembre. Le curé de Paliseul lui prodigua les derniers secours de la religion. Et l’on rapporte que les soldats que le traître avait vendus s'agenouillèrent autour de sa couche en lui pardonnant son infâme attitude… (récit libre depuis d’Arsac et témoignages d’époque ; illustration Le Dru, l’Espion, 1870)
Dominiques Jacques
1870 (suite et fin) 1er septembre : le Collège de Carlsbourg héberge et soulage plus d’un millier de soldats français en déroute, rescapés de la bataille de Sedan. Les 2, 3 et 4 septembre, même scénario : l'Etablissement des Frères s'ouvre à de nouveaux groupes successifs de 20, 30 et 40 hommes, avec la même qualité d’accueil que pour les précédents, et même plus. Ne se contentant pas de prodiguer ses soins aux infortunés, couverts de poussière, de poudre et de sang, qui se présentent, le Frère Mémoire organise des expéditions de recherche dans les bois pour retrouver les blessés et moribonds qui n’ont pu continuer leur route. Il donne de l'argent à quiconque en a besoin, sans aucune contrepartie. Le 5 septembre, une nouvelle vague de plusieurs centaines de français arrive à Carlsbourg. Ils y trouvent auprès des Frères et de la communauté locale, une aide identique qu’ils salueront a posteriori. L’Etablissement de Carlsbourg devient un lieu de passage privilégié pour les Français détachés de leur corps d'armée. L'autorité belge y établit même un poste militaire. Les officiers en place s'empressent auprès des français et veillent à ce qu'aucun d'eux ne manque de rien. Les journaux de France et de Belgique ne se lassent pas de faire l'éloge de Carlsbourg. L’Etablissement est devenu un havre ayant pour enseigne : « Hôtel pro Deo et Patria ». On y soigne, on y aide et on y renseigne. Le Frère Directeur se dépense sans compter. « Durant tout le mois de septembre, le Frère Mémoire poursuit son œuvre de charité, aidant, soutenant et recherchant. Il se fait distributeur de lettres pour Sedan et les environs. Carlsbourg est devenu une espèce de consulat, avec un bureau de poste central qui correspond avec la Belgique, la France, l'Allemagne même. Des recherches sont faites sur les soldats disparus ou manquants à l’appel. Quant aux dépenses, le Frère directeur ne calcule pas: faire le bien, et encore faire le bien, voilà sa devise et sa plus douce occupation. Il rend aux amis français tous les services qu'il est en son pouvoir de rendre ». Des dizaines de témoignages écrits en attestent, et remercient. Des collectes sont organisées en permanence dans les villages proches. Des équipes de Frères et de citoyens s’aventurent même sur le territoire de guerre français pour aller soulager en vivres et argent les pauvres de Baseille et des environs de Sedan. Carlsbourg est devenu un hôpital et un bureau de bienfaisance, avec désormais une ouverture pour les échappés de villes plus lointaines encore, comme Mézières et Metz. Linge, vêtements, vivres, liqueurs : tout va aux victimes de la guerre. Pour l’anecdote, un certain M. de Fresquet envoie gracieusement de Bordeaux vers Carlsbourg deux barriques d'excellent vin. On l’appelle aussitôt : « le vin qui ne coûte rien ». Fugitifs, pensionnaires du Collège et pauvres de Carlsbourg et des villages voisins l'apprécient immédiatement, à la satisfaction du généreux donateur. Les 450 litres sont distribués en quelques jours : on imagine la liesse générale, l’euphorie charitable et l’ivresse citoyenne qu’ils procurèrent... A l’automne, le rôle des Frères va s’amplifiant, et s’étend aux prisonniers français de Sedan dans leur ensemble. Les Frères sont dépositaires de sommes d'argent destinées aux soldats et officiers que la capitulation a jetés en Prusse. Ces sommes sont envoyées avec une exactitude scrupuleuse. On prévoit 2.500 francs pour les internés de Bonn. On fait parvenir des lettres créditaires du frère Mémoire dans toutes les forteresses prussiennes qui détiennent des français. Souvent, des colis les accompagnent. (Emmeln, 5 janvier 1871) « Je vous annonce la réception de la caisse que vous avez eu la bonté de m'envoyer. Je l'ai reçue hier à sept heures du soir. J'ai trouvé dans cette caisse chemises, caleçons, gilet, bonnet de nuit, chapeau, essuie-mains, bottes, chaussettes, mouchoirs, livres, tabac, pipes et pain d'épice. Comme vous me l'avez recommandé, j'ai partagé ces derniers objets avec mes camarades. J'ai été bien content de recevoir tous ces effets, car ils me sont très-utiles. Comme votre charité est grande pour les pauvres prisonniers ! Ma vie ne sera pas assez longue pour vous dire ma reconnaissance » Aidé par les villages alentours, Carlsbourg ne se lasse pas de faire la charité. Nous terminerons par le commentaire ultime, lyrique et un tantinet chauvin de notre référence française : « A mesure que les maux de la guerre s'appesantissaient sur nous, des larmes tristes roulaient les unes sur les autres dans les yeux des bons Frères de Carlsbourg, habitués jusque là à contempler la prospérité et le bonheur de la France. Leur sympathie est toute naturelle : comment ne pas aimer la nation qui donna naissance à de la Salle et tous les supérieurs généraux des Frères des Ecoles chrétiennes, se montra de tout temps la gardienne jalouse des droits de l’Eglise et n’hésita jamais à répandre un sang généreux pour le nom de Jésus-Christ ? C’est une âme française qui bat dans les poitrines belges. Nos joies sont leurs joies; nos douleurs sont leurs douleurs. Ils l'ont prouvé par leur dévouement et par leurs sacrifices. Nous ne saurions l'oublier ». (récit librement raconté depuis d’Arsac; crédit photo Musée de l’Armée à Berlin)
Dominique Jacques
La Chapelle en feu le 3 juin 1967 Il est quand même curieux concernant ces 2 incendies dont le pyromane a été identifié qu'on ait fait aussi peu de commentaires par après sur les faits, la responsabilité et les actes. On ne citera volontairement pas le nom du surveillant B. mis en cause. Bizarrement difficile d'ailleurs de retrouver des infos publiques en la matière. 🧐
Dominique Jacques
La Chapelle en feu le 3 juin 1967 (Suite) Lors de cet incendie, 2 pompiers de Paliseul furent blessés en raison de la chute du pignon intérieur de la chapelle: Albert Sprimont et Charly Flamend. Ils furent évacués en ambulance vers la clinique de Libramont. Quelques semaines après, le 2 juillet, en guise de remerciement, les pompiers seront reçus par la communauté des Frères autour d’une omelette géante et d’un verre de vin (crédit EW & EdA).
Dominique Jacques
La compagnie école des Chasseurs Ardennais rue de Fer à Namur le 31 juillet 1939. Tout en haut le 5è à droite Haroun Tazief et juste en dessous à la 4è rangée le 5è à droite mon papa au service militaire jusqu'à la déclaration de guerre lors de laquelle il fut prisonnier à CORBION à l'hôtel Maqua sous des tentes dans le parc pendant 1 mois avant d'être libéré car il était instituteur à Vivy et à Naomé. Un très vieux officier allemand ayant justement fait ses études à CARLSBOURG trouvait que c'était mieux que les enfants des villages soient à l'école et pas dans les rues. Une chance qu'il partagea avec un autre instit de l'école normale de Carlsbourg. Cet officier donna l'ordre de les libérer tous les deux et leur intima l'ordre de rentrer chez eux sans détour.
Albert Baetmans
L'affaire de la pendaison du banc du docteur Jean Dumonceau De tout temps les jeunes d'Opont ont fait preuve de courage et d'audace mais ce n'était pas sans prévoir le drame qui allait s'en suivre. Tout ce passe sur le p'tit village d'Opont dans l'Ardenne belge, p'tit village du Duché de Bouillon, en l'an 1707 et Marie-Claudine de la Pierre siège comme Seigneur sur les Abbys. Nos jeunes connaissent bien la p'tite désobéissance juvénile, quelques mois auparavent, le 26 juillet 1706, fête de Sainte Anne vénérée en l'église d'Opont, la jeunesse organise malgré la défense du Seigneur des Abbyes, un bal public "où l'on dansa au son des violons". La Haute Cour et Justice des Abbyes condamnent à une amande de 6 florins, pour désobéissanse aux ordres du Seigneur des Abbyes, les chefs de la jeunesse: Jean Robin, Pierre Jacquemin, Grégoire Hustin, Grégoire Poncelet, Henry Barthélemy, Jean Godron, Jean Willeme et Henry Janson. Après cette condamnation un peu frustrante pour nos jeunes, et quelques semaines après, le docteur Jean DUMONCEAU, né à Beth le 4 juillet 1667 se marie vers 1696 avec Jeanne SCAILLET et eurent cinq enfants, fit des études de médecine à Rome et où il fût diplômé en 1694. Enregistré à la Haute Cour et Justice des Abbyes, le 10 mars 1703, car nombreux sont les bourgeois qui mettent en doute le succès et son diplôme de ses études. Rentré de Rome, Jean DUMONCEAU s'installe dans son village natal de Beth où il semble bien pratiquer la médecine, tout en cultivant avec ses deux frères, Gérard et Norbert, l'héritage paternel. Son troisième frère, Jean DUMONCEAU, du même prénom que le docteur, est marié et habite Our. Le curé d'Opont, pour remercier le docteur d'une donation faite à l'église du village, accepte qu'il place, dans cette église, un banc qui lui sera réservé. Les Habitants d'Opont n'apprécient guère ce privilège et se moquent volontiers du docteur et de ses prétentions à vouloir se faire considérer. Et c'est en voulant s'amuser aux dépends du docteur qu'un après-midi de février 1707 va virer au drame et à l'horreur pour ce p'tit village d'OPONT. La jeunesse, qui à cette époque de l'année n'est guère occupée par les travaux des champs, se réunnissent dans la forge du maréchal Gilles GODRON, proche de l'église. De discussion en discussion, de blague en rire et de p'tits pas capable en bétises. Voilà que l'idée gèrme tout doucemlent dans la tête des jeunes de sortir de l'église le banc du docteur, et de le promener processionnellement à travers les rues du village. La bande de jeunes pénètre dans l'édifice religieux, sort le banc et avec maintes plaisanteries et quolibets, les jeunes en procession avec le banc dans les rue d'Opont, prènent la direction et emmènent le reposoir du docteur au "terme de Maissin" où se trouve le gibet, signe patibulaire de la Haute Cour et Justice des Abbyes. (Emplacement de l'actuel Cimetière) Pouvant en rester là, les jeunes, de bagues en excès de remontrance et se remontant les uns les autres, ce fût un ou plusieurs jeunes, l'histoire ne le dit pas. Le banc fût saisi et passant la corde autour de celui-ci fût exécuté par pendaison à la poutre du gibet. Ayant pendu le banc, toujours balancant, les jeunes redescendent au village, et fêtent comme il se doit, pareil exploit, buvant à la santé du "patient". Le banc n'ayant pas encore fini de balancer que le docteur appris la nouvelle. Furieux, il dépose plainte au procureur de la comtesse de Berlo, qui fait comparaître devant la Haute Cour de Justice des Abbyes, les personnes susceptibles d'avoir été témoins ou d'avoir participé au cortège macabre de la condamnation à mort du banc d'église du docteur. Le 16 février 1707, La Haute Cour interroge 20 Personnes.
Louis CLAUDE
En ce mois de novembre 2022 Après plusieurs mois de restauration....l'horloge du château de l'Institut Saint-Joseph de Carlsbourg va revivre 🙂 Le réparateur est un professeur d'horlogerie de l'IATA a Namur.
Renaud Keymeulen
J'ignorais que la partie la plus ancienne de Carlsbourg est le Mousty... Merci ! Et le puits autour duquel s'est construit le village... Cela me rappelle avoir lu qu'à Carlsbourg une légende veut qu'à l'instant où Monsieur le Curé Dupuis remettait aux Frères qui arrivaient les clés du Château, "des cloches précipitées au puits du Mousty, lors des sacrilèges déprédations de 1793, aient fait entendre en leur honneur des tintements d'allégresse dans les entrailles du sol. C'était le 7 octobre 1844" (Carlsbourg, E. Chardome) Y aurait-il donc toujours des cloches enfuies sous la place du Mousty ? 😄
Martine Jacques
(Gérard Piron): Mon grand père, Henry Piron et le grand pére de Louis Marie Piron, ont ramassé les cadavres le 24-08-1914. Ils les enterraient dans le terrain triangulaire entre les deux routes, 200 mètres plus loin que mon étable. Suite à la bataille de Maissin. (à Moiny) (Ils chargeai les cadavres dans un tombereau....)
Françoise Mohy
Scierie moulin de Charlepont, les Allemands y mirent le feu après y avoir entassés les cadavres de leurs camarades tombés à cet endroit le 22 août 1914.
Pierre Fourneau
La chapelle de l'Institut St-Joseph (1888-1967) Construite en 1860, la chapelle devient vite trop petite pour le nombre d'élèves. En 1888, elle est convertie en salle de réunion pour les fêtes et les remises de prix, et une nouvelle chapelle est inaugurée. Cette nouvelle chapelle est construite dans le style ogival primaire du XIIIème siècle. Elle a les proportions et le cachet d'une église. Des Frères dessinateurs et peintres viennent de Reims! pour garnir la voûte et les murs d'une riche décoration polychrome. La chapelle verra passer des générations d'élèves avant de disparaître dans l'incendie criminel de 1967. Auparavant, à l'emplacement de cette chapelle se trouvait la ferme du couple Georges Willemet et Marguerite Calef. Celle-ci avait été rachetée par le Frère Mémoire dès 1864, et les occupants avaient pu bâtir une nouvelle maison juste en face sur le terrain mis à leur disposition par l'Etablissement. Il s'agit de la ferme Alaime, une fille Willemet ayant épousé un Alaime, originaire d'un village voisin. Source: Un siècle d'enseignement agricole
Martine Jacques
Carlsbourg Eléments de l'ancienne église (1650-1700) assemblés par Joseph Mohy +/-1925 je crois que le grand meuble en chêne dans la sacristie où les aubes et chasubles sont rangées provient de l'ancienne église ou a été construit avec des éléments de celle-ci ... si je me souviens bien des dires du curé Godenir..??
Dominique Gaussin
Carlsbourg Le cadran solaire "Ultimam cogita" Pense à la dernière... On ne remarque pas toujours le cadran vertical accroché au mur dans la cour d'honneur du collège. Il mesure 70 cm de haut sur 40 de large. Il donne les heures du soleil de 8 à 19h. En haut du cadran, une maxime est gravée qui reflète bien l'esprit des siècles passés. Pense à l'heure dernière...
Martine Jacques
Révélateur de la mentalité, et aussi de la renommée de l'école, voici ce qu'écrit en 1946 l'auteur E. Chardome au sujet de la "Maison de Carlsbourg"... "La maison de Carlsbourg ne confectionne pas des fantoches en coton ou carton-pâte. Elle fait des vaillants et des chrétiens. Elle est mère (...) mais n'a pas peur d'envoyer ses fils non seulement sur les champs de bataille de la vie, mais aussi sur les vrais champs de bataille, ceux où l'on meurt. La preuve qu'elle n'a pas éduqué des générations veules et invertébrées, on la trouve encore dans la séculaire confiance de tant de familles qui lui auront envoyé leurs enfants. Il lui en est venu de Flandre et de Wallonie, de Hollande et du Grand Duché, de France et d'Allemagne. Il lui en venu de l'Amérique espagnole: elle a compté parmi ses élèves les petits-fils d'un président de la République de l'Equateur. (...)"
E. Chardome
Le Gros-Buchy à Carlsbourg Dans les années 1960 sa seule construction était le château d'eau. Jadis on y trouvait carrières et genêts, et il y a très longtemps, c'est là que se dressait la potence de la haute cour de Saussure! 😉 Source: Carlsbourg autrefois Saussure
Martine Jacques
Jules Jacques dit "Jules des Champs" Lorsque nous étions enfants, on nous racontait tellement de choses à son sujet. Qu'il était plus ou moins misanthrope, qu'il avait installé des pièges autour de sa maison, qu'il possédait un fusil et n'hésiterait pas à s'en servir si l'on approchait trop près de chez lui. Légendes, ragots, fantasmes de certains habitants ? Quelle est la part de vérité dans tout cela ?
Dany Pierson
L'alimentation à Carlsbourg Jusqu'à la fin du 19ème siècle, les manants de Carlsbourg vivaient dans une grande pauvreté. Ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes. Leur nourriture se limitait principalement à un pain de seigle noir. Dans les années pluvieuses, le pain ressemblait à du mastic. Il fallait le manger quand même. A cause de l'acidité du sol, les vaches dépérissaient. La pomme de terre était connue, on la cuisait avec du lard ou de la viande de porc salée. Le tout premier commerçant sédentaire qui s'est installé à Carlsbourg est Théophile Moline. Il habitait la vieille maison où se trouvait la ferme Noël-Maury, rue Emile Gardez. Tout son stock de marchandises se trouvait sur une petite table, de laquelle il fallait encore déduire la place occupée par une balance. Un sac de sel dans un coin, c'était là tout le magasin. Peu à peu, grâce à la construction de la ligne de chemins de fer, les approvisionnements ont pu être assurés, et le magasin Moline s'est agrandi. Sources: Saussure bourg de Charles; Carlsbourg mon village
Martine Jaques
Le Baron d'Elbecq, seigneur de Saussure, avait fait planter des arbres fruitiers dans les terrains qui bordent le chemin de Naômé, près du château. Quand j'étais petite, il y avait beaucoup de pommiers, de poiriers en face de chez nous. Maintenant il n'en reste plus que deux ou trois, parfois je me dis que ce sont peut être les arbres du sieur baron...
