Château des Païens "Carlsbourg"

🏰 Une légende enracinée dans la forêt de Defoy

Au cœur du massif forestier du bois du Defoy, sur les hauteurs de Carlsbourg, se cache un lieu à la toponymie intrigante : le Château des Païens. Ce nom mystérieux évoque à la fois une histoire ancienne, des rites oubliés et un folklore bien ancré dans la mémoire collective locale. Mais que se cache-t-il réellement derrière ce terme ?

Un nom chargé de mystère

Le terme "château" ne désigne ici pas un château fortifié classique, tel qu'on pourrait l'imaginer avec murailles, tours et fossés. Il semble plutôt faire référence à une construction rudimentaire, un campement ou une enceinte primitive, peut-être à usage temporaire. Le mot latin castrum, à l’origine du terme, renvoie justement à un lieu fortifié, mais pas nécessairement bâti en pierre ni habité en permanence.Quant au qualificatif "des Païens", il soulève de nombreuses hypothèses. Dans la tradition populaire locale, ce terme aurait désigné soit :

  • des charbonniers (personnages isolés, sales de suie, considérés comme marginaux),
  • soit plus largement des étrangers au village ou au terroir, perçus avec crainte ou méfiance.

Ainsi, le « château des Païens » serait le camp ou la cabane de ces hommes à part, vivant à la lisière de la société, au cœur de la forêt.

Des vestiges modestes et discrets

Sur le terrain, peu de choses subsistent. Seuls quelques alignements de pierres sèches et non taillées laissent deviner une activité humaine ancienne. Il ne s'agit pas de ruines monumentales, mais bien plutôt de restes d’un abri en pierre, tel que ceux qu’auraient pu ériger les charbonniers des siècles passés.Dans les années 1960, les frères du collège de Carlsbourg auraient mené quelques fouilles rudimentaires, sans résultat probant. Plus récemment, des amateurs de détection y ont exploré les environs, là encore sans découverte majeure. Aucun artefact, ni structure construite de grande ampleur, n’a permis d’étayer la thèse d’un édifice défensif ou noble.

Légendes et hypothèses

Diverses interprétations ont circulé à propos de cet endroit :

  • Certains y voient un ancien relais de chasse pour les seigneurs locaux.
  • D’autres évoquent une bergerie médiévale ou un ancien relais postal sur une route oubliée.
  • Mais l’hypothèse la plus cohérente reste celle d’un camp de charbonniers, en activité saisonnière, et peut-être utilisé pendant plusieurs générations.

Ce lieu servait aussi possiblement de pâturage communal avant la reforestation naturelle du site. Autrefois ouvert et herbeux, il permettait aux villageois d’y faire paître leurs bêtes.

Une forêt entre nature et mémoire

Aujourd’hui, le bois du Defoy est traversé par un sentier balisé, intégrant ce site au sein d’un parcours forestier à vocation touristique, historique et pédagogique. La promenade invite à découvrir mares, peupliers géants, zones humides, ruisseaux et autres points remarquables, le tout accompagné de modules ludiques et didactiques.La présence du « château » y ajoute une touche de mystère qui ravive les imaginaires : il devient un lieu où les légendes croisent les racines profondes d’un passé oublié.


📍 Résumé

ÉlémentDétail
Type de siteCampement ou abri (probablement charbonnier), pas un château fort
VestigesPierres sèches, sans architecture noble
RecherchesFouilles non concluantes, détections infructueuses
Origine du nom"Château" = campement / "Païens" = étrangers ou charbonniers
Statut actuelInclus dans un parcours pédestre forestier à vocation culturelle
ValeurPatrimoine folklorique, mémoire locale, témoin d’un mode de vie ancien

Sources utilisées :

  • Site local sur l’histoire et les lieux-dits : 5f49fb5f3b734.site123.me
  • Circuit pédestre du bois du Defoy : cirkwi.com
  • Article balade du Ligueur : leligueur.be
  • Discussions locales sur forums de patrimoine et toponymie
  • Témoignages et archives orales recueillies via Paliseul d’Antan
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