Martine Jacques
Cette photo date d'avant la grande guerre, vers 1910. C'est bien l'Our et non la Lesse. C'est le vieux pont à 3 arches près de l'école. A gauche le terrain de foot et l'endroit où la scierie a construit en 1950 le bloc de 8 maisons. La maison à gauche au carrefour de la route du cimetière et de l'Allemoine appartenait à Jules Denis, Gilberte Martin et leur fils Jean-Marie. Je ne sais pas quand elle a été construite. A droite c'est le moulin où habite André Collard. Au milieu la petite maison dans le lointain, ce n'est pas la maison de Edouard Henry et Marie Herin, mais la maison de Arthur Ansiaux et Philomene Martin, couple sans enfant. Cette maison a été détruite. A cet emplacement il y a un garage en bordure de route dans la propriété à gauche de chez Alberte Collard, donc au no 21, rue de la Scierie. Tout dans le fond à droite, c'est la maison de la scierie à côté des chalets TP. Autrefois on faisait une grande lessive en mai, la "bouée" où les femmes lavaient tous les draps de lit en toile. On les étendait d'abord sur l'herbe pour les faire blanchir avant de les sécher sur les fils.
Raymonde Collard Denis
Christian Hanchir La belle époque des jeux intervillages, la fancy-fair du patro, les bals du samedi et dimanche avec Way of Life, The Michigan... que de bons souvenirs ! 😜 Claudine Coulonval Au dernier bal à l'école des garçons,avec Michel Collard on avait pris en souvenir un petit morceau du toit ,on avait le coeur gros...c'était une partie de notre jeunesse qui s'en allait😢 Christian Hanchir en fait les dernières fancy- fair que j'ai participées datent des années fin 70 , j'ai quitté Paliseul en août 81 date de mon mariage, soit presque 20 ans avant cette photo. C'était encore une autre époque, les années 70,toute l'adolescence ! Claudine Coulonval Je ne me souviens plus de l'année de la dernière fancy -fair,après ça a été le chapiteau mais ce n'était plus pareil....
Christian Hanchir et Claudine Coulonval
Mais à la même époque, dans une prairie de Carlsbourg, un paysan épandait sur son herbe la bouse des ses aumailles. Un officier allemand tout en sangles débarqua de sa décapotable de commandement, emperla ses brillantes noires bottes à la rosée de la pâture, salua du bras et des talons, se planta dans le pré, et tint au brave homme un long discours. En dépit de la légende, les Ardennais réputés pour ardents au travail n'avaient jamais cassé les manches de leur fourche qu'en s'appuyant dessus pour 'faire toubak'. Faire toubak, c'était s'accorder une petite pause pour se rouler une cigarette et la fumer. Pour un homme qui roulait ses vingt cigarettes par jour, ça finissait par prendre du temps. Mon Ardennais de Carlsbourg ne se roulait pas de cigarette, ce matin-là. Mais la fourche à quatre dents plantée dans la taupinière qu'il allait épandre, le menton posé entre ses deux mains croisées au haut du manche, il écoutait. L'Allemand parlait un français comme on n'en entendait guère par chez nous, où nombre de villageois préféraient encore le wallon. L'homme de Carlsbourg parfois posait une main autour de l'oreille pour ne pas perdre un mot, et en ondulant doucement les reins ou bout de son manche de fourche il donnait à l'Allemand l'impression de boire ses paroles. Cette attention le grisant, l'Allemand s'enflammait, l'Ardennais écoutait et regardait l'autre de l'air des Ardennais qui se font plus bêtes qu'ils ne le sont. L'autre s'échauffait et l'Ardennais du haut de sa fourche continuait d'écouter en approuvant de chef. Si bien que c'était un Allemand tout heureux qui acheva son discours sur un salut sonore à l'Adolf Hitler. Et le frère des écoles chrétiennes de l'école normale de Carlsbourg qui, aposté derrière la haie, avait entendu L'Allemand parler et regardé l'Ardennais écouter, vit notre homme se remettre à la besogne en concluant, tout content de lui: "Dje n'ai rin compris !" Ainsi naissaient, en Ardenne, au temps des guerres, les malentendus entre les occupants et ceux qu'ils occupaient et qui ne s'occupaient pas d'eux. Source: " Au pays de mon père - En Ardenne 1936 - 1945 "
Omer Marchal
Pendant la grande guerre, au moulin de Naomé, les allemands auraient essayé de remettre le moulin en marche sans succès
"La maison de Carlsbourg ne confectionne pas des fantoches en coton ou carton-pâte. Elle fait des vaillants et des chrétiens. Elle est mère (...) mais n'a pas peur d'envoyer ses fils non seulement sur les champs de bataille de la vie, mais aussi sur les vrais champs de bataille, ceux où l'on meurt. La preuve qu'elle n'a pas éduqué des générations veules et invertébrées, on la trouve encore dans la séculaire confiance de tant de familles qui lui auront envoyé leurs enfants. Il lui en est venu de Flandre et de Wallonie, de Hollande et du Grand Duché, de France et d'Allemagne. Il lui en venu de l'Amérique espagnole: elle a compté parmi ses élèves les petits-fils d'un président de la République de l'Equateur. Il lui est venu d'Asie: un jeune chinois s'y est converti au catholicisme "
Emile Chardome
Taillés dans la pierre de France, les lions étaient deux à garder le château. Installés un peu avant 1770 à l'initiative du prince Charles-Godefroy de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et seigneur de Carlsbourg. Et déplacés près des serres en 1960. Ils ont plus de 2 siècles et demi... Discrets et solides en effet Malgré l'érosion, beaucoup de valeur à mes yeux car héritage direct du prince de la Tour d'Auvergne...
Martine Jacques
En effet en 86 ou 87. Déménagement du home des Glaieuls, un samedi. Nous avions déchargé et remonté les meubles dans les chambres. Une douzaine de jeunes, principalement recrutés par la filière du foot, avaient répondu à l'appel. Je me souviens avoir "roulé" le village avec Bernard pour ce recrutement.
Philippe Léonard
L'alimentation à Carlsbourg Jusqu'à la fin du 19ème siècle, les manants de Carlsbourg vivaient dans une grande pauvreté. Ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes. Leur nourriture se limitait principalement à un pain de seigle noir. Dans les années pluvieuses, le pain ressemblait à du mastic. Il fallait le manger quand même. A cause de l'acidité du sol, les vaches dépérissaient. La pomme de terre était connue, on la cuisait avec du lard ou de la viande de porc salée. Le tout premier commerçant sédentaire qui s'est installé à Carlsbourg est Théophile Moline. Il habitait la vieille maison où se trouvait la ferme Noël-Maury, rue Emile Gardez. Tout son stock de marchandises se trouvait sur une petite table, de laquelle il fallait encore déduire la place occupée par une balance. Un sac de sel dans un coin, c'était là tout le magasin. Peu à peu, grâce à la construction de la ligne de chemins de fer, les approvisionnements ont pu être assurés, et le magasin Moline s'est agrandi. Sources: Saussure bourg de Charles; Carlsbourg mon village
Martine Jacques
Un moteur de bateau qui se trouvait à l'extrême droite des bâtiments dans la cour de l'école agricole. Explications de ' Philippe Léonard 'Ce moteur était couplé à un groupe électrogène assez puissant pour fournir l électricité à l établissement en cas de coupure du réseau électrique il se mettait automatiquement en route après 2 minutes de coupure
Philippe Léonard
Le ravitaillement et le marché noir pendant la Guerre 40-45 Pendant l'hiver 42-43, la pénurie s'installe. Les gens des villes viennent dans les campagnes pour se ravitailler. Les fermiers leur vendent du froment, des pommes de terre, des légumes, du beurre... A Carlsbourg comme ailleurs, les prix flambent. En 1944, le prix du beurre atteint 600 FB! Source: Carlsbourg mon village
Martine Jacques
Mon Dieu...Ça a du bon de triler ses affaires ! 🙈 En 1993 on pensait plus à marquer des buts que de voyager à travers le monde avec 1€ par jour... 🤪
Samuel Daxhelet
La Mère-Eau Elle prend sa source dans l’Étang des Orjeais, derrière le parc du collège, et part se jeter dans la Lesse. Depuis des siècles, elle parcourt la vallée dans le bas du village, tranquille, presque secrète. En rejoignant le ruisseau La Goutelle, elle marque la frontière avec la Province de Namur. Très riche en biodiversité 🌺🦋🐝 très sauvage aussi, elle ne se laisse pas souvent approcher 📸😉 Jadis c'était elle qui faisait tourner la roue du moulin de Carlsbourg près de Naômé... 🍞
Martine Jacques
Un vieux château ?! Alain Piquard : Ancien relais de chasse C'est Qui : Je crois savoir que la bâtisse date du 18eme siècle. Et qu'elle s'appelle "la ferme du seigneur". Pas d'autre info 🤷♀️ Étymologiquement, Fays-les-Veneurs signifie "la hêtraie des chasseurs". La zone était un lieu de chasse des rois francs d'Austracie, mais c'était à une toute autre époque: l'époque mérovingienne, du 6eme au 8eme siècle. Et sur www.Paliseul.be L'ancien château-ferme. À la belle époque, les dépendances du château entourant la cour centrale étaient louées à des jeunes foyers (5 à 7 ménages). Les hommes étaient des bûcherons ou travaillaient aux ardoisières de la région. (Ne se visite pas).
Alain Piquard - C'est Qui
Raymond Noël : L ancienne chapelle qui a été abattue. C était un endroit de halte du reposoir et on y passait aussi le 15 août, ç était 4 filles du village qui portaient Braconnier Annette : Notre endroit de reposoir, c'était à qui ferait le plus beau, quels souvenirs !!!
Raymond Noël - Braconnier Annette
Ah la Sorcière ?!! Pierre Bourgeois : La sorcière est l'assemblage de bois qui se trouve à gauche et qui servait de chasse-neige une fois attelé. J'en ai connu mais de plus gros que celui-ci. Peut-être que ce modèle avait une autre utilité... Vincent Gillet : Mon grand père faisait le chasse neige avec cette sorcière à Nollevaux dans les années 50, tiré par 5 chevaux!!!! Il m'avaient expliqué que certaines années, les chevaux avaient de la neige jusqu'au poitrail dans la montée du Routy vers le hameau de Saint Elois. Aujourdhuis, quant il y a 5 cm de neige, la vie s'arrête lol.
Pierre Bourgeois - Vincent Gillet
Le 18 janvier 1991, à Carlsbourg, les bases du nouveau club des jeunes ont été jetées par Philippe Gaussin , Christian Maissin et moi-même. Avec l'arrivée de nouveaux membres, l'idée a vite germé de mettre en scène "La femme du boulanger". Nos ambitions se sont avérées difficiles à réaliser et deux factions sont apparues. D'un côté, ceux qui souhaitaient à tout prix trouver une solution pour rendre cette pièce réalisable, de l'autre côté ceux qui préféraient changer de pièce. Aucun accord n'a pu être trouvé et ceux qui voulait une nouvelle pièce se sont constitués en troupe de théâtre.
Dany Pierson
Le dégagement du carrefour à Carlsbourg devant l'église Dany Pierson Regardez, à gauche, la maison au coin de la grand'rue, démolie depuis lors ; l'ancienne entrée et l'ancienne porte de l'église et on devine à droite l'ancien café Wilmet. Martine Jacques : Yvon Moline a rappelé que la maison Rondeaux avait été détruite à cause de la dangerosité du tournant.... Je me souviens aussi des escaliers à l'extérieur de l'église avant d'être à l'intérieur... On voit une chaise sur la terrasse Wilmet. Et la Coccinelle, la voiture de l'époque...
Dany Pierson - Martine Jacques
Martine Jacques : Les dimanches de mai nous étions très fières de mettre notre belle robe blanche pour aller chanter de maison en maison les louanges de Marie 😍 Pendant que deux petites filles couronnées se croisaient et faisaient des révérences la main gantée sur le cœur, les autres chantaient: Dany Pierson : Le trimoset. La tradition a disparu à l'aube des années 80. Martine Jacques : L'Abbé Godenir a en effet quitté Carlsbourg en 1980 Dany Pierson : Le 29 juin, pour être précis. Je suis allé chez lui pour lui dire au revoir et il a prié pour moi en me donnant sa bénédiction. C'est le dernier souvenir que j'ai de lui. Photo de 'M-H Denis'
Martine Jaques - Dany Pierson
Le trimoset pour les filles et ... Marie-Claire Goosse : Autre tradition pour les garçons du village, le lundi de Pâques ils allaient de maison en maison pour distribuer l'eau bénite. En échange, ils recevaient des petits cadeaux qui étaient partagés à la fin de la journée. Pour annoncer leur passage, ils utilisaient une crécelle. Dany Pierson : Les crécelles étaient utilisées aussi à la fin de la Semaine Sainte. Le Vendredi Saint, les cloches étaient censées partir à Rome et les crécelles les remplaçaient jusqu'au lendemain soir. Simon Chaidron : Nous recevions pour notre peine de l'argent ou des oeufs, revendu aussitot a d'autre. Le partage ce faisait tjrs chez gustave mohy. c'était jules jacquemin (instituteur) qui faisait les comptes et le partage; nous recevions entre 40 et 50 francs Martine Jacques : Et bien qu'est ce que j'apprends! Les garçons recevaient de l'argent! Et nous les gentilles filles on ne recevait rien du tout! pfff... Simon Chaidron : On ce partageait la tâche entre 4 groupes. Un jusqu'au poteau de vivy, un autre jusqu'au socquette, un jusque la gare et le plus facile jusque merny Rondeaux Bernard : Je me rappelle être dans le groupe de la gare avec mon cousin Bernard Hannard , étant les plus jeune, 8 , 9 ans on nous envoyait à la gare .Si mes souvenirs sont bons la dernière maison était la maison de Mohy Clément,On courrait pour y aller mais je crois qu' on courait encore plus vite pour revenir tellement on avait la trouille (éclairage public presque inexistant ).Apres le partage on allait avec nos quelques francs au magasin cher la Lucie (mère de Mohy Marie Claire ) acheté des bonbons,quand on n est passé chef de groupe on avait droit à boire une petite goutte
M-C Goosse - Dany Pierson - Simon Chaidron - Martine Jacques - Rondeaux Bernard
Avant Picard, garage Moline à Carlsbourg Mon père se souvient qu'à l'endroit même du garage existait un verger qui appartenait à un certain Tchodule (il ne se souvient par de son vrai nom). Notre Tchodule a dit un jour : "Ils peuvent bien me donner une montage d'or, les Moline ne l'auront jamais !" On sait ce qu'il en est advenu.
Dany Pierson
Martine Jacques : C'est à la grotte de Carlsbourg. Et maintenant si quelqu'un pouvait expliquer ce que ça représente??? Si on arrive à lire, c'est facile Dominique Jacques : 1878... L'année réelle de lancement de la Section Agricole de l'Etablissement ? En contradiction avec un papier 'cent-cinquantenaire' de Eric Burgraff (Soir) qui mentionnait 1886 comme année de mise en route officielle de l'Agricole. 🤨 Martine Jacques : 1878-79 est bien la date mentionnée sur la stèle et il est bien question de la Section Agricole, et maintenant quel est le rapport avec la grotte? 🙂 Dominique Jacques : Encore une énigme: on portera plus crédit à une stèle qu'à un article de presse. Ceci dit E. Burgraff est connu pour sa rigueur journalistique. Il faudrait pouvoir identifier sa source documentaire en 1993... Martine Jacques : Si je comprends correctement mes sources, il y avait avant une école agricole mise sur pied par le Frère directeur Milliany. C'est aussi lui qui a fait édifier la première ferme-modèle qui abrite aujourd'hui l'école primaire. Mais fin 1879, le Frère Milliany est remplacé à la tête de l'Etablissement par le Frère Madir. Et l'école qu'il avait mise sur pied ne survit pas à son départ. Par contre, le Frère Milliany et les élèves de son éphémère Ecole agricole ont laissé un monument remarquable: la grotte de Notre-Dame de Lourdes 🙂
Martine et Dominique Jacques
L'école primaire d'application à Carlsbourg ... n'a pas toujours été une école. A l'origine c'était la ferme-modèle de l'Etablissement. Édifiée vers 1877 par un des 1ers Frères Directeurs, sur l'emplacement des maisons contiguës Hermant et Goffin, en face de l'Etablissement. Cette ferme devait compléter celle créée 12 ans plus tôt par le Frère Mémoire. Cependant très vite on s'est aperçu que les bâtiments étaient trop humides pour y installer du bétail. On a donc décidé de les réserver uniquement pour le matériel et les denrées. Les photos de l'époque montrent un bâtiment assez important, correspondant à celui qui existe encore aujourd'hui et qui abrite l'école primaire. Source: Carlsbourg, un siècle d'enseignement agricole
Martine Jacques
Dany Pierson Mon père se souvient qu'à l'endroit même du garage existait un verger qui appartenait à un certain Tchodule (il ne se souvient pas de son vrai nom). Notre Tchodule a dit un jour : "Ils peuvent bien me donner une montage d'or, les Moline ne l'auront jamais !" On sait ce qu'il en est advenu.
Marie Jacques, raconte mon père, était une femme assez discrète. Un jour, cependant, sa discrétion fut mise à mal au sortir de la messe lorsque son jupon lui tomba sur les talons. Marie ramassa son vêtement, le réajusta et continua son chemin comme si de rien n'était. Il raconte également que, lorsque la vache de Marie avait vélé, on lui demandait : "Alors, ça a été, Marie ?" Et elle de répondre : "Oh, elle a fait ça comme un ange !"
Dany Pierson
Raymonde Collard Denis C'est le château ayant appartenu à la famille de Sebille. Une fille de Sebille a épousé un Monsieur Brabant et ils ont eu deux filles. L'une s'est mariée à un Monsieur Moureau et l'autre à un Monsieur Poncelet. Le château à été vendu à Monsieur Joris qui l'a vendu à un flamand de Bruges. Lui l'a aménagé en gîte . A l'arrière il y avait un ferme. La famille Brabant y a habité puis les filles et leurs maris venaient plutôt en WÉ et vacances. A l'époque "Brabant", au bout de la cour il y avait une conciergerie. Je me souviens que Fernand Jacob et Yvonne Mahin y ont habité, puis René Duchêne, son épouse et leur fille Patricia. Luc Bernaerts ancien relais de chasse de la famille Brabant + voir description du bâtiment sur patrimoine Wallonie Inventaire du patrimoine culturel immobilier N° 2. Château d'aménagement tardif et comportant encore, au moins, une importante aile de grange et d'étables sous fenils du XIXe s. ou de la fin du XVIIIe : moellons blanchis, anse de panier pour l'entrée charretière harpée centrale, baies à linteau droit sur montants à harpe médiane pour l' accès aux étables et le chargement des fenils. Bâtière d'ardoises à croupettes et épis. M.J.-H.O. [720-721] http://lampspw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/fiche/index?sortCol=2&sortDir=asc&start=0&nbElemPage=10&filtre&codeInt=84050-INV-0002-01&fbclid=IwAR31o_0YhiadJ1jN05BOQDsNNBTCXLfAVcXnXYFTreshkJqAcD0Ai1vQ3rI
Raymonde Collard Denis - Luc Bernaerts
Maison Goosse Et le chemin juste à droite, passage des garçons du haut du village allant à l'école, Où on brûlait à même le sol le cochon de chez Goosse. Quels souvenirs... 🐷
Dominique Jacques
Lors de la seconde guerre mondiale, le château des Abbys à Beth aurait accueilli Adolf Hitler et son état-major
La présence de Hitler à Beth
Pour autant que je me rappelle ma grand mère paternelle nous avait expliqué que c'était là qu'elle avait rencontré mon grand père paternel, en allant conduire le lait...
Cathy Leonard
Rencontre insolite en montant vers Pré Hardeau. Une jolie fontaine, sans doute jadis surmontée d'une vasque fleurie... Vestige de notre parc?
Martine Jacques
Sculpture une hache géante de Jean-Paul Couvert L’artiste est né à Corbion en 1958. Il est peintre, sculpteur et marchand de tabac. J.-P. Couvert est un enfant de la Semois. Il représente ici une hache géante en schiste ardoisier, pour symboliser la forêt chère à Verlaine. En doré, des feuilles de frêne scintillent. Le frêne était le bois sélectionné autrefois, pour fabriquer les manches d’outil. La lettre H évoque l’humanité. Au pied, les célèbres vers de Verlaine : “Au pays de mon père…” (Amour 1888).
Stephane Devresse
C’était le dépaysement total, et la vie au grand air, avec ses amis d’enfance : Xavier et Jean-Baptiste Delogne, Hector Pérot et sa soeur Clarisse. Adolescent, Paul Verlaine chassait avec son père au château des Abbyes à Opont. Ce grand domaine qui avait appartenu à Pierre Bonaparte était le lieu de rassemblement des notables chasseurs, des “messieurs”.
Pascale Ghislain
L’hôtel des Ardennes, actuellement maison Douret, était à l’époque de Verlaine un relais de malle-poste. C’est là que, venant de Sedan et après un arrêt à Bouillon, débarquait Paul pour ses vacances d’été chez sa tante Henriette. S’en aller là-bas, là haut, au pays des méandres diaboliques, chez les Ardennais du massif, en Haute Ardenne! Cette terre était imprégnée des rêves de vacances, tout aux confins de la vaste plaine champenoise morne, unie, presque déserte! Terra incognita. Les distances s’exagéraient brusquement, les lointains fuyaient à mille lieues. Le pays de la Semois demeurait une terre secrète et jadis fort excentrée, ce jusqu’à la fin du XIXe siècle. A cette époque, le tourisme n’était point mouvementé comme aujourd’hui. Souvent, les vacanciers, recrus de fatigue, venaient en Ardenne pour d’assez longues estives, la plupart du temps accueillis par leurs familles respectives. Et pour gagner la bourgade de Paliseul en Belgique et poursuivre la route après Sedan, il n’existait aucune autre possibilité que la diligence, seul moyen de transport disponible! La diligence? Voici un bien beau vocable, derrière lequel se cache en réalité la patache de Sedan, qui va chalter, en langage argotique! Paul Verlaine embarquait donc dans une austère malle-poste chez Opsore sur la place Turenne où il y avait un marchand de tabac. De quel tabac s’agissait-il? Du tabac mythique de la Semois? Comme il était convoité, ce fameux tabac, pour qu’il fasse l’objet d’un tel trafic de contrebande sévèrement réprimé à la frontière! Et, selon une source iconographique intéressante, Paul Verlaine fut même représenté en train de fumer! Il fallait jusqu’à quatre heures et demie pour acheminer le courrier et parcourir la distance entre Sedan et Bouillon, soit quelque vingt-cinq kilomètres. Et, en ce temps là, la patache roulait deux jours entiers, ainsi que la nuit, pour effectuer le trajet complet entre Sedan et Paris. Extrait de Diligence et douane franco-belge, P. Verlaine et l’Ardenne. Danielle Chanteux-Van Gottom
Danielle Chanteux-Van Gottom
L'aviation anglaise repère, tirent et détruise une colonne de la Wehrmacht trois habitations carlsbourgeoises brûlent. Hervé Toulemonde Lors de " l'arrachage" d'une haie chez les parents au numéro 29, je me souviens que l'on a retrouvé quelques munitions ou débris de munitions d'un camion qui avait explosé lors de cette attaque. Dominique Jacques Les riverains avaient fait le nettoyage... Fin des années 60, je me souviens avoir (très dangereusement) 'chipoté' avec d'autres gamins avec des douilles et cartouches de toutes les sortes entassées dans un vieux fût à huile rempli d'un bon tiers de munitions dans un arrière de ferme de la grand'rue... Les initiés se reconnaîtront. 💥 C'est à ce moment que j'ai appris qu'il ne fallait absolument pas donner un coup de marteau avec un clou pointé sur un cul de douille d'une cartouche de 7.65. On s'était fait surprendre et passer un savon mémorable.
Hervé Toulemonde - Dominique Jacques
Quand l’étudiant parisien rejoignait l’Ardenne pour les vacances, c’était une véritable aventure. Il arrivait dans le village de Paliseul en diligence, « un joli site haut perché, qui corrige l’âpreté un peu des toits trop uniformément en ardoises » Il fallait compter deux jours entiers avec les nuits, pour parcourir Paris-Sedan. Puis encore une journée pour arriver à Paliseul, sur des routes caillouteuses, en passant par Bouillon « en entonnoir, où dégringolaient, versant parfois, les malles-poste venant de Sedan. » En Ardenne « sauvage en diable avec des habitants très doux », le frêle collégien se revigorait, randonnait à travers bois et campagnes. Il pêchait la truite de la Semois. C’était le dépaysement total, et la vie au grand air, avec ses amis d’enfance : Xavier et Jean-Baptiste Delogne, Hector Pérot et sa soeur Clarisse. Adolescent, Paul Verlaine chassait avec son père au château des Abbyes à Opont. Ce grand domaine qui avait appartenu à Pierre Bonaparte était le lieu de rassemblement des notables chasseurs, des “messieurs”.
Pascale Ghislain
Le bâtiment servait de réserve d'eau pour le tram à vapeur. Ma mère Mauviel Jeanne surveillait le niveau de l'eau avec une échelle à la fenêtre supérieure et l'arrivée de l'eau était cette fameuse pompe
Pierre Fernand Crasset-mauviel
Un explication sur le bâtiment à gauche de l'église par Pierre Fernand Crasset-mauviel Il s'agissait d'un bâtiment où la commune entreposait différentes choses dont le corbillard et surtout le catafalque que nous les jeunes serviteurs de Dieu devions porter et monter il était très lourd en bois avec une grosse et lourde nappe noire un petit coup de vin de messe aidait parfois certains enfants de chœur
Pierre Fernand Crasset-mauviel
C un samedi matin de 76 que la firme Francis Cavelier, exploitation forestière de Libin, va procéder à l'abattage comme si il s'agissait d'un chêne de l'ancienne cheminée de Devilca. On dégage les alentour, on fait une entaille et avec deux câbles tendus par un tracteur et bulldozer Il n'y à pas de vent donc toute la manœuvre semble large. 3 bennes de camion sont placées pour protéger la voie ferrée Le train de 11h45 étant passé, la cheminée s'incline définitivement pour se brisée au sol dans un bruit sourd.
HELGE
Apparemment les 'maquisards' carlsbourgeois eurent comme attaches le camp d'Orchimont, les bords de la Semois alentours, puis à "la relocalisation d'Orchimont à l'école de Oisy, quelques jours avant l'arrivée des américains". Seul fait marquant, on releva un parachutage d'armes aux environs de Vivy. Duquel les carlsbourgeois concernés ramenèrent fusil, mitraillette ou ... parachutes, le tout soigneusement caché dans les maisons. Pour l'anecdote, la toile des dits parachutes fut transformée "en jolie blouse blanche, ou en jupe pour la fiancée"... On imagine la fierté des demoiselles concernées en la circonstance. Au risque de décevoir certains, il semble que les américains n'aient jamais accordé grand intérêt à notre résistance locale, sans doute en raison de son faible effectif. A Oisy, "considérant que des groupes locaux comme les nôtres ne pouvaient que la gêner, l'armée américaine laissa nos locaux s'inscrire comme volontaires pour rejoindre le front... plus tard..."
Souvenirs de André Jacques conté par Dominique Jacques
Pas seulement un cinéma. Que de concerts, théâtres et autres manifestations. La salle à servi aussi de chapelle durant la reconstruction de la chapelle.
Jean Paul Dachy
sans oublier que nous avons été des pionnières dans la mixité au collège et d’un autre coté l’obscurantisme avec une messe, un catéchisme obligatoire tous les jours sans ça pas de communion, 3 offices le dimanche... il n’ y a quand même qu’ à Carlsbourg que l’ on pouvait vivre tout ça. Et surtout pas de communion (pas oublier le petit carnet) 😭 c’ était le grand évènement à l’ époque. Comme tout cela est bien loin et vraiment inimaginable aujourd’hui 🤣 Mais ce n’ était pas nous qui l’ avions mais monsieur le curé Godenir, nous ne pouvions pas être absent aux offices (pas plus de 12 fois je crois) sinon ... pas de communion solennelle, la punition suprême et le déshonneur pour notre famille 🥵
Bernadette Chaidron
L'ancien cimetière de Carlsbourg Comme souvent dans le passé, notre cimetière se trouvait autour de l'église. Il fut transféré lors de la destruction de celle-ci en 1923 vers le cimetière actuel, ce dernier ayant été construit dès 1892 au lieu-dit Le Pasquis. A cette époque, quand on parlait d'une personne décédée, on ne disait pas "elle est morte", on disait "elle est au Pasquis". Source: Carlsbourg mon village, M. Denis
De Marie-Hélène Denis par Martine Jacques
Réparation du clocher de l'église de Paliseul le 02 juin 1969.L'ouvrier est GILBERT KIRSCH. (Originaire de Paliseul) Ah ! Gilbert c'était un fameux Gaillard...peur de rien ! mais le cœur sur la main. On pouvait l entendre siffler entre les coups de marteau tout en fessant l'acrobate sur le clocher.
Louis Kirsch - Bertha Ramlot - Angélina Parein
1976. Montre cadeau des Pompiers de Paliseul lors de la pension de mon Grand-père, Joseph Lafarque. Fier. Et elle fonctionne toujours.
Grég Lafarque
"il y avait bien un carrière au bois Defoy ? On allait parfois y jouer avec le patro quand j'étais gamin" Cette carrière se trouvait derrière le cabanon de l'école de sylviculture .Elle a surtout été exploitée après la guerre ,quand la commune, pr donner du travail aux prisonniers de retour d'Allemagne, a décidée d' empierrer les chemins du "Ronchy" et du "gros Buchy". Un vrai travail de forçat. Mon père m'a tjrs dit que la santé qu'il lui restait au retour d'Allemagne, il l'avait perdu ds cette carrière (ils n'étaient pas nourris comme maintenant) Je profite de ce post , pour signaler que Carlsbourg était connus a l'international pour son peuplement de sapin argenté en semis naturel (on est venu du Canada, les voir) Il y a deux mois J'en ai encore vu au bord du chemin ds le bois Defoy . Ils sont plus gros que l'épicéa standard et une écorce a reflet argenté..
Dany Pierson - Simon Chaidron
Les traineaux étaient fabriqués par le "père Martin" et ferré par le forgeron. On ce lançaient d'abord en courant puis ce couchaient sur le traineau. Le goulot de passage prés de la pilasse, ne permettait qu'un traineau à la fois (sauf quant la chaine était relevée par un bout de bois). Un jour, dévoyer par un autre, je me suis pris la pilasse et fut assommé. A mon réveil, il y avait Yvon willemet (en rhétos) au dessus de moi qui disait "ah ,il revient a lui". Un autre jour, un est passé entre les roues du camion de chez "Moline "qui roulait heureusement très lentement -.
Simon Chaidron - Photo de Danièle Bodet
Hervé Toulemonde: Sinon nous descendions les Gros Buchys . À l'époque , aucunes habitations n'existait et nous demandions à l'échevin de l'époque ( Hubert Léonard ) de ne pas faire dégager cette rue. Nous y passions des journées entières ! Mee Ra Lepage: le grand trou rue de Vivy aussi 🤪
Hervé Toulemonde - Mee Ra Lepage - Photo de Danièle Bodet
Simon Chaidron: Un des premiers au village a avoir eu une TV était "Louis Adam" Très généreusement, il accueilliez le dimanche une vingtaine d'enfants ds leur salle a manger (a cette époque on disait la "chambre") pr regarder "Laurel et Hardy" ou "Abbott et Costello". Ca tombait bien, c était a 15h après les vêpres. On avaient même parfois un bonbon........ Dany Pierson: Mes parents racontent qu'ils sont allés voir le mariage de Baudouin et Fabiola avec d'autres chez Roger Nicolas. Il y avait tellement peu de télévisions à l'époque que de petites salles de cinéma étaient improvisées chez les quelques privilégiés.
Simon Chaidron - Dany Pierson
J'avais 7 ans et j'étais chez l'instituteur "Jacquemin" Il ns dit que suite au décès de madame ..., ns allions aller a l'enterrement. Un élève c'est levé et a dit "bien content quelle est crevée celle-là". L'instituteur après l'avoir envoyer a genoux sur l'estrade, nous dit ceci : "en français, on utilise CREVER pr ls animaux et les plantes et MOURIR pr les humains (parce que détenteur d'une âme) Qui oserait encore dire maintenant "la tulipe est crever" sans passer pr un grossier "merle" "Autres temps...autre époque"
Simon Chaidron
J'avais 7 ans et j'étais chez l'instituteur "Jacquemin" Il ns dit que suite au décès de madame ..., ns allions aller a l'enterrement. Un élève c'est levé et a dit "bien content quelle est crevée celle-là". L'instituteur après l'avoir envoyer a genoux sur l'estrade, nous dit ceci : "en français, on utilise CREVER pr ls animaux et les plantes et MOURIR pr les humains (parce que détenteur d'une âme) Qui oserait encore dire maintenant "la tulipe est crever" sans passer pr un grossier "merle" "Autres temps...autre époque"
Simon Chaidron
Jean-Philippe Baijot : Un vétérinaire au grand cœur ! Passionné et curieux des cas de pathologies inhabituelles. Un humaniste Michel Pierson : lors d'une chasse aux œufs que nous avions organisé avec le club des jeunes, il avait ramassé et mis dans sa poche, quelques vrais œufs tintés, peut-être pour toi Cathy et tout à coup il s'écrit : "A non des d'jeux, y n'sont nin coû !!". Un œuf qu’apparemment nous avions oublié de cuire s'était cassé dans sa poche. On avait bien ri. Isabelle Noiret : Un homme extraordinaire 💕 qui est encore très présent dans nos cœurs et notre mémoire... Bon anniversaire à lui... Là-haut... Quand il venait faire une césarienne, il prenait Philomène sur ses genoux et allait dans sa poche, pour lui donner un bonbon ou une petite pièce... Il avait accepté que je l'aide durant une césarienne... Un souvenir mémorable... Madeleine Reyter : Un homme au grand coeur, très serviable d'une droiture que l'ont ne retrouve que très rarement cela fait plaisir de voir une photo d' hubert mes amitiés a Madame Léonard Martine Jacques : Un homme très populaire et très apprécié, un vétérinaire qui se donnait à fond. Comme une onde de choc dans le village quand il est parti.
Quel est ce blason qui en jette ? Eh bien celui de l'ERM - Ecole Royale Militaire -, prestigieuse institution d’enseignement supérieur qui forme de a à z l’ensemble des officiers de l’Armée belge. Actuellement situé avenue de la Renaissance à Bruxelles, à deux pas du Cinquantenaire, le campus plus que centenaire de l’ERM a été totalement rénové en 2010. Il s’agit de la seule université de Belgique à pratiquer l’internat. Le rapport avec Carlsbourg ? Peut-être plus profond qu'on ne le sait... Une concurrence importante entre écoles et réseaux officiel et libre a toujours été de mise pour la préparation des élèves des classes terminales souhaitant rejoindre l'ERM après leurs Humanités. Des classes préparatoires spéciales étaient même organisées pour préparer les élèves à ces études atypiques, un peu comme on a connu à une certaine époque des 'Spéciales Maths' drillant les futurs ingénieurs. Dans les années 30, force fut de constater qu’un plus grand nombre d’élèves issus de l’enseignement libre réussissait à l’Ecole Royale Militaire. Constat «portant un coup dur à la fierté des partisans du réseau officiel, sans compter l’effroi des milieux libéraux par rapport au spectre d’une armée entièrement sous la coupe des cléricaux ». L’historien Emile Lousse, spécialiste de l'histoire des institutions des temps modernes et professeur à l'Université de Louvain (1905-1986), raconte dans un article de 1980 publié par la Revue Belge d'Histoire Militaire à quel point, dans les années trente, l’influence du réseau catholique est forte dans le recrutement des futurs officiers ; tellement forte que jusqu’en 1938, l’entièreté des admissions à l’Ecole Royale Militaire, provient, à quelques exceptions près, des seuls collèges catholiques ! « La réputation de l’Institut des Frères des Ecoles chrétiennes, à Carlsbourg, n’est plus à faire pour la préparation aux épreuves d’admission de l’ERM. Les RR. PP. Lange et de Ghellinck s’en occupèrent successivement, ainsi que des jeunes Brevetés d’Etat-major. Leur influence sur l’Ecole de Guerre et, par conséquent, sur l’Armée tout entière fut considérable, avec la quasi-totalité des admissions jusqu’en 1938. Les futurs généraux Danneels, Vandezande et Gailly en furent des collaborateurs dévoués, le futur Général Boussemaere, l’un des auditeurs les plus assidus. » Comme quoi un petit Institut logé au plus profond de l’Ardenne a pu avoir une importante influence intellectuelle de l’ombre jusque dans les plus hautes arcanes de l’Etat belge. (source analytique Bechet 2001 / 2007 in ‘Une Grande Guerre pour un petit pays : La vision de la guerre 14-18 dans l’enseignement primaire francophone entre 1918 et 1940’)
Dominique Jacques
À vos marques ! En 1977, l'Institut St Joseph de Carlsbourg participait au célèbre jeu télévisé présenté par Robert Frère et diffusé sur la RTB puis RTBF1 dans les années 1960-70. "À vos marques" mettait en compétition trois établissements scolaires de l'enseignement secondaire francophone au travers de questionnaires, d'épreuves sportives ou artistiques. Une seule école se qualifiait pour le stade suivant jusqu'à l'accession en fin de saison à la grande finale où un établissement remportait le titre, synonyme de renommée et de prestige. En studio, les jeunes candidats étaient soutenus par leurs condisciples et leurs professeurs. Une expérience inoubliable pour tous ceux qui l'ont vécue, de près ou de loin 🏆 Photo: Carlsbourg, Souvenir du 150e anniversaire
Martine Jacques
Le beau Jules tombé au champ de la ribote Opont a toujours eu une jeunesse très dynamique. Joseph Compas et son ami Jules Dufayt étaient deux beaux garçons, très courtisés par les filles du village et des alentours. Jules habitait Carlsbourg et Joseph Opont. Ils étaient sportifs et affiliés au même club de foot. Cela se passait avant guerre. Une fois sur deux, ils jouaient très bien, envoyant chacun deux ou trois ballons imparables dans la cage adverse. L’autre fois, ils paraissaient lourds et loupaient toutes leurs interceptions. La raison en était simple : un samedi sur deux, ils prenaient le train pour Dinant et se rendaient dans un dancing où les plus belles filles de la région se donnaient rendez-vous et où la Jupiler servie à la pompe leur donnait des ailes. Souvent éméchés, ils rentraient avec le premier train du matin, dormaient une bonne paire d’heures et arrivaient fourbus sur le terrain de foot. A l’époque, les portes de trains n’avaient pas de sécurité et pouvaient s’ouvrir alors que le train roulait. Comme le convoi passait à proximité de chez lui, Jules avait pris l’habitude de sauter du train qui, à cet endroit, ralentissait toujours pour aborder une courbe. Il gagnait ainsi une demi-heure de marche. Un jour, Jules avait, plus encore que de coutume, abusé de la douceur de la Jupiler. Comble de malchance, le conducteur de la locomotive à vapeur dut ralentir un peu plus tôt qu’à l’accoutumée car des vaches s’étaient échappées et broutaient à proximité de la voie. Jules, voyant le train ralentir, sauta sans regarder. Par malheur, c’était à proximité du pont enjambant la route entre Carlsbourg et Naomé. Jules se retrouva cinq mètres plus bas dans un triste état, le crâne fracturé, les jambes brisées, la colonne vertébrale en piteux état. Quand, plusieurs mois plus tard, il quitta l’hôpital, ce n’était plus qu’un garçon simplet, très handicapé. Plus de foot, plus de travail … Il ne se souvenait plus de rien. Son cerveau endommagé l’amenait à réagir comme un enfant de deux ans. Il mourut quelques années plus tard, ayant fait le désespoir de ses parents. Joseph Compas m’a raconté l’histoire en me disant qu’il n’avait pu oublier ce qui s’était passé. Il avait abandonné ses virées à Dinant et perdu l’envie de boire de la Jupiler. Cependant, comme tout bon Ardennais qui se respecte, il ne refusait jamais le verre d’Orval que je lui offrais quand il venait me saluer.
Gérald JacquesFacebook - groupe: Opont et sa région - Contes, légendes, histoires vraies
Le Château des Païens Plus une légende que un fait réel. Dans les années 60 il ne restait que quelque pierre de forme quelconque et difficile a croire quelles était le vestige d'une habitation. C'était (parait-il) un lieu-dit ds le bois Defoy qui avant d'être bois était une prairie communale, ou les plus pauvres pouvaient laisser paître leurs vaches; La légende parlait également d'une ancienne bergerie, tantôt d' un relais de poste, d'un relais de chasse des seigneurs du lieu. D ’où peut-être le terme de château. Aussi un abri de charbonnier fait avec des pierres sèches; Je partage plus cette éventualité que toute autre. Le lieu n'est pas très loin du chemin de "la bonne femme" Les frères du collège ont à un moment organisés des fouilles, sans résultat. Plus tard certains on même utilisé des détecteurs de métaux, sans suite "château des païens" les charbonniers suite aux poussières de charbon qui les recouvraient étaient souvent appeler des païens. Un autre endroit était le château des fées. Je pense de l'autre coté de la "Mohy", mais je n'en sais pas plus. Il faut également voir si jadis, le terme de château n'avait pas une autre signification. (il me semble que çi) Pour en revenir au terme "château des païens", mes recherches me donne à croire qu' il faut mieux lui accorder une signification beaucoup moins romantique que souhaitée (dommage) Prenons chaque mots séparément CHÂTEAU: venant du latin "castrum" ( LE CAMP ) lui même diminutif de castellum qui donna en vieux français "castel" et ensuite "chastel" PAÏENS: était le terme pour parler des "étrangers", des inconnus de la région également des charbonniers. Bref de tous(t), "qui n'était pas pareil à nous" Beaucoup de village avait ainsi leur château ,entouré de légende, tel le château des fées souvent ds des endroits brumeux et marécageux propice aux légendes. Comme dit plus haut, ds les années 60 il ne restait que quelques pierres de forme quelconque (non taillée) et difficile de croire quelles étaient le vestige d'un château, mais plutôt vestige d'un abri en pierre sèche, qui aurait pu être celui d' un camp de charbonnier . Milles excuses, pour les amoureux de la légende !!! PS..Les recherches organisées par les frères du collège n' ont également rien donné de probant ni celles plus tard faites avec l'aide de détecteurs de métaux.
Simon Chaidron
Voici une histoire que j’ai créée sur le thème du bois du Defoy à Carlsbourg: Il était une fois, dans un petit village appelé Carlsbourg, un bois mystérieux nommé Defoy. Les habitants du village racontaient des histoires étranges et fascinantes sur ce bois. On disait que le temps ne s’écoulait pas normalement là-bas et que les arbres semblaient se déplacer la nuit et dans ce village de Carlsbourg, vivait une vieille femme qui connaissait tous les secrets du bois du Defoy. Les habitants du village la craignaient et l’évitaient, car ils pensaient qu’elle était une sorcière. Un jour, un groupe d’enfants du village décida d’explorer le bois pour découvrir ses secrets. Ils marchèrent pendant des heures, mais ne trouvèrent rien d’inhabituel. Cependant, alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer chez eux, ils virent un cerf majestueux broutant l’herbe enchantée du site. Ils s’approchèrent doucement pour ne pas l’effrayer, mais le cerf les regarda et disparut dans les bois. En le poursuivant un jeune garçon du village se perdit dans le bois. Tandis que les autres enfants rentrèrent au village et racontèrent leur aventure aux habitants. Les histoires sur le bois du Defoy devinrent encore plus mystérieuses et fascinantes. Quand ils s'aperçurent de la dispartition d'un des leurs qui dans le bois marcha pendant des heures sans trouver son chemin. Alors qu’il commençait à perdre espoir, il vit la vieille femme qui se tenait devant lui. Elle lui sourit et lui tendit la main. Le garçon hésita un instant, mais finit par prendre la main de la vieille femme. Les villageois se préparaient à une battue pour retrouver le jeune garçon mais dans le village de Carlsbourg, les habitants vivaient dans la peur des loups qui rôdaient dans le bois du Defoy. Ils disaient que les loups attaquaient les voyageurs imprudents et que personne n’était en sécurité. Mais un chasseur courageux du village décida de mettre fin à cette rumeurs et menace des loups. Il prit son fusil et entra dans le bois pour retrouver le jeune garçon et traquer ces bêtes féroces. Il marcha pendant des heures, mais ne vit aucun loup. Alors qu’il commençait à faire nuit, il entendit un hurlement lointain. Il suivit le son et arriva dans une clairière où il vit un grand loup blanc entouré d’une meute de loups. Le chasseur leva son fusil pour tirer, mais soudain un grand cerf apparut entre lui et les loups. Le cerf avait une croix entre ses bois et regardait le chasseur avec des yeux pleins de sagesse. Le chasseur baissa son fusil et comprit que tuer les loups n’était pas la solution. Le cerf lui montra que les loups et les habitants du village pouvaient vivre en paix s’ils se respectaient mutuellement. Rebroussant chemin le chasseur au détour d'un chemin tomba nez à nez avec la vieille dame et l'enfant qui les guida à travers le bois et les ramena en sécurité au village. Les habitants du village furent surpris et reconnaissants envers la vieille femme et le courage du chasseur. Ils réalisèrent aussi que la vieille dame n’était pas une sorcière, mais une sage qui connaissait les secrets du bois. le chasseur de retour au village raconta son aventure aux habitants. Ils écoutèrent son histoire et décidèrent de vivre en paix avec les loups. Et à partir de ce jour, il n’y eut plus d’attaques de loups dans le bois du Defoy. Et à partir de ce jour, les habitants du village traitèrent la vieille femme avec respect et vinrent souvent lui demander conseil. Et le garçon grandit en sachant que même les choses qui semblent effrayantes peuvent être bonnes. Et même aujourd’hui, les habitants de Carlsbourg continuent de raconter des histoires sur ce bois magique. On raconte même que la vieille femme est toujours dans une chaumière dans un lieu magic et intemporel entourée par la meute la main carressante la tête blanche du loup quand au cerf, nul ne vu plus jamais. Est-ce que cette histoire vous plaît?
Par l'IA Tchat GPT
Au château des Abbyes Durant la guerre 14-18, le couvent fut transformé en hôpital. Lors de la seconde guerre mondiale, il aurait accueilli Hitler et son état-majour. Source: 'www.Paliseul.be'
La Hutte Lurette......Un peu d'histoire.....Au XVIIe siécle , raconte l'histoire locale, la grande peste ravagea toute la région ardennaise. Il subsiste d'ailleurs des ruines du village abandonné de Bergimont près de la gare de Paliseul. A cet endroit précis, vivait dans une hutte une vieille femme qui allait porter aide et nourriture aux malheureux frappés par le fléau.Elle s'appelait Lurette. En son souvenir, le lieu-dit s'est toujours appelé ""A la Hutte Lurette""
Julien Hanchir
La légende de la dame Lurette Au début du 17ème siècle de grandes épidémies de choléra et de peste ravagèrent nos régions à plusieurs reprises suite aux combats de la guerre de trente ans qui sévissait dans tout l'europe d'alors. Une femme, dont le nom était Hurette", habitait alors une hutte dressée sur une éminence, à un kilomètre environ du village. Lorsque les habitants de Paliseul, atteints par la maladie, ne succombaient pas sur le champs, on les transportait dans la hutte afin d'éviter la contagion. dame Hurette soiganit les pestiférés. Là, ils étaient soutenus par la maitresse du logis dans un hôpital de fortune. Bon nombre furent victimes du fléau. On les enterrait sur place. Lors de la construction de la route : Paliseul-Bouillon, à l'endroit même où furent creusés les tranchées dans le monticule (en face du Lycée Paul Verlaine actuellement), des ossements humains furent retrouvés. Le légende de Dame Hurette, bien connue de tous, s'avérait exacte et a donné naissance en 1961 à un groupe folklorique : "Lescompagnons de Dame Hurette". Aujourd'hui, à cet endroit, se trouve un bon restaurant dénommé : " La hutte Lurette". L'existence de Dame Hurette pourrait être moins légendaire qu'on ne le pense ...
René Thomas
Ce serait à Fays, et non à Tenneville, que saint Hubert, patron des chasseurs, aurait vu la croix de lumière entre les bois du cerf qu'il poursuivait. A légende, légende, quand tu nous tiens. Nous sommes au VIIIème siècle. Le Seigneur Hubert (né en Aquitaine vers 660 dans une famille aristocratique) est un adepte de la chasse au point qu’il en oublie parfois ses devoirs premiers. Menant une vie mondaine, il se soucie peu de la religion. Plus il chasse, plus il s’éloigne de Dieu. Un Vendredi saint, au lieu de se rendre à la messe, il ne peut résister à une envie incontrôlable d’aller chasser. N’ayant trouvé personne pour l’accompagner, c’est seul qu’il part s’adonner à sa passion favorite. La légende raconte alors qu’il se retrouva face à un cerf extraordinaire. Ce dernier portait un crucifix lumineux entre ses bois. La voix du cerf gronda alors : « Hubert ! Hubert ! Jusqu’à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu’à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? ». Hubert, saisi d’effroi, se jeta à terre et interrogea la vision: « Seigneur! Que faut-il que je fasse? ». « Vas donc auprès de Lambert, mon évêque à Maastricht » repris la voix. « Convertis-toi. Fais pénitence de tes pêchés, ainsi qu’il te sera enseigné. Le cerf aurait converti Hubert et l’aurait poussé à devenir, par la suite, évêque de Tongres et de Maastricht en tant que successeur de Saint Lambert. La croyance populaire en a fait un chasseur converti et un guérisseur de la rage. Au cours des siècles, son culte s’est répandu, faisant véritablement de lui un mythe (la légende prend toute son importance dès le XVème siècle). Rappelé auprès de Dieu le 30 mai 727, il est canonisé le 3 novembre 743, jour où il est encore célébré aujourd’hui. Une statue du cerf, attirant indéniablement notre regard sur elle, se trouve aujourd’hui à Saint-Hubert.
P. Willems - Wikipédia
La légende de Saussure Au XIè siècle, la Comtesse Ide de Boulogne, descendante de Charlemagne, voyait son jeune fils Godefroy se consumer par une maladie de langueur. Un vieil ermite lui conseilla de conduire son enfant en Ardenne pour lui faire respirer l'air pur de ce pays. C'est ainsi que la mère se hâta de venir habiter son vieux castel de Bouillon. Tous les jours on la voyait avec son enfant, à la recherche des frais bocages et des riants vallons. Un jour la Comtesse arriva avec son fils sur une hauteur couronnée de saules chargés de chatons d'or. Elle aperçu un buisson plus fleuri que les autres et voulu cueillir une branche. A ce moment, le buisson s'ouvrit, une jeune bergère surgit qui cru voir la Vierge et s'exclama: "Je vous salue belle dame, vous êtes pleine de grâces et le Seigneur est avec vous". "Heureuse enfant, dit la Comtesse, je ne suis qu'une malheureuse femme puisque mon fils se meurt dans mes bras". Voyant le pauvre enfant, la bergère écarta les branches du buisson de saules et laissa voir une statue de la Madone. Prise d'inspiration, la Comtesse s'écria: "Reine des Cieux, accordez la santé à mon fils, animez-le de force et de courage, qu'il soit illustre parmi ses compagnons d'armes, et je vous promets qu'il consacrera sa vaillance à combattre les infidèles qui profanent le tombeau de votre Fils!" A peine eut-elle prononcé ces paroles que les couleurs reparurent sur le visage du jeune Godefroy. A partir de ce moment, le jeune prince grandit en force et en beauté. Plus tard il devint Godefroy de Bouillon. Près du buisson fleuri, Ide d'Ardenne fit élever un sanctuaire. Le bruit du miracle se répandit très vite et les colons du voisinage arrivèrent pour s'établir. On appela l'endroit Saussure (Saucère en wallon), du mot "saussaie", endroit planté de saules. Source: "Carlsbourg, autrefois Saussure", Frère Macédone, 1894
Martine Jacques
Braconnier Annette : Si je me souviens, ce château avait un rapport avec celui de Bouillon, mais je ne sais plus quoi... Juste un souvenir qu'on parlait de tunnel souterrain C'est Qui : Étymologiquement, Fays-les-Veneurs signifie "la hêtraie des chasseurs". La zone était un lieu de chasse des rois francs d'Austracie, mais c'était à une toute autre époque: l'époque mérovingienne, du 6eme au 8eme siècle.
Braconnier Annette - C'est Qui
Croix funéraire de 1577 Il y a 4 croix funéraires celées dans les murs de la salle des fonts baptismaux de l'église actuelle de Carlsbourg. Et viendraient de la chapelle du Saussure fondée par la Comtesse Ide d'Ardenne, donc avant la construction de la 1ère église qui date de 1620. Sur les croix on peut encore lire des noms comme "Poucet" et "Jehan Bastian".
Pierre Fourneau - Martine Jacques
Pour faire suite à la publication sur les croix funéraires... Nos fonts baptismaux dateraient de 1657 environ. Avant cette date, pour les baptêmes les habitants de Saussure dépendaient entièrement de l’église de Paliseul. Vu la distance, les nouveau-nés courraient chaque fois un danger de mort. Or il fallait les baptiser, et le plus tôt possible, sinon en cas de décès leur âme n'allait pas au Paradis, mais aux Limbes ! Des fonts baptismaux, en marbre et laiton, furent installés à Saussure vers 1657. Dans notre église, la naissance et la mort se rejoignent. Tout un symbole...
Martine Jacques
On raconte aussi, au village, que Fays possédait une prairie située au lieu-dit "Le Bre" appartenant au prince de Bouillon. Lorsqu'on la fauchait, les ouvriers étaient gardés, d'après les ordres du prince, par des hommes de Fays parmi les plus fort et les plus courageux. Pourquoi? De grand matin, les faucheurs avaient entendu un vacarme épouvantable sortir du bois. La peur les saisit. Quinze géants armés de longues épées avançaient d'un air farouche. Que faites-vous ici, dit l'un des géants? Nous fauchons la prairie du prince, dirent les ouvriers. Ils avaient à peine répondu que les coups pleuvent sur eux et les étendent presque morts sur le terrain. C'est à partir d'alors que les faucheurs de prince furent toujours gardés. A titre de récompense, ils avaient droit à une miche quand ils arrivaient au ruisseaux; celui qui arrivait le premier en avait deux. Fays-les-Veneurs se souvient-il de son appellation " Fagus Venetorum " le " rendez-vous de chasse au pied d'un hêtre " ?
Helgé
Légende légende A légende quand tu nous tiens Charlemagne est né à Carlsbourg 🤯 Une histoire que j'avais lu je ne sais où quand j'étais très très jeune et que je n'ai pas pu expliqué ni démontré à l'époque 😢 Mais ajd, vive Google, un effectuant une recherche totalement différente, je suis tombé par hasard sur un article très intéressant pour mon estime personnelle, je ne suis pas fou un article mentionnant belle et bien que Charlemagne est né à Carlsbourg et à la grande déception, je pense que ce n'est pas notre Carlsbourg mais le nom d'un lieu-dit voir peut-être d'un Château PS : Donc à bon entendeur, tous les moqueurs de l’époque, Charlemagne serait peut-être bien né à Carlsbourg (en Allemagne) 😅 "La vérité sort tjrs de la bouche des enfants" Cette p'tite anecdote légendaire me restera quand-même un peu, on a tous le droit de rêvé 🤗 https://www.xn--encyclopdie-ibb.eu/index.php/histoire/1032942551-geographie/954220669-INGELHEIM un second ouvrage, mais il y à de la lecture https://books.google.be/books?id=hJhEAAAAcAAJ&pg=PA103&lpg=PA103&dq=carlsbourg+chateau+de+haute+bavi%C3%A8re&source=bl&ots=_am6zgWQ5R&sig=ACfU3U0_s57PglZrJfkB9Q0PCdX4bsd78Q&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiOtsnDrZrsAhXLy6QKHba9C8YQ6AEwEHoECAMQAg#v=onepage&q=carlsbourg%20chateau%20de%20haute%20bavi%C3%A8re&f=false et un dernier https://books.google.be/books?id=UUjZS5_ucrsC&pg=RA2-PA116&lpg=RA2-PA116&dq=carlsbourg+ingelheim&source=bl&ots=LUsyyUOX5D&sig=ACfU3U3_C20VVc83y7vqO-pdzi6sEKL_iw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj9wpSxrprsAhVB3KQKHUt-ATQQ6AEwCXoECAYQAg#v=onepage&q=carlsbourg%20ingelheim&f=false https://www.xn--encyclopdie-ibb.eu/index.php/histoire/1032942551-geographie/954220669-INGELHEIM
Quand une Légende d'enfant ne tombe pas tout à fait
Le dernier croquemort Je vous avais promis de raconter l’histoire du dernier habitant d’Opont, le seul qui avait résisté à l’épidémie de peste. En réalité, Télesphore Dautrepont était cantonnier du village et aussi fossoyeur à ses heures. Durant son adolescence, il avait souffert d’une jaunisse. Bien que guéri, il avait gardé quelques séquelles ; une couleur de peau plus jaune que rose et une maigreur qui lui faisait rentrer les yeux dans les orbites et ressortir son squelette où toute trace de graisse était absente. Le bourgmestre de l’époque, malicieux, choisit Télesphore quand il dut remplacer l’ancien cantonnier. Lorsqu’on lui demandait pourquoi il avait fait ce choix, il répondait invariablement qu’il avait la tête de l’emploi. Mais les vraies raisons de sa préférence étaient les qualités de Télesphore : consciencieux, courageux, aucune tâche ne le rebutait. Il s’avéra que c’était un excellent choix. Le jeune Dautrepont nettoyait les caniveaux de la commune, placardait les avis du maire, jetait du sable sur les trottoirs les jours de verglas, coupait les chardons le long des chemins communaux, dégageait les branches tombées dans l’Our, rebouchait les ornières sur les routes, creusait les tombes, enlevait les mauvaises herbes ou les fleurs fanées dans le cimetière. Il lui arrivait même de préparer les morts afin qu’ils soient présentables dans leur cercueil. Au moment de la terrible épidémie de peste en 1635-36, il avait fort à faire car il fallait creuser, chaque semaine, trois à cinq nouvelles tombes. Mais jamais il ne se plaignait. Pourtant il dut enterrer à quelque semaines d’intervalle, sa vieille mère, veuve depuis dix ans, son unique sœur, son beau-frère et leurs deux petits-enfants. Le 6 janvier 1637, Télesphore inhuma le vieux Joseph, l’avant dernier habitant du village, menuisier de son état. Comme le curé était mort le mois précédent, qu’il n’y avait plus, depuis belle lurette, d’enfants de chœur, Télesphore dut se charger de tout : creuser la tombe, placer Joseph dans un cercueil - ironie du sort, fabriqué par le malheureux Joseph lui-même -, transporter le corps jusqu’à l’église Saint Remacle dans laquelle régnait un froid de canard, dire quelques prières et recommander Joseph au créateur, brûler l’encens et balancer l’encensoir autour du cercueil, transporter celui-ci jusqu’au cimetière attenant à l’église, le descendre dans la fosse, le recouvrir de terre, y placer une croix et une branche de houx, refermer la porte du cimetière, verrouiller la porte de l’église. Après cela, épuisé, Télesphore rentra chez lui, ranima le feu dans la cheminée, se servit un verre de « goutte » et s’assit dans son vieux fauteuil. Pour la première fois de sa vie, il se sentit affreusement seul, désespéré. Qu’allait-il pouvoir faire, maintenant qu’il n’y avait plus de mort à enterrer, de maire pour lui donner des ordres ou pour le payer, … Comment se faisait-il que tout le monde autour de lui soit mort de la peste et pas lui ? Il vida le reste de la bouteille d’alcool et se coucha. Le lendemain, il prit sa charrette et y attela les deux chevaux du père Joseph. Il y chargea 8 gros sacs de grains qui se trouvaient dans l’étable et attacha à l’arrière de la charrette les deux dernières vaches de Joseph. Il n’avait pas le sentiment de voler quoi que ce soit dans la mesure où tous les héritiers du menuisier étaient eux-mêmes décédés. Télesphore rentra chez lui, fit des paquets de tout ce à quoi il tenait, les entassa sur le chariot en emportant ses maigres économies ainsi que quelques pièces d’or ramassées chez Joseph. Et il partit vers le sud, en direction de la France où on lui avait dit que le climat était plus doux. Comme il était courageux, il finirait toujours par trouver du travail. A Bouillon, il rencontra un bûcheron de Paliseul à qui il dit qu’il allait vers Reims pour rejoindre le chemin de Compostelle. Il comptait suivre la route marquée par les dessins des coquilles Saint Jacques. Plus personne n’entendit plus jamais parler du dernier cantonnier d’Opont, jusque … En 2005, j’étais en vacances dans le pays basque. La matinée avait été pluvieuse, grise car les nuages, piégés par la montagne, semblaient prisonniers des Pyrénées. A l’entrée du cimetière d’Espelette, une plaque commémorative en pierre était fixée sur un mur d’enceinte. Elle avait été récupérée sur une tombe disparue depuis longtemps. Elle indiquait : « A Télesphore Dautrepont (Opont 1587 – Espelette 1668), la municipalité reconnaissante ». Croyez-moi, cela m’a donné un pincement au cœur. Alors, j’ai prié pour Télesphore. Et comme par enchantement, les rouleaux de strato-cumulus se déchirèrent et le soleil profita de l’éclaircie pour illuminer le cimetière d’Espelette. Source: Opont et sa région - Contes, légendes, histoires vraies Facbook: https://www.facebook.com/groups/789916601743987
Gérald Jacques
Il se raconte qu'il y a quelques d'années, une épidémie de « scottons » s'abattit sur le pays de Gedinne. On appelle " scottons » de petits rongeurs qui « scottent », c'est-à-dire coupent les épis. Afin de conjurer le fléau, les paysans se rendaient en pèlerinage auprès de sainte Anne, au village de Merny. Là, ils envahissaient l'église, attaquaient les murailles, arrachant pierres et mortier. Puis, à pleines « banses » ils emportaient les matériaux sacrés et les allaient semer dans les champs contaminés. Le curé, craignant à juste titre que ce zèle intempestif ne nuisît, à la longue, à l'équilibre de son église, remplaça les matériaux protecteurs par de la terre qu'il bénit.
Revue d'Ardenne & d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique publiée par la Société d'études ardennaises "La Bruyère"
ON RACONTE... Entre Graide et Our, au lieu-dit la Virée de Madame, on raconte qu'une boule de feu attendait les passants et « faisait le tour des charrettes ». On raconte, à Bièvre, qu'un roulier, ne pouvant faire avancer son cheval, eut l'idée d'ôter sa veste et de la cingler de coups de fouet. Le cheval avança aussitôt, et le lendemain, en rentrant chez lui, le charretier trouva sa femme « couverte de bleus ». Il y a encore aujourd'hui, près de Bièvre, dans un quartier de masures échelonnées le long de la grand'route, et appelé « les Misères », une pauvre femme qui passe pour être sorcière. On l'accuse d'avoir empêché sa petite fille de grandir. Le curé d'un village voisin serait venu rendre visite à la prétendue sorcière, pour conjurer le sort jeté sur l'enfant. On ne sait ce qui se passa dans cette entrevue, mais on raconte que le curé sortit de la maison en « suant des gouttes grosses comme des pois » et qu'il n'y revint plus.
Revue d'Ardenne & d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique publiée par la Société d'études ardennaises "La Bruyère"
La vieille Florentine raconte qu', une épidémie de « scottons* » s'abattit sur le pays de Gedinne ravageant toutes les cultures et à un niveau catastrophique pour les futurs récoltes. Cette invasion de « scottons* » à caractère bibliques prenant de l'ampleur poussa les cultivateurs de la région à se tourner vers sainte Anne. Donc afin de conjurer le fléau, les paysans se rendaient en pèlerinage auprès de sainte Anne, au village de Merny. Là, sur place en nombres, ils envahissaient l'église, attaquaient les murailles, arrachant pierres et mortier sous l'œil ébahi des villageois.. Puis, à pleines « banses » ils emportaient les matériaux sacrés et les allaient semer dans les champs contaminés. Voyant ce petit rituel prendre de l'ampleur, le curé, craignant à juste titre que ce zèle intempestif ne nuisît, à la longue, à l'équilibre de son église, et sans alternative, remplaça les matériaux protecteurs par de la terre qu'il bénit. Mais cette petite fable ne nous donne aucune info si les récoltes furent sauvées. * Petits rongeurs qui « scottent », c'est-à-dire coupent les épis. : Revue d'Ardenne & d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique / publiée par la Société d'études ardennaises "La Bruyère"
Revue d'Ardenne & d'ArgonneSociété d'études ardennaises "La Bruyère"
Jen avals aussi entendu parlé, mon papa parlait aussi d'un trésor, il parlait aussi d'un souterrain où ils ont passés beaucoup de temps pendant La guerre ... ... et qui serait toujours existant Les seules traces qui subsistent de nos jours sont le canal du moulin et Le support de la roue. René Thomas a aussi retrouvé "Lors de la construction des étables et des granges par Auguste Thomas, un maçon chargé de percer une ouverture dans Le mur du corps de Logis afin de permettre l'accès direct vers Les étables, c'est lors de ces travaux dans Le moulin, que fût découvert dans ce mur une cassette en fer contenant 42 couronnes autrichienne, en or. Plus tord, ayant eu vent de Le trouvaille de jadis, Le notaire Deligne à racheté Le moulin et l'a démonté pensant retrouver d autres trésor mais sens jamais rien trouver c'est ainsi que Le propriétaire du moulin ruiné rase tous Les bâtiments jusqu'aux fondations, espérant découvrir ne autre cassette. Mois Le chance ne ui a pas souri…
René Thomas - Benoît Pierson - Ch. Burgraff - Lauryan Ansay
L'histoire folle d'un passage secret qui relie le collège et le monastère des visitandines sur le haut du village et qui permettrait aux Frères de rejoindrent en toute discrètion les Soeurs. Bien sûr, cela reste qu'une légende plus qu'une réalité etant donné que entre l'établissement et le monastère se trouve le bas du village. Dans les temps anciens, les Frères ont drainé et canalisé les eaux des terrains marécageux. On racontait même que dans ces marécages, surtout en direction de la gare, des bêtes (à supposer des vaches) y ont même disparu, englouties dans les fagnes. Mais revenons à notre souterrain, qui aurait belle et bien existé et, serait une porte dérobée, maintenant sûrement rebouchée qui permettait aux personnes du premier château (aile côté gare) de quitter le bâtiment en cas d attaques au temps du seigneur Mérode. Où l'on, encore ici une supposition, peut encore voir un vestige qui servit de cave à vin à un ou deux Frères. Quand on regarde ce restant de couloir, on peut en déduire si c'est bien un vestige de ce passage, que la façade du château Mérode donnerait sur la gare avec un superbe jardin à la place de la ferme Moline avec ce dit passage qui de temps à autre à sûrement servit de couloir de service partant de la tour blanche érigée en 1644 longeant le l'aile et sortant dans le parc. Tout cela reste légendaire, suppositions et hypothèses. Si vous avez d'autres petites histoires concernant ce petit passage
Entre les Frères de Carlsbourg et les Soeurs, beau nombre de petites anecdotes fusent de bouche à oreilles, la plus connue étant, le fameux et énigmatique tunnel entre le château du collège et le couvent sur le dessus du village à la Mohy, pour permettre aux Frères et Soeurs de se voir en évitant les regards et commentaires des villageois.. Mais connaissez-vous l'histoire de celle que nous allons nommer 'Marguerite' pour ce récit. L'anecdote raconte qu'en 1873 lors de l'arrivée des Soeurs au château des Abbys à quelques Km de Carlsbourg à Beth. Une relation d'aide entre le futur monastère et le collège commençait. Et la légende raconte que le Frère Directeur de l'époque aurait donné la première vache de leur troupeau aux Soeurs de la Visitation. Mais l'histoire ne nous dit pas si la vache à servi pour broûter les grandes étandues d'herbes, donner du lait ou encore pour être mangée. On raconte aussi que c'est depuis lors qu'une relation fort étroite et amicale pleine d'entraide que cette solidarité aurait contribué à l'accueil des Frères aux Abbys au moment de la réquisition des locaux de Carlsbourg. Mais quelle relation entretenait les Frères et les Soeurs et Marguerite, légende ou part de vérité, on ne le saura peut-être jamais, mais il est sûr que tout récit part d'un fait.
"A Our et Maissin, selon la légende, les Nutons habitaient dans une grotte située dans cette région. Les habitants du village leur apportaient des offrandes en échange de leur protection et de leur aide. Les nutons étaient habiles de leurs mains et réparaient tout objet cassé ou abîmé. Qui sait, Saint-Nicolas les a peut-être recrutés avant son départ pour le pôle nord, afin de devenir le Père Noël. Mais là, je m’égare. La seule chose que l’on sait est que certains adorent les galettes trempées dans le vinaigre. Cependant, un jour, un habitant du village a volé une des offrandes destinées aux Nutons. En représailles, les Nutons ont quitté la grotte et ont maudit le village. Il existe une légende populaire à propos d’un territoire ou domaine des “Nutons" qui n’est pas propre à Our, Opont et Maisin, mais qui passe par notre commune et qui s’étend sur Libin."
Les Nutons
Bjr les 🐸's et les 🐝's du groupe et tous les autres membres des villages de l'entité, sans relancer une vieille et bien ancrée querelle de voisin mais recherche un fait, qu'il soit politique, géologique ou historique, voir même un pur hasard Pourquoi lors de la fusion des commune en 1977, Paliseul est devenu le chef-lieu de l’entité hors que Carlsbourg était beaucoup plus connu de par le monde et avec un plus gros patrimoine historique que Paliseul mais plus jeune dans l'histoire (1100-1200) Jocelyne Rosenbaum : Et pourquoi Maissin petit village plus près de Villance et aussi par l'histoire est venu faire partie de Paliseul. Problèmes de bourgmestre ??? Qui décidait à l'époque ? Et la population était invitée à donner son avis ??? Frédéric Rézette : Oui c vrai que Maissin à un énorme passé historique, mais déjà plus sur l'extérieur de l'entité ? Je ne sais pas mais je cherche juste le pourquoi et qui décidait à l'époque sans remettre en compte juste le pourquoi et les poids de la balance qu'est-ce qui à influencé ?! Merci pour la proposition 🤗 Jocelyne Rosenbaum Frédéric Rézette : Bon WE chez toi 😘 Christian Hanchir : Paliseul était le village le plus populeux, le plus au centre de la commune et chef-lieu de canton. Jocelyne Rosenbaum : Peut-être mais Villance et Maissin avait une longue histoire entre entre-eux . Voir les cahiers historiques de Villance. La Lesse qui passait ds les 2 villages et le pont Marie Thérèse qui était en partie égale entre les deux d'où l'entretien se faisait ensemble. Je n'ai rien contre la fusion avec Paliseul mais elle me paraît moins logique. Nathalie Prignon-Jérouville : C'était le nombre d'habitants qui determinait le village qui allait déterminer le chef-lieu de la commune. Quelque fois c'était le village le plus centralisé // à la superficie de la commune. Frédéric Rézette : Rejoignez nous aussi sur notre forum https://5f49fb5f3b734.site123.me/.../paliseul-ou-carlsbourg Paliseul ou Carlsbourg - Paliseul d'Antan 5F49FB5F3B734.SITE123.ME Paliseul ou Carlsbourg - Paliseul d'Antan Paliseul ou Carlsbourg - Paliseul d'Antan Frédéric Rézette : Je comprend bien ' Christian Hanchir ' et ' Nathalie Prignon-Jérouville ', tout à fait d'accord avec le principe de centre de l'entité mais je sais que l'ancienne commune de Jéhonville à été un cheval de bataille pour Paliseul et Bertrix qui l'a remporté donc à l'époque il y a eu des pour parler et qu'est-ce qui à penché pour Paliseul et pas un autre agencement des territoires ?! 🤔 Christian Hanchir : Frédéric Rézette je vais essayer de me renseigner. Philippe Pignolet est peut-être le seul à pouvoir à en dire plus. En effet, il a été élu bourgmestre de Bertrix à la fusion, son prédécesseur Henri Cugnon, comme je crois tous les mayeurs des anciennes communes bertigeoises et paliseuloises étant décédés, comme le 1er bourgmestre de Paliseul d'après fusion, Paul Poncelet, qui se succédait à lui-même. Frédéric Rézette : Christian Hanchir Merci merci et au plaisir de lire tes info's 😉 Nathalie Prignon-Jérouville : Frédéric Rézette Christian Hanchir oui pour savoir quels villages dans quelles communes ? Je n'avais pas compris votre publication dans ce sens là. Pour Bras il a été question qu'il fasse partie de Saint- Hubert. Mais Bras ayant bcp de forêts a fini par faire partie de Libramont. Ils essayaient au mieux de repartir les terres agricoles, les forêts, habitants et bien d'autres facteurs sont également entrés en jeu pour déterminer le choix final. Frédéric Rézette : Nathalie Prignon-Jérouville Le même dilemme pour Jéhonville qui était plein de forêt d'où l'acharnement de Paliseul et Bertrix pour l'avoir Et Bertrix à gagné 😅 Christian Hanchir : Frédéric Rézette sur Jéhonville, il y avait aussi l'aérodrome militaire, des bunkers, je pense encore aujourd'hui pleins d'explosifs. Peut-être que cela ne plaisaient pas aux édiles paliseuloisess de l'époque de vivre à proximité ou sur une poudrière et qu'ils aient obtenu certaines compassations en échange Nathalie Prignon-Jérouville : Christian Hanchir et Frédéric Rézette rien à voir, la fusion des communes a eu lieu en janvier 77. Les bunkers ont été construits en 1992 par l'OTAN et pour finir, c'est l'armée belge qui y a stocké ses munitions rapatriées d'Allemagne en 1993 (restructuration de l'armée et prévision de la fermeture des casernes en Allemagne, la dernière fermera ses portes en 2003). Ils ont donc utilisé ces bunkers inutilisés, plutôt que de reconstruire un nouveau stock ailleurs en Belgique. J'ai retrouvé cet article si vous voulez https://www.lesoir.be/.../des-munitions-et-tout-le-barda... DES MUNITIONS ET TOUT LE BARDA CONCENTRES EN CENTRE ARDENNE JEHONVILLE TRANSFORME EN POUDRIERE - Le Soir LESOIR.BE DES MUNITIONS ET TOUT LE BARDA CONCENTRES EN CENTRE ARDENNE JEHONVILLE TRANSFORME EN POUDRIERE - Le Soir DES MUNITIONS ET TOUT LE BARDA CONCENTRES EN CENTRE ARDENNE JEHONVILLE TRANSFORME EN POUDRIERE - Le Soir Nathalie Prignon-Jérouville : Christian Hanchir et Frédéric Rézette compensation ou pas, sur leur commune ou pas, ils habitent quand même à proximité, la distance n'en n'a pas été modifiée pour autant 😉 Nathalie Prignon-Jérouville : quelques photos explicatives L’image contient peut-être : texte qui dit ’Bertrix Jehonville Acremont Blanche-Oreille Oreille N89 Glaumont ogle N89 Côrettes’ thalie Prignon-Jérouville : https://www.tvlux.be/.../bertrix-explosion-au-depot-de... Bertrix : explosion au dépôt de munitions de Jéhonville TVLUX.BE Bertrix : explosion au dépôt de munitions de Jéhonville Bertrix : explosion au dépôt de munitions de Jéhonville Christian Hanchir : Nathalie Prignon-Jérouville merci pour toutes ces précisions. Christian Hanchir : Frédéric Rézette je vais aussi demander quelques eclairssissement à mon cousin par alliance Roger François, il me semble qu'il était déjà conseilé communal à l'époque Christian Hanchir L'ancienne commune de Jéhonville était composée, outre de Jéhonville, Sart et Acremont, de Glaumont, Assenois et Blanchoreille Cet petits villages étaient plus éloignés de Paliseul et les édiles de l'époque ainsi que la population n'étaient pas chauds pour rejoindre le grand Paliseul. Voilà qui explique pourquoi Jéhonville à rejoint le giron du grand Bertrix Nathalie Prignon-Jérouville : Frédéric Rézetteet Christian Hanchir Assenois, Blanche-Oreilles, Glaumont, c'était les p'tits viatchs Nathalie Prignon-Jérouville : Christian Hanchir merci pour ces infos
Yvon Moline L'homme à la canne, le père Siméon Renauld, en face Gustave Mohy et sa fille Anne-Marie. L'homme qui avance vers eux pourrait être Mr Jacquemin, l'instituteur. Martine Jacques Yvon Moline Seigneur !!! oui tu as raison ils sortaient certainement de la messe, ça me revient maintenant quel souvenir! Yvon Moline Bonjour Martine, cette photo est vraiment typique d'une sortie de messe en semaine. Martine Jacques Bonjour Yvon, à quoi vois tu que c'est la semaine? 😉 Yvon Moline Le dimanche il y avait souvent plus de monde dans les parages! Martine Jacques C'est vrai que nos messes étaient très fréquentées 🙂 Dominique Jacques Effectivement le personnage de dos pourrait être Jules Jacqmin (décédé en 2016). En tout cas la démarche énergique est similaire... Dominique Jacques Martine Jacques Le plus gag, c'était toujours de voir les chaises qui restaient vides devant, alors que les personnes - souvent les hommes - s'entassaient debout dans le fond de l'église... 😁 Dany Pierson Dominique Jacques J'ai souvent pensé que l'on pourrait autoriser la messe durant le confinement. De toute façon, les fidèles sont tellement dispersés dans l'église qu'il est difficile de se contaminer. 😊 Martine Jacques Dany Pierson Une messe sans communion alors, donc sans consécration, mais est ce encore une messe. 🤔 Dany Pierson Martine Jacques Non, bien sûr, mais c'est une manière légère de dire que nous pratiquons depuis longtemps, hélas, la distance sociale dans nos églises. Yvon Moline Le garage a été construit de suite après la guerre 40-45 et avant la maison d'habitation. Dany Pierson Dommage de ne pas avoir gardé le fronton du garage. Pour moi, ça faisait un peu partie de l'ADN du village, au même titre que le building du Collège ou le grenier à grains de l'école agricole. Dominique Jacques Oui, l'élément de façade en escaliers à l'américaine "road 66" était vraiment intéressant: de quoi ouvrir nos horizons... Le frontispice était osé pour l'époque. Je serais curieux de savoir si c'était une idée de la famille ou une vue d'architecte... 🧐 Frédéric Rézette Garage Moline construit dans le bas du village futur garage Picard 😉 L’image contient peut-être : texte qui dit ’Le garage Guy Moline construit à l'emplacement de la porcherie.’ Dany Pierson Mon père se souvient qu'à l'endroit même du garage existait un verger qui appartenait à un certain Tchodule (il ne se souvient par de son vrai nom). Notre Tchodule a dit un jour : "Ils peuvent bien me donner une montage d'or, les Moline ne l'auront jamais !" On sait ce qu'il en est advenu.
Annick Bourcy Que de souvenirs ces baptêmes bonbons, dragées et petits sous 😂😂 Dany Pierson : Juste une petite rectification, Martine. L'église précédente a été construite en 1620. Martine Jacques : Merci Dany ! Les écrits se contredisent parfois, pas toujours facile de s'y retrouver 🙂 Dany Pierson : Martine Jacques Le livre "Entre Lesse et Semois" édité en 1974 lors de l'exposition à la salle Paul Verlaine à Paliseul indique 1620. L’image contient peut-être : ciel, texte qui dit ’bibliO mania bibliomania.be’ Martine Jacques : Dany Pierson oui d'autres sources aussi.. Guy Falmagne : J'ai été baptisé 2 jours après ma naissance. Ma mère comme beaucoup d'autres n'a pas participé à mon baptême. C'est ma marraine qui me portait. Martine Jacques : Idem pour moi, pour ne perdre de temps mon baptême a eu lieu dans la chapelle de la maternité...
Magnifique cliché, une idée de l'année ?! 🥰 Monique Adam : Oufty quelle date? Christian Hanchir : Dessus de la rue de la Station,la maison fenêtres sombres chez André Paquay(vélos, mobylettes), au-dessus chez Jean et Nelly Dumonceau-D'Arras D'Haudrecy au-dessus une vielle dame, dont j'ai oublié le nom, elle avait une pommade miracle contre les brûlures,plus haut, invisible sur le cliché, en retrait de la route, la petite maison de l'abbé Eugène Labbé,la blanche celle de Jovite Labbé, son frère et père de Justin et grand-père de Philippe, Claude. La photo est antérieure à la 2e guerre a en juger par le véhicule. Monique Adam : Christian Hanchir oui l'abbé Labbé comme on l'appelait dans famille de mon ex époux... maman de mon ex Gabrielle Labbé... Marie Francoise Paquay : C est juste et la maison en dessous de chez-moi. Papa c est chez Parizel maintenant M et Mme Toussaint Christian Hanchir : Marie Francoise Paquay merci, je ne retrouvais plus le nom de voisin du dessous, Parizel ! Marie Francoise Paquay : Le monsieur était instituteur je pense mais je ne l ai pas connu enfin je ne m en souviens pas mais son épouse était une très gentille et pour la date je n en sais rien car il n y avait pas encore l appart au-dessus de la remise Christian Hanchir : Marie Francoise Paquay je me rappelle de Mme Geoffroy, je pense, qui était prof à l'école de L' État(années 70) et son mari Jean-Luc.??qui a écrit des bouquins qui ont habité dans votre appartement quelque temps. Marie Francoise Paquay : Christian Hanchir oui c est bien cela
Une précision sur l'endroit de celle-ci, photo partagée par ' Danièle Bodet ' et intitulé ' A la vieille Mon Idée - Maison Mohy-Lambert ' ?! Est-elle tjrs visible à l'😉 Danièle Bodet : Je pense qu'il n'y a plus de vestiges de cette maison. Il faudrait demander à 1 ancien de Mon-Idée l'endroit exact où elle se trouvait... Yvon Moline : Il reste uniquement des pierres et un puits. Cette maison était sur le territoire de Carlsbourg à la limite de Naômé et de la province de Namur.
Un peu de fraîcheur 😎💥⛱🥵 Voici un étang situé à Carlsbourg qui existe sans doute depuis la nuit des temps? Il est maintenant propriété privée. Petit quiz 🍀 où est-il et comment s'appelle-t-il❓ Morgane Baijot Anaïs Raphaël Perraud-Perard Cindy Clte Goedele De Bodt c'est pas là que l on avait été promener? 😎🌞 1 · Répondre · 6 sem Goedele De Bodt Morgane Baijot ha, bonne question .. je ne sais plus?? · Répondre · 6 sem Laurence Louis C est où exactement · Répondre · 6 sem Cindy Clte Morgane Baijot non je ne pense pas · Répondre · 6 sem Répondez... Dany Pierson Ne serait-ce pas l'étang de Fernand Goosse où l'on avait l'habitude de se retrouver pour un barbecue en été avec la chorale ? 1 · Répondre · 6 sem Dominique Jacques Tiens donc, ce ne serait pas l'étang 'du Denoncin' sur le dessus d'Hardeau ? Ca fait longtemps que je n'ai plus été par là... 1 · Répondre · 6 sem Alain Pierson Intéressant, il y a donc encore une source qui n'a pas ete bouchée..... 1 · Répondre · 6 sem Martine Jacques Auteur Et le ruisseau y prend toujours sa source paraît-il 1 · Répondre · 6 sem Alain Pierson Martine Jacques c'est sûrement la faute de Manon.... 1 · Répondre · 6 sem Alain Pierson Martine Jacques Marcel Pagnol ... avait donc raison ! 1 · Répondre · 6 sem Répondez... Alain Pierson · Répondre · 6 sem Catherine Carrozza Les peschoux? 2 · Répondre · 6 sem Frédéric Rézette icône de badge 🤔 pour moi vu les berges rectilignes, ne serait-ce pas l'étang près d'une ancienne bâtisse plein de mystère 🤗 1 · Répondre · 6 sem Rondeaux Bernard Etang de Demoncin Leon creusé aux environs des années 1970 (lieux dit Les places ) le ruisseau qui sort de l étang fait limite entre la province de Luxembourg et la province de Namur 1 · Répondre · 6 sem Martine Jacques Auteur Merci à tous pour vos commentaires. Je vois que certains ont trouvé! Dans son livre en 1894(!) le Frère Macédoine relève 12 étangs disséminés sur le territoire de Carlsbourg. Entre autres un étang appelé "VIVIER DES PLACES" qui était situé derrière le lieu-dit "Hardeau" et qui formait la limite de Carlsbourg et de la province de Namur... · Répondre · 6 sem · Modifié Alain Pierson Martine Jacques 1 · Répondre · 6 sem Alain Pierson Martine Jacques Étang des places ou en patois un autre, coursenires ? Ruisseau de la mère d'eau. C'est là que grand-mère allait laver le linge . 1 · Répondre · 6 sem Alain Pierson 1 · Répondre · 6 sem Martine Jacques Auteur Alain Pierson D'après ce que je comprends, sans certitude, le ruisseau qui prend sa source dans ce "Vivier des Places" s'appelle la Goutelle, et va nourrir la Mère-Eau beaucoup plus loin, un peu avant le Moulin. Il se peut aussi qu'il y ait des changements de nom... 1 · Répondre · 6 sem Alain Pierson Martine Jacques oui c'est possible, le ruisseau va au moulin de Naome ? C'est peut-être cela ? 1 · Répondre · 6 sem Martine Jacques Auteur Alain Pierson oui je pense que c'est ça. · Répondre · 6 sem Répondez... Cécile Bodet Je pense que c est l etang avant d arriver à mon idée oui le vivier des places 1 · Répondre · 6 sem · Modifié Alain Pierson Cécile Bodet gagné Cécile, Maman est d'accord avec toi ! Donc c'est lui ! 1 · Répondre · 6 sem Cécile Bodet Alain Pierson · Répondre · 6 sem Alain Pierson 1 · Répondre · 6 sem Catherine Carrozza On le voit de la route? 1 · Répondre · 6 sem Martine Jacques Auteur Je ne l'ai jamais vu de la route en tout cas · Répondre · 6 sem Catherine Carrozza Merci. Je ne vois pas oû il se situe 1 · Répondre · 6 sem Dominique Jacques Martine Jacques Il est trop loin de la route de Bièvre pour être visible, végétation aidant. Je sais juste que Léon Denoncin l'avait fait recreuser dans les années 70, et le vidait pour le curer tous les 10 ans. Il y pêchait souvent le dimanche matin, en compagnie d'un frère du Collège dont j'ai oublié le nom. C'était son 'hobby' qui le distrayait de son métier d'entrepreneur. Le chemin d'accès n'était à l'époque pas carrossable. Il fallait laisser la voiture dans le chemin creux en bordure de grand'route, juste à la limite entre Carlsbourg et Bièvre. 1 · Répondre · 6 sem Martine Jacques Auteur Dominique Jacques Félix Hutin en fait déjà mention dans son livre en 1894, peut être Léon Denoncin n'a t'il fait qu'agrandir et réaligner cet étang existant? · Répondre · 6 sem Dominique Jacques Oui avec certitude: gamin, j'avais été voir la mise en perspective à l'époque, c'était impressionnant les machines mises en oeuvre à l'époque. Léon était le voisin d'en face, qui a d'ailleurs construit la maison de mes parents. Concernant l'étang, je crois qu'on avait à ce moment des latitudes que la DNF ne laisserait plus à l'heure actuelle...
Martine Rolus Ancienne Station Esso rue St-Roch (1991) Frédéric Rézette : Genre de photo tellement recherché 😲 Merci merci 🤗 Pierre Bourgeois : C'est chez Alexandre que j'avais acheté ma Suzuki 50 pour aller suivre des cours de sylviculture à Carlsbourg. Beau souvenir. Marie Adam : Ca a bien changé! Jacqueline Rongvaux : Ca fait déjà des années! Marie Adam : Tu l'a connu comme moi! Christian Hanchir : Chez Maurice Alexandre. À l'époque il y avait 3 commerces de vélos à Paliseul,Maurice Alexandre, Émile Boulanger rue St-Eutrope et André Paquay, rue de la Station. Aujourd'hui nobody! Daniel Roset : Très beau souvenir de l achat de ma Suzuki 125 jaune en 1972. Que du bonheur et j ai toujours cette passion de la moto en 2020
Severine Deprez Paquay ? Le réparateur de vélo non ? Patrice Hannard C'est chez André Paquay rue de la station à Paliseul. Carine Georges Patrice Hannard, pas loin de la maison ou tu as grandi Patrice Hannard Oui. 😉 Anne Poncelet Qu edt ce que nous y avons conduit nos vélos.....nostalgie Patrice Hannard Oui c'est bien vrai. Cindy Vania Elionor Nina Oui Marie Francoise Paquay Super là où je suis née enfin pas dans le garage !!! Pretlot Sonia Souvenirs souvenirs 😉 et toujours une petite blague à dire! Claudine Robert Vélos , motos Paquay rue de la Station Paliseul Marc Douret André un sacré bonhomme que j adoré rencontrer . Anne Verday Sans lire les commentaires j avais reconnu.... ah oui la même jeunesse.... souvenirs souvenirs.... Aly Max DouretGerard Oh oui 🤩 beaucoup de souvenirs aussi la bas quand Monsieur Paquay nous réparait les vélos Joel Mahaut L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes assises et intérieur Dany Pierson Non seulement il les réparait, mais il en reconstituait à partir des pièces de différents vélos. 😊
(dans la série des Carlsbourgeois réellement célèbres...) Fils d'un brasseur de la Basse-Sambre, c'est le curé d'Ars qui me fit comprendre ma vocation et entrer chez les Frères des Ecoles Chrétiennes. Grand passionné et pédagogue d'une spécialité particulière, j'ai passé plus de 10 ans d'une carrière prolifique à Carlsbourg, et ai autant enseigné qu'écrit. Je fus un des premiers à mener un combat humaniste en Afrique, dénonçant la traite des nègres il y a plus de 140 ans. J'ai eu la chance d'avoir l'estime et l'écoute des rois Léopold II et Albert Ier. Sans le vouloir et bien après ma mort, je suis sans doute le seul carlsbourgeois ayant eu les honneurs d'un timbre poste. Qui suis-je ? Dany Pierson Alexis-Marie Gochet (1835-1910). Dominique Jacques Bien vu... Dominique Jacques Auteur En réel: un cliché-portrait réalisé par Alexandre Quinet, le photographe officiel du Congrès des Sciences Géographiques de Paris en 1875 auquel notre bon Frère participait. Dominique Jacques Auteur Un des atlas de géographie créé par le Frère Gochet, qui fit évoluer significativement l'individualisation de la géographie dans l'enseignement secondaire. Notre homme est considéré comme un didacticien pionnier sortant de la nomenclature ambiante à l'époque, en s'affranchissant de l'inventaire traditionnel et du catéchisme. Avec une nouvelle dynamique basée sur l'induction et l'approche du milieu. (cfr Vandermotten, Histoire de la géographie belge) Martine Jacques Merci pour cette super publication qui remet une fois de plus en lumière notre beau passé. Plus je lis sur l'histoire de l'Etablissement, plus je me rends compte que Carlsbourg a vraiment bénéficié de grosses pointures en matière de direction et d'enseignement. Djé Djé Marley Dominique Jacques pourquoi se changement de prénom Jean-Baptiste pour Alexis-Marie ? Dominique Jacques Auteur Les Frères des Ecoles Chrétiennes entrant en religion devaient conventionnellement lors de leur prise d'habit opter pour un prénom religieux commençant par une lettre spécifique. La congrégation était organisée par district. Chez nous le district de Belgique-Sud, avec la lettre M. Un peu comme un matricule à l'armée. Dans le cas qui nous occupe peut-être xx-Marie, mais à vérifier, je n'ai pas vérifié la localisation du Frère Gochet lors de ses voeux définitifs. Ainsi mon oncle le Frère Gilbert Jacques choisit-il en 1951 'Médard Arsène'. En tout cas en Belgique, il y avait une floraison de M, du prénom classique à d'autres défiant parfois l'imagination: Michel-Maurice, Mutien-Marie, Maurice-Victor, Marcel-Alexis, Martial, Marie-Théophile, Médilbert, Mainfroy, Modeste, Ménandre, Macaire, etc. La règle a été abolie (de mémoire) dans les années 60, avec un sage retour au prénom d'origine. Martine Jacques A ma connaissance c'était la Congrégation des Frères Maristes (de Marie) des Ecoles. Ils étaient obligés de choisir un nom commençant par M. Cette règle a ensuite été supprimée et ils ont pu reprendre leur propre prénom. C'est ainsi que le Frère Martin est devenu le Frère Gérard etc. Je me souviens qu'on avait un peu de mal à se faire à tous ces changements de noms, mais on était jeunes on s'est vite habitués 🙂 Anne Pierson C'est une chose que je ne savait pas,contente de l'avoir apprise Dominique Jacques Auteur Pour revenir sur notre géographe et fils de brasseur taminois Jean-Baptiste (alias Alexis-Marie) , il faut savoir que c'est lui-même et son frère Louis (conseiller provincial) qui avait repris les activités familiales brassicoles, qui fondèrent l'Institut Saint-Jean-Baptiste de Tamines, avec en trame la loi de 1879 sur l’enseignement qui laïcisa les écoles communales (communément appelée la « Loi de Malheur »). La famille apporta une importante contribution financière. La première rentrée scolaire officielle s'effectua le 1er octobre 1879, les magasins de la brasserie étant utilisés comme classes provisoires ! Les cours devaient avoir un délicat arrière-goût de houblon 🍺 ... Dès la fin de l'hiver 1879, 195 élèves étaient inscrits. Et le premier 'cher Frère Directeur' s'appelait "Mansuy" 😁 Bon sang réclamant toujours sa terre in fine, les restes d'Alexis-Marie furent ramenés à Tamines après sa mort.
Martine Jacques J'ai bien connu les beaux grands arbres de notre avenue, qui portait bien son nom d'avenue, à l'époque... Dominique Jacques Emouvante cour de récré sur la droite, derrière les grilles. Combien de potaches y ont en effet joué aux billes dans de grand cercles tracés à même le sol, avec un 'pot' central, sous la surveillance aigüe des maîtres Pignolet (dit le grand Pignolet) et Jules Jacqmin... Martine Jacques Quel souvenir vos jeux de billes, vous étiez tous trop forts pour nous les filles, et quel souvenir avec Monsieur le Maître Jacqmin et surtout Monsieur le Maître Pignolet, toute une époque... Dominique Jacques Vrai que les activités garçons versus filles étaient strictement compartimentées à l'époque... 🙄Concernant les billes, un souvenir ému pour les mères et grand-mères attachées à la confection des sacs à billes (avec ficelle coulissante sur le dessus) qu'on rangeait précieusement dans le fond des mallettes.
Martine Jacques Trois maisons détruites à Carlsbourg Le 1er septembre 1944, une troupe de la Wehrmacht traverse le village en direction de Dinant. Les avions anglais la repèrent et tirent: trois habitations brûlent. Ce sont les maisons des familles Chaidron, Istace et Rézette, situées aux numéros 24, 26 et 27 de la Grand Rue. A côté et en face de l'école communale. Heureusement pas de victime, les habitations seront reconstruites. C'est dans l'une d'elles qui se trouve actuellement notre boulangerie... Source: Carlsbourg mon village et merci à Clément Mohy Dans le tournant de la Grand Rue, la maison Wilmet (à l'époque). La maison brûlée (Rézette à l'époque). Et les deux autres maisons brûlées (Chaidron et Istace à l'époque). Yvon Moline La famille Rézette a été hébergée par Arsène Maury et sa famille durant la reconstruction de la maison. Bernadette Chaidron La maison de mes grands-parents 😭 Dominique Jacques (Pour donner un éclairage plus direct, je mets en ligne le témoignage de mon papa André Jacques. Il avait terminé son Ecole Normale en 43, vivait au village en se cachant comme réfractaire, et depuis novembre 43, participait ponctuellement aux activités de la Résistance à Oisy) "Ce 1er septembre 1944 il fait très beau. Je monte chez le camarade Camille Noiret. On cause à la cuisine, et voilà que descend une colonne de la Wehrmarcht. Pas de quoi avoir peur. Mais soudain vient se superposer au bruit des tanks un vacarme assourdissant. les blindés s'arrêtent. Les soldats s'égaient autour des véhicules, et par la fenêtre, nous en voyons certains se précipiter dans le fossé en face, sous la haie. 8 chasseurs anglais passent à très basse altitude, mitraillant tout ce qu'ils peuvent. La tête de colonne est au bas du village, au niveau du Cimetière, tandis que les derniers véhicules ne sont pas encore passés devant chez Noiret, et sont donc tout en haut du village... Maman a d'ailleurs 4 soldats allemands qui font irruption chez elle pour s'abriter dans la maison." (pm il s'agit donc de la maison de Mathilde Douret, située en face de celle de chez Denoncin, toujours existante et rénovée, encadrée par celles des enfants André Jacques-Lambot et Anne-Marie Bodet-Jacques ) (suite dans une seconde partie) Dominique Jacques "Dans la maison où nous sommes, les Noiret ont pris la précaution de creuser sur l'arrière un abri, juste assez grand et profond pour y entasser en s'accroupissant la famille entière. Le toit est fait de branches, recouvertes de mottes de terre et de gazon. Jeanne, les jeunes et moi nous y précipitons, suivis par 2 ou 3 soldats qui nous avaient vus. A demi protégés par la maison, les soldats n'entrent pas dans l'abri, mais déchargent leurs armes tant bien que mal sur le carrousel des Spitfire, Dieu merci sans les atteindre. Les explosions se succèdent, sur un fond de staccato des mitraillettes" (...) Dominique Jacques "Bientôt le bruit des avions s'éloigne, puis cesse. Les soldats regagnent les véhicules non touchés et la colonne ne tarde pas à se remettre en route. Nous nous extrayons de notre abri et n'en croyons pas nos yeux. Horreur: les 2 maisons Istace et Chaidron, juste à côté de celle des Noiret, sont la proie des flammes. Un peu plus loin, en face, celle de Georges Rézette également. En explosant, un char a mis le feu aux 3 habitations. Que faire, sinon regarder les bâtiments s'envoler en flammes et fumée ? Personne ne pouvait intervenir..." (...) Dominique Jacques "Plus bas au niveau du village, les soldats allemands s'étaient regroupés au Lazaret du Collège, qui déménagea d'ailleurs complètement le lendemain" Martine Jacques Auteur Merci pour ce récit très précieux et très émouvant !! Michel Pierson Mon grand-père (Léon Pierson) était forgeron. Sa forge ce trouvait 2 maisons + haut que les bâtiments incendiés, à côté de chez Jules Jacqumin. Mon père avait 10 ans à l'époque. il en a 86 aujourd'hui. Parfois il évoque encore cette journée de 1944 qui assurément l'a marquée pour toute sa vie. Martine Jacques Auteur Avant de lire le livre de Marie Denis, je n'avais jamais entendu parler de ces trois maisons sinistrées. Dire qu'il aura fallu attendre trois générations pour que finalement je prenne conscience de ce drame qui a dû hanter les Carlsbourgeois pendant des années, tellement fort qu'ils n'arrivaient même pas à en parler... Dany Pierson Pour compléter le récit de Michel, j'ajouterai que notre père raconte qu'il était assis tranquillement sur le seuil de la porte lorsque l'attaque a commencé. La main puissante de notre grand-père l'a saisi par le col pour le mettre à l'abri à l'intérieur de la maison. C'est ainsi que nous sommes là pour en parler. 😊 Hervé Toulemonde Lors de " l'arrachage" d'une haie chez les parents au numéro 29, je me souviens que l'on a retrouvé quelques munitions ou débris de munitions d'un camion qui avait explosé lors de cette attaque. Dominique Jacques Les riverains avaient fait le nettoyage... Fin des années 60, je me souviens avoir (très dangereusement) 'chipoté' avec d'autres gamins avec des douilles et cartouches de toutes les sortes entassées dans un vieux fût à huile rempli d'un bon tiers de munitions dans un arrière de ferme de la grand'rue... Les initiés se reconnaîtront. 💥 C'est à ce moment que j'ai appris qu'il ne fallait absolument pas donner un coup de marteau avec un clou pointé sur un cul de douille d'une cartouche de 7.65. On s'était fait surprendre et passer un savon mémorable.
Jocelyne Rosenbaum Maisonnette offerte aux familles en 1915 à Maissin dont la leur avait brûlé pendant la bataille du 22 août 1914. Celle ci de mes grands-parents Crasset Dom existe toujours. Frédéric Rézette Jocelyne Rosenbaum, Une partie de l'histoire de Maissin et peut-être d'autre village aux alentours, merci pour cette anecdote, peut-être un recensement des c battisses atypique et la liste de celles encore debout Claudine Robert à Porcheresse aussi Jocelyne Rosenbaum Frédéric Rézette, Nous ne sommes plus malheureusement les propriétaires . Et pour moi c'est un peu triste mais bon quand on est plusieurs il faut bien vendre. Frédéric Rézette Jocelyne Rosenbaum, Ça je veux bien comprendre 🤗 Merci pour toutes c bribes d'histoires et p'tites anecdotes peu ou même pas connue sur ce beau et parfois tristement historique du village de Maissin Laurent Bourgeois Il y en a aussi pas mal dans le village de Porcheresse et celles-ci sont répertoriées et signalées. Elles font l'objet d'une promenade d'ailleurs. Jocelyne Rosenbaum Laurent Bourgeois, elles sont normalement protégées et interdit de les démolir de les transformer et on doit les entretenir. Jocelyne Rosenbaum Si c'est encore d'actualité Marylene Legrand Merci pour cette belle photo nous en sommes les propriétaires et nostalgiques de cette époque Jocelyne Rosenbaum Pour moi elle me manquera toujours tous les souvenirs de notre enfance prenez en bien soin. Cette maisonnette et faite de 2 pièces au départ et ma grand mère y a vécu jusqu'à la fin de sa vie. Entre temps mon grand grand-père paternel l'avait reconstruite et quand mon père s'est marié avec maman qui était en fait la fille de celle ( ma grand-mère maternelle ) pour qui la maisonnette avait été construite , le jeune couple a habité la grande maison et ma grand mère a voulu habiter de nouveau la petite. Et mon père étant entrepreneur tout le bâtiment côté rue lui servait d'entrepôt. C'est ainsi qu'ils ont habité ds la maison reconstruite par son père après la guerre 14 18. Pour vous expliquer la maison paternelle était celle où il y a maintenant la ferme des sureaux. Voilà une partie de l'histoire de la maison que vous êtes maintenant les propriétaires. Nous revenons à Maissin car y vit toujours ma sœur aînée Josette Liban et des cousins un peu partout dans le village. Bon week-end Marylene Legrand Nous en prenons soins divers travaux en prévision grand merci pour l'historique bon weekend Jocelyne Rosenbaum Auteur Je suppose qu'elle fait toujours partie des maisonnettes protégées donc attention elle ne peut avoir que de la restauration sans changement ni intérieur ni surtout extérieur elle fait partie du patrimoine à conserver. J'ai vu que vous aviez fait un appartement bonne idée. Que tout aille bien pour vous. Marylene Legrand Nous en avons fait 2 un le corps de logis et un sur le côté on aimerait changer les châssis de la petite maison Jocelyne Rosenbaum Auteur Marylene Legrand oui mais je crois que vous devez respectez le modèle et la couleur la matière je ne sais pas. Et aussi pour la porte d'entrée enfin c'est ce qu'on avait dit à mon père à l'époque et sur le côté ??? la maison ne devait pas tenir avec un autre logement . Ni être changé de volume la même surface d'habitation enfin elle devait rester la même en tout sauf pour des travaux afin qu'elle reste en état . Maintenant à voir. Et je peux comprendre que vous n'y avez pas le même attachement. Il me semble avoir entendu parler que la commune allait les répertorier ds chaque village mais sans certitude. Et l'urbaniste ??? La pierre gravée au dessus de la porte d'entrée atteste bien la date de sa construction. C'est tout ce que je peux vous dire. A vous de vous renseigner. Jocelyne Rosenbaum Et mon père en plus d'être receveur communale jusqu'à l'âge de la pension était entrepreneur. Il a participé à la restauration et la construction de l'avant de l'église de Villance et des murs en pierres de soutènement tout autour de l'église. Vu son métier il s'était renseigner à l'époque pour la maisonnette.
Martine Jacques: Le cinéma de Carlsbourg Fin des années 60, c'était un luxe, un privilège que beaucoup de villages voisins nous enviaient. D'autant que le poste de télévision n'était pas depuis longtemps dans les chaumières... Guy Falmagne: Et les pièces de théâtre. Qui s'y sont joué. Que de bons souvenirs de cette salle. Merci aux frères. Bernadette Chaidron: C’ était quand même très beau pour l’ époque. Quelle chance pour nous 💖👏 Annick Bourcy: t as raison Bernadette quelle chance on a eut..que de chouette souvenirs ❤❤❤ Bernadette Chaidron: Oui beaucoup de très bons souvenirs, grâce à notre collège nous avons eut une belle ouverture sur le monde 😊 Annick Bourcy: c était inimaginable un si petit village avec une piscine un cinéma...quelle chance...peut-être karma bisous à toi ma bichette 😍❤ Bernadette Chaidron: Oui nous avons connu tout cela, d’ un côté la modernité : piscine, cinéma, compétitions sportives... sans oublier que nous avons été des pionnières dans la mixité au collège et d’ un autre coté l’ obscurantisme avec une messe, un catéchisme obligatoire tous les jours sans ça pas de communion, 3 offices le dimanche... il n’ y a quand même qu’ à Carlsbourg que l’ on pouvait vivre tout ça. Nos petits-enfants ne nous croiront jamais 🤣🤣🤣 Martine Jacques : Comment osez-vous? vous direz trois Pater et trois Ave, sinon vous serez excommuniée et vous irez brûler dans la Géhenne! 😱😱🙏😉 Guy Falmagne: Vous avez raison les filles. Je ne regrette pas ma jeunesse dans nos si beaux villages (Merny et Carlsbourg ) Bernadette Chaidron: Et surtout pas de communion (pas oublier le petit carnet) 😭 c’ était le grand évènement à l’ époque. Comme tout cela est bien loin et vraiment inimaginable aujourd’hui 🤣 Bernadette Chaidron: Guy Falmagne et nous étions heureux 😊 Ce n’ était pas nous qui l’ avions mais monsieur le curé Godenir, nous ne pouvions pas être absent aux offices (pas plus de 12 fois je crois) sinon ... pas de communion solennelle, la punition suprême et le déshonneur pour notre famille 🥵 Annick Bourcy: c est tellement vrai que de super belles années nos mobylettes les bals de carlsbourg ....et si tu te rappelle la visite des bijoutiers sans rien acheter à Paliseul..J adore trop notre jeun😍😂🙃🙂😉 Bernadette Chaidron: Annick Bourcy, oui une belle jeunesse, nous n’ avions pas le temps de nous ennuyer et pourtant pas de smartphone 🤣🤣 la preuve c’ est que nous retournons régulièrement dans nos belles Ardennes 💕 Annick Bourcy: oui tu sais on est toujours émigrés de quelque part...quand je passe la barrière de Champlon je respire un autre air❤❤celui des Ardennes est tellement tellement.... Bernadette Chaidron: oui on rentre chez nous 💕 Michelle Dubbelman Je m’en souviens...top!! ( la salle de cinéma ) Aurore Deffernez N étant pas originaire de la région, je me demandais où était ce cinéma ? Merci de m éclairer Guy Falmagne: dans le collège. Martine Jacques: Mon premier film ( Photo:Fantomas ) dans cette salle a été la peur de mes années d'enfant 😱 mais par la suite cela s'est bien amélioré 🙂 Jean Paul Dachy: Pas seulement un cinéma. Que de concerts, théâtres et autres manifestations. La salle à servi aussi de chapelle durant la reconstruction de la chapelle.
Olivier Collin: La générosité n’a pas d’âge dans la commune de Paliseul. Nous avons tous les jours des exemples de repli sur soi et d’incivilités. Quand le contraire se présente, il est de bon ton de le faire savoir. Le jeune Nathan Massin, habitant le Moulin de Naomé, et scolarisé à l’Institut St Joseph en première secondaire est un exemple de générosité et d’investissement. Quand les vacances de Noël sont arrivées, plutôt que de rester dans sa chambre ou de jouer à la console, Nathan , après en avoir discuté en famille, a pris contact avec le centre d’aide à la jeunesse Chanteclair , situé à Carlsbourg et accueillant 15 enfants de 6 à 18 ans, en proposant de confectionner des gaufres maison et de les vendre au profit des jeunes de l’institution, qu’il a côtoyés pour certains à l’école communale du village. Il a mobilisé la famille pour la cuisson des gaufres et la distribution, et a utilisé les réseaux sociaux pour faire la promotion de son action…. Sa publication a été partagée plusieurs fois et les commandes sont arrivées très vite en grand nombre, dépassant les attentes de Nathan et sa famille. Il a fallu acheter toujours plus d’ingrédients et les fers à gaufre ont chauffé, sous les mains expertes des seniors de la famille. Nathan est venu remettre un chèque de 1200€ au directeur ce mercredi, en demandant « que l’argent soit dépensé pour le plaisir des jeunes ». L’institution pense emmener l’ensemble des jeunes à Disneyland Paris dès que la situation Covid le permettra et remercie chaleureusement le jeune garçon. Christian Hanchir: Chapeau, Nathan! Bernadette Chaidron: Bravo Nathan et à la famille pour le travail fourni (n’est pas Regine 🤣) 😘👍👍 Marcel Delime: B R A V O. Respect Nathan. Je t'embrasse. Il y a encore tant de BONS jeunes... entourés de bons adultes. Stephane Gaussin: Belle initiative Nathan Avec de bons produits locaux 🧇🥚🐓👏
Martine Jacques: L'Etang des Orgeais En hiver la végétation se fait discrète, dévoilant ainsi d'autres trésors de la nature. On ne le sait pas toujours, derrière le parc du collège le long du chemin vers la grotte se cache un petit étang. C'est là que la Mère-Eau prend sa source, pour aller ensuite rejoindre la Goutelle et se jeter dans la Lesse. Yvon Moline: L'ensemble des différentes sources qui alimentent cet étang s'appele un "chevelu". (voir le Contrat rivière de la Lesse). Dominique Jacques: Yvon Moline Ca nous rappelle nos cheveux longs des années 70... 🤣 Dany Pierson: Dominique Jacques Ça me rappelle surtout un étudiant de l'École Normale qui venait quelquefois en immersion à l'école d'application vers 1974. Il avait un look Art Garfunkel (cheveux bouffants) et nous, gamins, le surnommions affectueusement "Chevelu". ☺ Dominique Jacques: Martine Jacques Noble destinée que d'alimenter la Lesse, qui elle-même a tout son rôle dans la structure souterraine millénaire des Grottes de Han. On se souviendra lors de la prochaine visite que dans les stalac(m)tites sont sans doute figées pour l'éternité quelques particules résiduelles carlsbourgeoises... 🧐 Armand Brueau : Dominique Jacques ne perdons pas de vue que ce ruisseau a été pendant des années dépourvu de vie aquatique par la pollution de la laiterie. Impossible d'y pêcher. Il fallait attendre le jonction avec le ruisseau dit "derrière ardeau" pour y retrouver trace de vie Martine Jacques: Armand Brueau Est ce pour ça que dans les années 60 l'eau de la Mère-Eau était toujours blanche? Armand Brueau: absolument Yvon Moline: C'est également pour cette raison que la station d'épuration de Carlsbourg a été construite. Elle date de 1982 soit 8 ans après le départ de la laiterie vers Recogne. Seules les grosses localités de la Prov. de Luxembourg disposaient d'une station d'épuration. Des joncs présents sur sols basiques se développaient à proximité de la canalisation alors que les sols ardennais sont acides. La soude caustique (basique) et l'esprit de sel (acide chlorhydrique) étaient utilisés pour détruire les bactéries et nettoyer les installations de la laiterie. Olivier Collin: On y trouvait des epinoches, dans cet étang par le passé
Tous ceci me fait également penser à l'époque ou les cercueils étaient conduits de l'église au cimetière sur un "catafalque" recouvert de velours noir conduit par 4 porteurs Epoque ou les veuves devaient portée en plus des robes noires, la voilette noire en signe de deuil et les hommes le brassard noir pendant un an (et ne pas ce remarier avant 3 ans !! )
Simon Chaidron
A l'intention de Bernadette Chaidron (et des autres) L'hiver, les hommes faisaient des paniers, des mannes à linges en "chine-lire" (branche bien rectiligne du noisetier) . Si c'était pr un cadeau à leur épouse, ils les épluchaient même. Joseph Jeansen(ne) travaillait le rotin (plateau à pain... (l'osier, c'était plutôt en Flandre) Ton oncle Isidore faisait ds du bouleux, avec un canif, des oiseaux qu'il fixait sur des branches. D'autres sculptaient des boîtes a cigares pr en faire des boites a bijoux, d'autres, faisaient des vases avec d'anciens obus, faisaient des décos avec de vieilles racines.... Les femmes ,des napperons, des abat-jours, du tricot, des châles, des nappes, reprisaient des bas... PS: joseph Jeansen avait une DAF jaune , voiture à variateur de vitesse comme sur les "mobylettes"
Simon Chaidron
Mais où sont nos hivers d'autrefois ? Hiver 55: un igloo dans la Mohy... "Tantôt fine et insidieuse, tantôt floconneuse et aveuglante, la neige s'abattit à longueur de jours et de nuits, dissolvant les campagnes, nivelant les fossés, effaçant routes et clôtures, alourdissant les toits et les fils, obstruant les passages, affamant les oiseaux et décourageant les voyageurs..." (Léon de la Liresse)
Dominique Jacques
Qui ce souvient que.... Il y avait une foire a Carlsbourg devant chez 'Loiseau" notamment Mr Herbiet de Houyet qui vendait de la vaisselle, un marchand de tissus et surtout pr nous enfants, un africain vendeur de CHARABOUILAT (orthographe incertaine) plaque de sucre de couleur noire à la réglisse qu'il cassait au marteau. On pouvaient avoir les miettes gratuitement Je l'ai revu vers 1975 a la foire a Namur.
Simon Chaidron
Je n'avais que 3 ans en 1955 mais dans les années 1959-1960 la hauteur de neige était également terrible. La hauteur était telle que l'on ne voyaient que le haut des piquets ds les verger et comme la surface était gelée, cela ns permettaient de courir d'un verger à l'autre sans être gêné par les clôtures et de cueillir les dernières pommes (bien que gelées) Cette hauteur, ns permettaient également de faire des tunnels ds l'épaisseur de neige et des pièges pr les autres (pas bien ça) C'est aussi l'époque ou l'on faisait une glissoire ds l'allée des "frères". Laquelle ne dégelait pas de tout l'hiver. Les carreaux des vitres étaient gelé sur une épaisseur de plusieurs cm du haut en bas, margé le poêle a bois. Les chômeurs étaient réquisitionnés pr dégager les lieux publics et les mises en terre des morts suspendus (les cercueils étaient mis ds le petit ossuaire au milieu du cimetière) " Autre temps....autre époque !! "
Simon Chaidron
"En Ardenne méridionale comme dans bien d'autres régions, les lieux de pèlerinage foisonnent. Vénérations mariales multiples et cultes aux saints protecteurs et guérisseurs s'y côtoient sans toutefois se faire concurrence. Des modestes chapelles aux oratoires imposants abritant une statue ou une relique miraculeuse ont vu défiler des générations d'Ardennais. Combien de misères humaines y furent apaisées ? Maux de dents, épizooties, fièvres lentes, convulsions, toutes sortes d'affections appelaient l'intervention de la Vierge ou des intercesseurs du divin. Malgré les difficultés, l'intolérance cléricale à l'égard de certaines pratiques héritées du paganisme, les communautés villageoises d'Ardenne ont longtemps perpétué avec la même foi ces voyages de dévotion à leurs saints de prédilection. Si de nos jours les camelots qui vendaient les breloques bénites aux pèlerins ne font plus recette, on retrouve dans de nombreuses familles tantôt une médaille, tantôt un souvenir pieux ramené précieusement par l'un ou l'autre aïeul. Ces fervents périples ardennais laissaient des traces marquantes sinon dans les maisons du moins dans le secret des coeurs" (texte de Christine Martin in 'Pèlerinages d'Ardenne méridionale', Mardaga, 1991)
Dominique Jacques
Dominique Jacques Et celle qui a le plus de charme. Cette grotte donnait un sentiment d'exploration lointaine aux gamins du village qui allaient traîner en vélo dans ce cul-de-sac les mercredis après-midi, après s'être fait chasser du parc du Collège par les frères pas contents qu'on vienne faire des sillons de roues dans leurs allées... Martine Jacques On se faisait une fierté de l'escalader par derrière, et on était au sommet du monde 🙂 Dominique Jacques Et le sommet du monde correspondait vite au savon des parents, si on avait le malheur d'être vu... 😂
Dominique Jacques - Martine Jacques
""Carlsbourg était connus a l'international pour son peuplement de sapin argenté en semis naturel (on est venu du Canada, les voir) . Ils sont plus gros que l'épicéa standard "" Suite Je reviens d'avoir été faire le tour du bois "Defoy" et je signal que un peu avant d'arriver au pt culminant du bois, il y a sur la gauche un panneau disant que les 4 sapins sur ce lieu sont classés depuis 2008. (Ils sont marqués) Le plus gros aurait été planté en 1880. Depuis ils se ressème naturellement comme ds les Vosges (preuve que Carlsbourg a de l'attrait, même pr les sapins😃) .Suivant les lieux, ce type de sapin est appelé "sapin des Vosges" ,"sapin pectiné et plus couramment "sapin argenté" suite a la couleur du dessous de l'aiguille Petit rappel de botanique Le sapin (abies) a le bout de l'aiguille arrondis l'épicéa (picéa) a l'aiguille piquante
Simon Chaidron
A propos de la disparition des voies, voici une triste image d'une des dernière motrices employées pour ce travail funèbre. Le démontage de la ligne Paliseul - Bouillon - Pussemange se terminait. Ici, l'ART 61 isolée sur un morceau de rail à Noirefontaine (crédit FVD). Le sacrifice du rail sur l'autel du bitume et de la roue: ☹
Dominique Jacques